Nachstehend, eine Abschrift eines Artikels aus der “Ons Heemecht”, von Emile Didderich, aus dem Jahre 1914. Ich bin also NICHT der Autor!
13/09/2019, Bemerkung: Seit ich den Artikel am 6 September 2015 online gestellt habe, erreichen mich auch viele Anfragen von Leuten die eine Ofenplatte kaufen oder verkaufen wollen. Ich kann euch nicht wirklich helfen! Lest bitte hierzu meine FAQ.
Par Émile DIDERRICH
Membre effectif de la Section Historique de l’Institut Grand-Ducal.
Tous droits réservés.
- 1. Plaque de fourneau au millésime 1541.
- 2. Panneau d’un fourneau au millésime 1543.
- 3. Plaque de fourneau du XVIme siècle.
- 4. Plaque de fourneau armoriée du XVIme siècle.
- 5. Adam et Ève.
- 6. Plaque au millésime 1558.
- 7. Plaque au millésime 1588.
- 8. Sujets bibliques.
- 9. Taque non déterminée.
- 10. Plaque de fourneau de 1600 environ.
- 11. Plaque de fourneau dans le style Renaissance.
- 12. Expulsion du paradis.
- 13. 14. Deux plaques de fourneau au millésime 1621.
- 15. Plaque de fourneau de la même époque.
- 16. Plaque de fourneau au millésime 169…
- 17. Plaque abbatiale au millésime 1577.
- 18. Plaque aux armes du duché de Luxembourg.
- 19. Fragment d’une plaque aux armoiries de Charles-Quint.
- 20. Plaque aux armes du duché de Luxembourg.
- 21. Plaque de fourneau aux armes du comte de Mansfelt.
- 22. Taque de cheminée aux armes royales d’Espagne. (Philippe II.)
- 23. Taque cheminée aux armes royales d’Espagne.
- 24. Plaque à l’écusson des ducs de Bar.
- 25, 26, 27. Taques de cheminée aux armes de France.
- 28. Plaque provenant d’un seigneur de Hollenfels.
- 29. Taque de cheminée aux armes des barons de Zandt.
- 30. Taque aux armoiries du seigneur d’Ansenbourg.
- 31. Taque aux armoiries accolées de Marchant d’Ansenbourg et de Velbruck.
- 32. Armoiries des familles de Blochausen-de Piret.
- 33. Plaque de foyer aux armoiries accolées Schenck von Schmitbourg — von Ingelheim zu Mespelbrun.
- 34. Taque armoriée, non déterminée.
- 35. Taque de cheminée à l’image de Notre-Dame de Luxembourg.
- 36. Plaque de cheminée au Phénix.
- 37. Fragment d’une plaque de fourneau.
- 38. Pannonceau aux armes de l’ancien Empire-Germanique.
- 39. Chenets.
- 40. Crémaillères.
Dans nos musées on a réservé une section spéciale aux taques, et les collections privées sont devenues nombreuses et importantes. L’intérêt que les archéologues et les collectionneurs portent à ces objets, vestiges du goût de nos ancêtres, est-il justifie ?
La taque elle-même peut fournir des matériaux précieux pour l’histoire de la métallurgie, cette industrie des sources principales de la prospérité de notre pays. Elle permet d’élucider des questions techniques, de prouver l’activité de nos anciennes forges, d’établir jusqu’à quel degré le minerai a été exploité. M. le Dr O. Johannsen – Halhergerhutte a analysé la fonte d’un certain nombre de plaques, fondues entre 1508 et 1811 et sorties des forges de Sarrebruck, Geislautern, St. Ingbert, Fischbach, Neunkirchen et autres.1)
Mais pour l’archéologue, ces questions sont de second ordre. Les figures dont les plaques sont revêtues dès le XVme siècle, sont devenues des documents précieux à l’héraldiste et au folkloriste. Ils les doivent non pas à la forge, ni au fondeur, mais bien à l’artiste dont le ciseau a sculpté les reliefs en bois à l’aide desquels on préparait le moule pour recevoir la fonte. Les grands chefs-d’oeuvre de l’imprimerie et de la peinture du Moyen-Age ont certainement exercé leur influence sur ces maîtres. M. J. Lasius-Lunen, qui a donné cette direction aux recherches qu’il a faites sur les plaques, le prouve bien, et il faut espérer qu’un catalogue complet, réunissant les exemplaires connus de tous les pays, permettra un jour d’établir la filiation des modèles. Chez nous, on ignore encore les noms des artistes qui ont travaillé pour nos forges, d’autant plus que les plaques n’en portent jamais le nom et très rarement la marque. Les anciens comptes des usines pourraient peut-être combler cette lacune. Philippe Soldan, bildhauwer zum Frankenberg in den Oberhessen, qui vivait au milieu du XVItne siècle, fut un des plus grands artistes de ce genre. Il travaillait pour l’usine du couvent de Haina (Hesse) et ses modèles étaient encore employés en 1704.
A l’aide des figures dont la plaque est décorée on se rend facilement compte des idées courantes de l’époque et de la région; elles peuvent parfois être considérées comme une profession de foi politique ou religieuse que le chef de la maison affichait au foyer, à la place la plus sacrée de son intérieur. A partir du XIIIe siècle le manteau de la cheminée reçoit des sculptures: emblèmes, devises, armoiries.2 Plus tard la plaque en fonte vient compléter ce décor, et lorsque le manteau de cheminée tend à disparaître, c’est elle qui conserve les emblèmes chers au chef de la maison.
L’armorial prédomine: armes et écussons des souverains, des couvents et de leurs supérieurs, de la noblesse, des villes, des gouverneurs, des maîtres de forge et parfois des échevins.3) Des vaniteux s’en servent pour afficher leurs noms, titres et décorations4. Les taques particulièrement nombreuses qui reproduisent les armoiries accolées de familles alliées, sont des manifestations héraldiques très intéressantes. La Réforme ayant poussé à la lecture de l’Écriture-Sainte, les sujets bibliques sont très fréquents aux XVI. et XVIIme siècles. Le Jansénisme n’a pas manqué de laisser des traces. La Renaissance apporta les sujets mythologiques. Les noces de Cana où le Seigneur fit an miracle qui étonne beaucoup les braves vignerons, sont un sujet populaire dans la vallée de la Moselle. Dans les auberges on retrouve la Fuite en Égypte et les Trois Mages5, les plus illustres voyageurs qu’il y ait jamais eu.
Nous possédons deux bons ouvrages illustrés sur les taques luxembourgeoises. L’un a pour auteur Fischer-Ferron6, qui a étudié de nombreux exemplaires mais principalement les collections réunies par les forges d’Eich, par M. le Dr Coliez père, de Longwy, par Mgr. l’évêque et par M. Neuberg à Luxembourg. Il en a déterminé un bon nombre. L’autre est dû à M. J.-B. Siebenaler7), en ce moment-là conservateur du Musée d’Arlon, actuellement membre de la Commission des Monuments. Sous prétexte de fournir un guide de son Musée, ce chercheur infatigable a créé un vaste recueil descriptif des taques luxembourgeoises et des belles pièces rencontrées ailleurs. Pour quiconque voudrait s’initier dans cette branche, pour le collectionneur et pour le chercheur, ce travail érudit est un manuel indispensable.
Mais MM. Fischer et Siebenaler n’épuisent pas la matière. De nouveaux exemplaires inédits me sont continuellement signalés, et j’ai commencé depuis un certain temps à réunir des documents pour dresser un catalogue complet des taques observées dans le Luxembourg. Mais avant de pouvoir songer à le publier je devrai attendre encore quelques années.
L’intention de ce travail est de dresser l’inventaire des taques du Musée de Luxembourg. Les forges étaient nombreuses dans le pays, nous sommes voisins du Trévirais, de l’Eifel, du pays de la Sarre et de la Lorraine ou l’industrie du fer était très active. Chaque maison possédait au moins une taque. Néanmoins notre collection nationale -n’en compte que 37 exemplaires. C’est insuffisant. Il est vrai que ces objets sont devenus de plus en plus recherchés, surtout par les étrangers, et que leur prix est devenu très élevé;
Mais l’état de notre Musée était loin de stimuler les donateurs généreux. Il faut espérer qu’avec la réorganisation, projetée .des intérêts nouveaux s’éveilleront plus nombreux pour nos collections nationales.
Que toutes les Sociétés et toutes les personnes qui m’ont obligé en mettant à ma disposition les clichés que j’emploie pour compléter mes explications reçoivent l’expression de ma gratitude.
Mondorf-les-Bains, le 21 janvier 1914
Émile DIDERRICH.
1. Plaque de fourneau au millésime 1541.
- Hauteur. 0,70; largeur, 0,60.
L’état de cette plaque ne me permet pas de déterminer la scène qu’elle représente. Au premier plan: une colonne sommée d’un animal (boeuf, veau, ours, louve ?), des personnages, seigneurs et dames aux coiffures du XVme siècle; un arbalétrier sortant d’une tente. Au fond: des arbres, un cerf courant, un château.
Du coté gauche on voit indépendamment de cette scène, cieux fantassins armés.
Cette plaque a été découverte à Moersdorf, dans une ancienne bergerie. Dans le même mur, à côté d’elle, se trouvaient plusieurs monnaies en argent de la même époque. Elle est entrée au Musée par l’intermédiaire de M. Ferrant.
D’après son millésime, cette plaque est la plus ancienne du Musée de Luxembourg. La doyenne des plaques de notre région a été trouvée à Clausen par feu M. Fischer. Elle était décorée aux armes de la maison de Larochette et datée de 1528. Celle de la collection de feu M. Arendt, aux armes des familles Beyssel von Gymnich von Schmidtheim, alliées par un mariage conclu en 1510, pourrait être de l’époque de ce mariage.
Le Musée de Colmar8 possède une plaque représentant l’Empereur Charles Quint et portant le millésime 1521. On ne connaît pas d’exemplaires portant une date antérieure à celle-ci.
Une autre, trouvée au presbytère de Ravengiersburg (Hesse), aurait été au millésime de 14889; elle a été refondue en 1855, de sorte qu’il est impossible d’en vérifier les chiffres.
La plus ancienne plaque connue serait celle aux armes de René d’Anjou (1431-1.180), conservée au Musée de Nancy.
Les fourneaux. — Les plaques de fourneau sont très nombreuses dans le pays et le Musée en possède plusieurs exemplaires. Mais il n’y a plus un seul fourneau complet dans tout le pays. Vers le milieu du XVIIIme siècle, lorsqu’on a commencé à fabriquer les poêles ronds, l’usage des fourneaux s’est perdu et les plaques ont trouvé une place soit dans la cheminée, soit au foyer, de sorte que l’on ignore généralement leur destination primitive, et on désigne toutes les plaques sans distinction par le mot tek. En Alsace, l’usage des fourneaux composés de plusieurs plaques juxtaposées s’est maintenu jusqu’à une époque assez récente.
La revue Stahl und Eisen, de Dusseldorf, a bien voulu me prêter un cliché10 représentant le fourneau du château de Coburg, datant de la fin du XVme siècle, un des plus beaux exemplaires qui existent. La bouche du fourneau se trouvait dans le mur et les combustibles y étaient introduits par le dehors.
Au commencement du XVIme siècle, la fabrication des fourneaux était très florissante dans l’Eifel. Sébastien Munster (+ de la peste en 1552, à Bâle) écrit dans sa Cosmographie (chap. ccj): «Unfern von der Graueschaft Manderscheid in den Herrschafften Keila, Kronenberg und Sleida im Thal Hellenthal macht man fürbündig gut Schmiedeeysen, man geußt auch Eysen Oefen, die ins Obetland Schwaben und Franken verkaufft werden”. Lui-même cite encore le Doktor Simon Rehwein, qui écrit: «In den Herrschaften Sleida, Kronenberg und Kiele (doit être Kayl) seind Oefen Ertz, do man Eisenöfen außgeußt.”11
Les forges de l’Eifel écoulaient aussi leurs produits dans notre pays, d’autant plus que vers la même époque la noblesse de ces régions commençait à occuper nos seigneuries et nos châteaux. – Les plaques aux armes des comtes de Manderscheid sont assez fréquentes chez nous.
Mais au XVme siècle déjà, les fondeurs de nos régions jouissaient d’une certaine réputation. Dans la chronique de Francfort par Lersner (II. 723) nous trouvons,,anno 1490 quinta post Michaelis: dem Meister uff der Mossel, der die eisernen Oefen mach en kann, soll man schreiben, die Mess heraufzukommen.”12
Les poêles ronds, appelés vulgairement Holzfresser et qui ont remplacé les anciens fourneaux, sont devenus très rares dans le pays.
On n’en connaît plus que quelques exemplaires. Au château de, Clervaux il y en a un au millésime 1739 et décoré aux armes de la famille de Lannoy: écusson oval (trois lions couronnés, 2-1) supporté par deux griffons et surmonté d’une couronne comtale.13 — S. Exc. M. le Ministre d’État Eyschen, soucieux du décor de l’Hôtel du Gouvernement, en a complété le mobilier antique par un poêle qui se trouve dans la salle d’attente du rez-de-chaussée. Millésime 1743. Deux écussons de forme ovale accolés et surmontés d’un casque qui a pour cimier une étoile à six rais. Le premier: à l’étoile à six rais, accompagnée de trois feuilles de trèfle, 2-1. Le second: au lion et au chef chargé de trois étoiles à six rais rangées de fasce. — M. Siebenaler décrit14 le poêle du Musée d’Arlon, qui provient de la justice de paix d’Étalle. Millésime 1742. — Au couvent de Mondorf-les-Bains on possède un bel exemplaire du XVIIIme siècle, provenant de l’hôpital de Pfaffenthal.
2. Panneau d’un fourneau au millésime 1543.
- En haut, un médaillon à deux têtes. Une sainte martyre tenant de la main droite le glaive et de la main gauche un livre.
Hauteur, 0,75; largeur, 0,18. Bien conservé.
3. Plaque de fourneau du XVIme siècle.
Hauteur, 0,63; largeur, 0.95.
Ornements gothiques. Elle est divisée en deux panneaux, dans le milieu desquels est représentée une sirène (Melusine?). L’encadrement est décoré de feuilles de vigne et de grappes de raisin. Bien conservée.
M. le Dr. Coliez me communique la photographie d’une plaque trouvée à Cologne. Elle porte les mêmes dessins et ornementations et a peut-être appartenu au même fourneau, mais la sirène y est remplacée par deux écussons: le premier à trois couronnes 2 — 1 (trois-Mages ); le second: écartelé; aux 1 et 4à la bande alésée, aux 2 et 3 à la croix.
4. Plaque de fourneau armoriée du XVIme siècle.
Hauteur, 0,80; largeur, 0,53.
Ornements gothiques. Quatre panneaux. En haut: Sainte-Barbe, tenant de la main droite un ciboire et de la gauche le glaive. En bas: un écusson écartelé: aux 1 et 4 à la fasce vivrée, aux 2 et 3 au griffon passant. Chacune de ces figures est reproduite deux fois. Bien conservée.
5. Adam et Ève.
Hauteur, 0.75; largeur, 0,55.
Plaque de fourneau bien conservée. Millésime 1552.
On s’est servi de six modèles différents pour décorer la surface de cette plaque: le cadre, le millésime, Adam, Eve, l’arbre et l’ornementation. Il est d’ailleurs rare de trouver parmi les plaques du XVIme siècle deux exemplaires pareils dans leur ensemble, quoique les mêmes sujets et figures se répètent continuellement. Pour le décor d’une plaque on se servait d’un certain nombre de modèles sculptés en relief sur bois15(poirier, de préférence). On indiquait d’abord les dimensions de l’objet et cette surface, préparée sur un lit de sable et saupoudrée de cendres fines, recevait l’empreinte de ces reliefs. Dans les moules ainsi obtenus on laissait couler la fonte.
Dans la seconde moitié du XVIIme siècle seulement, on trouve les taques composées à l’aide de plusieurs modèles différents, mais vissés sur une planche, ce qui permettait la reproduction de plusieurs exemplaires identiques. A la fin du XVIIme et au commencement du XVIIIme siècle, le modèle est généralement sculpté d’un seul morceau de bois indépendant de l’encadrement. Afin de donner cependant une note plus personnelle à la plaque on ajoutait des inscriptions variées, surtout des noms.
En voici un exemple. Nicolas Thierry de Saint – Baussant, maître de la forge d’Apach-sur-Moselle, avait fait exécuter le modèle suivant: La SECVRITAS assise de face, regardant à gauche, accoudée à une cippe, tient une corne d’abondance. De la main droite elle met avec une torche le feu à un amas d’armes posé à ses pieds. A gauche on voit l’écusson aux armes du maître de forge: D’azur à un chevron d’argent accompagné en chef de deux étoiles d’or et en pointe d’un muffle de léopard de même16. L’écusson est appuyé contre la base d’un piédestal supportant une colonne. Cette taque se trouve dans la collection Grégoire à Sierck. M. Jules Florange possède la même taque sur laquelle a été ajouté FRANCOIS 80IR (François Goir). Une autre reproduction est marquée M BERINGER PASTOR IN PERL, 168917.
L’auteur de ce travail possède la même taque avec l’inscription: ANTHOINE BERGER MAIRE DE CONS 1689. Un autre exemplaire, ayant appartenu à Antoine Müller, propriétaire du château d’Apach, porte ses initiales: A M. 1690 A S.
Les plaques représentant la Sainte-Famille ont très souvent reçu l’inscription des noms de famille. Un exemplaire que j’ai vu à Burmerange et qui a été expédié à l’étranger depuis, était marqué NICOLAS CLAINE 1786.
6. Plaque au millésime 1558.
Hauteur, 0,71; largeur, 0,74. Bien conservée.
Forme peu commune; à la partie supérieure la pièce, est décorée d’un fronton formé par deux échancrures.
Figures: un lansquenet et un hallebardier.
7. Plaque au millésime 1588.
Hauteur, 1,05; largeur, 0,6o.
La plaque se termine en une pointe dans laquelle on voit, outre le millésime, une Justitia du modèle le plus fréquent.
Le modèle principal représente plusieurs sujets d’un ensemble assez confus. En haut: Le Père éternel portant les attributs royaux. Le Christ à la croix et le bon larron; un pécheur repentant agenouillé au pied de la croix. En bas: Un personnage assis à une table et ayant devant lui un coffre-fort; l’inscription MATTHEI semble indiquer qu’il s’agit de Saint- Matthieu, fils d’Alphée et receveur des impôts à Capharnaum. Il avait son bureau sur le bord de la mer Tibériade, quand le Christ enseigna dans ce pays. Il quitta tout pour suivre le Seigneur qu’il mena dans sa maison où il lui offrit un grand festin. (Matth. IX, 10). Bientôt il fut du nombre des douze apôtres. — La scène suivante représente le Seigneur invité chez un Pharisien; LVCAS AM 15 (= Luc. XV; 2).
8. Sujets bibliques.
Hauteur, 0,82; largeur; 1,00:
Plaque bien conservée.
Millésime 1591.
Trois panneaux; ceux de gauche et de droite sont identiques et représentent la résurrection du Seigneur; au milieu: l’adoration des Mages; la présentation au temple et une autre scène qui pourrait bien représenter Jésus au temple. Ce seraient donc les trois scènes principales tirées de la jeunesse du Seigneur. La Résurrection ressemble aux tableaux de Hans Multscher (1437) et de Michel Wolgemut (1465). On remarquera que le nimbe qui entoure la tête du Seigneur n’est pas rond, mais étoilé, de même que sur la plaque n° 7.
Eich possède une plaque composée à l’aide des mêmes modèles et portant le millésime 1592.18
Inscriptions explicatives en langue allemande:
DIE WEISEN SICH VER
WVNDERTEN DAS SIE
SOLCHES VOM KIND HORN.
MARC AM 16 C
CHRVS
IST VON DEM
TOTE FEN (sic)
.
9. Taque non déterminée.
Hauteur, 0,78; largeur, 0,80.
Millésime 1593.
Dans le haut de la plaque on voit un petit écusson sans couronne ni casque et dont le meuble pourrait être nommé une étoile à rais dessinée d’un seul trait.
(Comparez le pentalpha, étoile à 5 rais, dessiné d’un seul trait). Il s’agit problement d’armoiries scabinales ou bourgeoises.
10. Plaque de fourneau de 1600 environ.
Hauteur, 0,80; largeur, 0,48.
Adam et Ève tenant la pomme; le serpent rampant autour de l’arbre. L’auteur de ce modèle paraît s’être inspiré d’une gravure qui se trouve dans l’ouvrage de Joh. de Turrecremata19, imprimé à Albi (Languedoc en 1481 par Joh. Nummeister, un des collaborateurs de Gutenberg, qui se fixa plus tard à Lyon.
11. Plaque de fourneau dans le style Renaissance.
Hauteur, 1,15; largeur, 1,35.
Plaque d’un effet très décoratif. Elle représente deux fois le même sujet, qui est composé de quatre figures.
En haut: une Justice et une figure semblable, ayant à son côté gauche une cruche (la Tempérance?)
En bas: une femme qui se transperce le sein avec un poignard, et un homme portant une épée et un chapeau couronné. Il s’agit évidemment de Lucrèce, femme de Lucius-Tarquinius-Collatinus, lequel chassa les Tarquins de Rome et fut fait consul en 509 avant Jésus-Christ. Lucrèce se donna la mort après avoir été violée par Sextus.
Fendue, mais- les dessins sont bien conservés..
Sur les plaques du XVIe siècle aucune figure n’est reproduite aussi souvent que celle de la Justice (Thémis).
Elle était populaire à cause, sans doute, du nombreux personnel qu’occupaient les justices locales et seigneuriales, très nombreuses elles aussi. En Allemagne on la trouve parfois dans l’écusson des gildes de marchands (probablement à cause de la balance qu’elle tient).
12. Expulsion du paradis.
Hauteur, 0,65; largeur, 0,65.
Millésime 1602. Décors style Renaissance. Plaque de fourneau. Assez bien conservée.
Clichés ARENDT.
Plaques de fourneau de la collection Neuberg.
- Jugement de Pâris.
- La St° Vierge, 1622.
- Loth et ses filles.
- Joab tue Abuer (Samuel, Chap. III.)
- Elie au désert nourri par les corbeaux.
13. 14. Deux plaques de fourneau au millésime 1621.
Hauteur, 0,83; largeur, u,5o.
Jugement de Pâris. — «Pâris avait été choisi par Jupiter pour terminer le différend entre Junon, Pallas et Vénus, touchant la pomme que la Discorde avait jetée sur la table, dans le festin des dieux, aux noces de Thétis et de Pélée. Pâris devant qui ces trois déesses parurent, donna la pomme à Vénus, dont il mérita les bonnes grâces par ce jugement; mais il s’attira la haine de Junon et de Pallas.»
Amor, muni d’une arbalète, plane au-dessus de la scène et vise Parts.
Au bas de la plaque on voit deux médaillons représentant une tête d’homme et une tête de femme coiffées à la mode espagnole de l’époque.
Les sujets sont reproduits d’une façon identique sur les deux plaques, Mais le bord est plus large du côté gauche sur l’une et du côté droit sur l’autre. Ce qui prouve que les deux pendants appartiennent au même fourneau.
Bien conservées. — Les mêmes plaques datées de 1585 se trouvent chez M. le Dr Feltgen à Lintgen.
Dans les plaques il y a plusieurs variantes de cette scène mythologique qui a souvent tenté les artistes allemands du Moyen-Age. Deux peintures qui la reproduisent sont même très connues: celles de Nicolas Manuel Deutsch (1488-1530) dans la Oeffentliche Kunstsammlung à Bâle, et de Luc Cranach l’Aîné (153o) dans la Kunsthalle à Karlsruhe. Pâris est généralement représenté dans un costume de l’époque.
15. Plaque de fourneau de la même époque.
Hauteur, 0,85M;largeur, 0,37. — Bien conservée.
Cette plaque semble provenir du même fourneau que les deux précédentes,
Les trois pièces sont entrées au Musée par l’intermédiaire: de M. Ch. Schaack, juge à Diekirch.
Le personnage qui tient le glaive serait, d’après les anciennes gravures, un prévôt des lansquenets.
Le corps des lansquenets (fromme Landtsknechte), lancigeri, recruté parmi les paysans, les artisans et les bourgeois, a été créé par l’Empereur Maximilien pour être opposé aux mercenaires suisses que les rois de France ont commencé à employer dans guerre de succession de Charles-le-Téméraire. Les lanquenets étaient armés d’une lance longue de huit pieds copiée sur celles que portait la phalange macédonienne. Jusqu’au XVIIme siècle, elle fut Parme principale de l’infanterie allemande. Sous Maximilien l’admission aux lansquenets était assez difficile. Par son organisation le corps des lanquenets ressemblait beaucoup aux corps des métiers. Aussi l’empereur le tint en haute estime, et lors de son entrée dans la ville de Cologne il avait mis le costume des lansquenets. Mais peu à peu cette arme devint le refuge de beaucoup d’aventuriers et de fainéants, et son prestige en souffrit.
16. Plaque de fourneau au millésime 169…
Hauteur: 0,81 largeur,,038
»Isaac, fils d’Abraham et de Sara, naquit l’an 1896 avant J.-C., sa mère étant âgée de 90 ans, et son père de 100. Il fut appelé Isaac parce que Sara avait ri lorsqu’un ange lui annonça qu’elle aurait un fils. Isaac était tendrement aimé de son père et de sa mère; il était fils tunique, et Dieu le leur avait donné dans la vieillesse. Le Seigneur voulut éprouver la foi d’Abraham et lui commanda de l’immoler, l’an 1871 avant J.-C. Le saint patriarche n’hésita point à obéir; mais Dieu, touché de la foi du père et de la soumission du fils, arrêta, pur un ange, la main d’Abraham”. C’est cette scène que la plaque reproduit.
L’auteur de cet inventaire possède une taque de 1606, sur laquelle on voit le sacrifice d’Abraham à côté de la crucifixion.
17. Plaque abbatiale au millésime 1577.
Hauteur, 0,60; largeur, 0,50. Fragment.
L’écusson, assez bien conservé, est surmonté d’une mitre et d’une crosse. Il représente un cerf courant vers une fontaine. Au franc-quartier (senestre): une fasce accompagnée en chef d’une quintefeuille et en pointe d’une fleur de las. — Le franc-quartier ressemble un peu aux armoiries de Benedictus Hamblinius, de Marche, 30e abbé de Munster et successeur de Bertels, élu le 14 décembre 1595 et décédé en 1602. Ce prélat, d’après le tableau des abbés conservé au Musée, portait un écu parti: au I de gueules i la fasce d’argent coupée d’un trait de sable et accompagnée en chef d’une fleur de lis d’or et en pointe d’une quintefeuille du même; au 2 de sable au pélican d’or.
Sur le listel au-dessous de l’écusson j’ai déchiffré cette devise: SIC DESIDERAT (anima mea?)20 Dans les deux panneaux de gauche et de droite on voit deux personnages de l’Ancien Testament (des prêtres ?)
Il est regrettable que ce soit la seule plaque de ce genre que notre musée possède. Les couvents ont très souvent fait fondre des taques portant les armoiries de leurs supérieurs et ces exemplaires qui ont un cachet tout-à-fait personnel méritent toute notre attention. Voici l’énumération de quelques-unes d’entre elles.
Abbés de Münster.
M. Funck-Bricher possède une taque qui montre quatre fois l’écusson de l’abbé Petrus Roberti (1639): coupe”; d’or à trois quintefeuilles de gueules, 2—1, et d’azur au griffon d’or mouvant du coupé.
Willibrord Cuno, 1693. — Cette belle taque se trouve à son emplacement primitif, au Tâkeschaf de la maison Berg, anciennement presbytère à Puttelange. Elle est très bien conservée. Inscription:
WILLIBRORDVS
ABBAS ET DOMINVS
MVNSTERIENSIS
A° 93
Écusson entouré d’une branche de chêne et d’une de laurier: d’argent à la fasce d’azur coupée d’un trait de sable et accompagnée de trois ancres de sable posées en pal, deux en chef et une en pointe. Devise: SPES MEA DEVS.
On voit les armoiries du même abbé sur une pierre sculptée dans la façade de la prison des femmes à Luxembourg et sur une cloche de l’église St-Michel. Sur le tableau des abbés de Munster, conservé au Musée, l’écusson ne présente que cieux ancres; celle de senestre en chef manque.
Willibrord Cuno fut abbé de Munster de I682 jusqu’en 1702.
Chez Mme Conrot à Pulfermühl, M. Fischer a vu une taque à l’écusson de l’abbé Benedictus Forting (1717): d’azur à trois épis d’or mouvant sur une terrasse de même.
Abbés d’Echternach.
- Plaque au millésime 1628, portant les armoiries des abbés Pierre de Richardot (1606-1628) et Pierre Fisch. — Collection de Mgr. l’Évêque de Luxembourg.
- Philippe de Neuforge; millésime 1673. Collection d’Eich.
- Grégoire Schouppe; millésime 1733. (Fischer, page 39)
- Emanuel Limpach. — Voir la planche donnant la collection Arendt.
Abbés d’Orval.
- Lambert de Villers; millésime 1576. Bernard de Montgaillard; .millésime 1607.
- Charles-Henri de Bentzeradt; millésime 1679.
- Henri de Meughen; millésime 1691.
- Menne Effleur; millésime 1759.
Se trouvent au Musée d’Arlon.
Abbé de St. Maximin.
Écusson de l’abbé Willibrord Scheffer.21 Il ne s’agit pas, dans cette manifestation héraldique, d’une taque, mais d’un produit analogue, sorti probablement des forges d’Orval. Cet écusson se trouve au-dessus de la porte d’entrée de la magnifique grille en fer forgé qui provient de l’ancien refuge de l’abbaye à Luxembourg et qui a été installée depuis dans la cour du château de Bettembourg.
Coupé: au 1 à l’aigle éployée; au 2 au ciboire accosté de deux étoiles à cinq rais. Couronne fermée, glaive et crosse.
Abbés de Saint-Hubert.
- Clément Lefebvre; millésime 1705. — Musée d’Arlon.
- de Jongh; millésime 1731. — Collection d’Eich. (Fischer p. 41.)
Prieur des PP. Dominicains de Luxembourg.
Plaque de fourneau se trouvant à Eich et chez M. Elinger à Dalheim.
Inscription: F. FLESGIN PRIOR 1633.
Un écusson représentant un flambeau et un lis de jardin passés en sautoir, accompagnés en chef d’une étoile à six rais et en pointe d’un chien. Au-dessus de l’écusson: D. O. M. (Deo optima maximo). Le tout entouré d’un chapelet dont les cinq dizaines sont figurées par des roses quintefeuilles. – Ceci sont les emblèmes de l’ordre des Frères-Prêcheurs fondé par St. Dominique et approuvé en 1216 par le pape Honorius III. C’est lui qui établit partout l’usage du rosaire. Le chien et le flambeau dans l’écusson rappellent la légende qui attribue à la mère de St. Dominique un songe pendant la grossesse, lui laissant prévoir le grand rôle qu’allait jouer son fils. Cette légende est d’ailleurs reproduite sur un vitrail de l’église St. Michel (anciennement des P P. Dominicains) à Luxembourg.
François-Nicolas Flesgin a fait construire le monastère de cet ordre à Luxembourg et il en est devenu le prieur. Il fut aussi le premier curé de St. Michel, depuis la confération de cette paroisse à son ordre et il en a été investi le 3 avril 1633.
Abbesse de Clairéfontaine,
Rose de Jodenville; millésime 172. — Musée d’Arlon.
Prieure de Marienthal.
Au parloir du couvent de Marienthal il y a une taque portant l’inscription suivante:
CATHARINA DE MANTEVILLE PRIOUISSA.(=1709).
Au milieu de la plaque, dans un panneau carré, se trouve l’écu oval des de Manteville surmonté d’une couronne à sept perles et supporté par deux levriers. Manteville:
d’or à la tour de gueules maçonnée de sable.
Marie-Catherine de Manteville fut prieure au couvent des filles nobles de Marienthal pendant plus de 30 ans, de 1709 à 1740;
elle fit reconstruire le monastère qui tombait en ruines et rebâtir l’église de Rachecourt (au nord de Longwy). Dans l’église de Rachecourt on voit encore deux cartouches anciens dont l’un représente les armes de Manteville et l’autre Ste-Catherine au-dessus des inscriptions que voici:
D. MARIE CATHERINE DE MANTEVILLE P. DE MARIENDAL |
AT REBATIT CETTE EGLISE L’AN 1721. |
Ferdinand Zand de Merl, seigneur de Lissingen,+1711. X Marie Claudine d’Ahr, dame d’Antweiler. |
Charles-Gaspard de Britzky, seigneur de Weiskirchen. X Dorothée-Françoise de Metzenhausen. |
Charles-Antoine Zandt de Merl de Lissingen X Anne-Marie-Elisabeth de Britzky, dame de Weiskirchen. |
Dalberg |
Ingelheim |
A la collection des forges d’Eich et chez M. Neuberg64 on voit une taque fondue aux forges de la QVINTE (près de Trèves), qui, sous une seule couronne réunit les armoiries d’Orsbeck et des Schenk de Schmitburg (commencement du XVIIIe siècle). Les d’Orsbeck, maison westphalienne éteinte le 6 janvier 1711 (Rietstap): portaient d’or au sautoir de gueules, cantonné de 4 feuilles de nénuphar d’azur ou de sinople. Les comtes de Kesselstadt ont relevé ces armoiries.
MM. Siebenaler65 et Fischer66 se sont occupés d’une autre plaque de cheminée aux armes des Schenck von Schmitburg. Elle se trouve dans la propriété de la famille d’Hannoncelles, à Crépy-lez-Metz, et représente un chevalier bardé de fer. Cet objet a déjà été décrit.
Au XVIIIe siècle les Schenk von Schmitburg étaient seigneurs de Wolckringen.
34. Taque armoriée, non déterminée.
Hauteur, 0,30; largeur. 0,80.
Couronne à neuf perles. Dans un cartouche magnifique du style Louis XV, on voit deux écus de forme ovale. Il s’agit évidemment d’une alliance, mais j’ignore les noms des familles dont les armoiries y sont reproduites.
L’écu du mari. Parti: au I d’azur à trois étoiles à 5 rais, 2 et 1; au 2 d’argent au lion de
L’écu de la femme. D’argent à trois tours de …,2 et 1.
Soit dit en passant que les comtes de Saint-Ignon (Siebenaler, p. 31)) portent de gueules à trois tours et que Mme de Pompadour portait d’azur à trois tours.
Cette taque est très-bien conservée. Elle doit dater de vers 1750.
Un exemplaire pareil se trouve au Musée de Metz.
M. Emile Metz à Mondorf possède une taque pour la fabrication de laquelle on s’est servi du même modèle: mais les armoiries avaient été enlevées auparavant et remplacées par trois fleurs de lis mal ordonnées. 1-2.
35. Taque de cheminée à l’image de Notre-Dame de Luxembourg.
Hauteur, 1,27; largeur, 1,15.
Millésime 1708.
L’image de la Consolatrix afflictorum une couronne roule laquelle est portée par deux anges.
Cette taque vient de l’ancienne poste de Luxembourg- ville; elle se trouvait dans la cheminée du bureau de M. le directeur. L’image de la Vierge et les figures ont été bronzées. Don du Gouvernement.
Les taques à l’image de Notre-Dame de Luxembourg ne sont pas rares dans le pays, surtout à cause de la popularité du pélérinage. Elles sont généralement bien conservées. Il y a aussi de nombreuses variantes67. Beaucoup d’entre elles sortaient de la forge de Haller.
J’ajoute un détail moins connu. Dans le pays, plusieurs auberges avaient pris comme enseigne l’image de Notre-Dame: à Sanem (XVIIe siècle); à Frisange sur la route postale (milieu du XVIIIe siècle); etc.
36. Plaque de cheminée au Phénix.
Hauteur, 0,93; largeur, 0,93. Il y manque un coin.
Inscription: FLAMES SONT FLEVRS OV IE REPREN MA VIE.
Le Phénix est un oiseau fabuleux des Grecs qui vivait plusieurs siècles. Son plumage était incomparable, de couleurs vives et en partie doré. Il se construisait un hucher avec des plantes (lieurs) aromatiques, l’allumait et se faisait consumer pour renaître de ses cendres, rajeuni et doué d’une vie nouvelle.
Le symbole du phénix était particulièrement sympathique à François I, roi de France68. Quelques familles le portent dans leurs armoiries et le hucher y est appelé «une immortalité». Sur le portail de l’église d’Elvange-lez-Mondorf on trouve ce chronogramme:
BIS RENOVATA DOMVS
TIBI SIT SACRATA IOANNES
VT PHOENIX VIAX NASCISCVIT
E CINERE
La maison princière de Hohenlohe a fondé l’ordre du Phénix.
Il n’y a pas une autre taque qui soit aussi répandue dans le Bon- Pays et dans la région de Thionville que celle-ci. J’en connais au moins une cinquantaine d’exemplaires. Ils sont tous d’une conservation et d’une exécution parfaites et je crois ont été fondues du temps de la première République française, où tout emblème héraldique et religieux était interdit. Mais il est probable que la taque soit copiée d’après un modèle datant de l’époque de la Renaissance. Car M. le Dr. E. Coliez, père, de Longwy, me communique la photographie d’une plaque d’un dessin absolument identique, mais le Phénix y est enlevé et remplacé par un écusson; inscription: DLE A.C. HVSSON . Mse. DE . FORGE. 1688. Mlle Anne-Catherine Husson était maîtresse de forge à Villerupt. Elle épousa Charles d’Haraucour, marquis de Chamblay.
37. Fragment d’une plaque de fourneau.
Hauteur, 0,26; largeur, 0,30.
XVIIme siècle. La scène manque. Il n’en reste plus qu’une partie du cartouche portant l’explication:
DER SCHILD
WILL MEINE BEIDE
EN ZV EIGNEN
VOB DERKEVA4. (?)
38. Pannonceau aux armes de l’ancien Empire-Germanique.
Hauteur, 1,10; largeur. 0,94.
Ce bel objet appartient à la section des taques69 parce qu’il est coulé en fonte. Mais il se distingue de celles-ci en ce que les creux du côté opposé répondent aux reliefs de la surface, ce qui en diminue considérablement le poids.
Polychrome. D’or à l’aigle éployée de sable, becquée et membrée d’or, languie de gueules, chaque tête diadémée d’or. — Les anciens auteurs héraldiques prétendent que de toutes les aigles la noire est la plus noble.
Provient de l’ancienne forteresse (Époque autrichienne).
39. Chenets.
Un chenet, vieux modèle; hauteur 0,40; décors Renaissance. Deux paires de chenets à la tête de sphynx; grand modèle.
Très fréquents.
- Un chenet à la tête de sphynx; modèle plus rare.
- Un chenet à la tête de sphynx; petit modèle.
- Une paire de chenets au buste de Napoléon Ier décoré de la Légion d’honneur.70
N.B. Au couvent de Marienthal j’ai vu une paire de chenets d’un modèle très rare. Ils sont décorés d’un chat accroupé près du feu.
40. Crémaillères.
Le Musée possède quatre crémaillères mais qui n’ont rien de remarquable.
N.B. Le recueil héraldique d’Ungeschück (bibliothèque nationale de Luxembourg) donne l’écusson d’une famille von der Tecke (Tâk !) meublé d’une crémaillère dosée en pal.
Supplément.
Les armoiries qui décorent le poêle rond installé dans la salle d’attente de l’hôtel du Gouvernement et dont j’ai donné la description sub 1. Plaque de fourneau au millésime 1541, sont celles de Guillaume Labbaye, médecin à Luxembourg, fils de Nicolas, receveur des douanes à Vienne, et de son épouse Marie-Gabrielle Souroux, fille de S. Souroux maître de forge à Rodange.71
FIN
- ED:Dr. phil. Otto Johannsen. Die technische Entwickelung der Herstellung gusseiserner Ofenplatten. (Stahl und Eisen, Düsseldorf, 1912; no 9, p 341. [↩]
- ED:Le plus ancien manteau de cheminée de notre région date du XIIIme siècle et se trouve dans le Musée de M. le baron de Gargan à la citadelle de Rodemack. Il provient de la maison des pêcheurs du couvent de Rettel et ses sculptures en relief représentent les emblèmes de cette corporation. Un écusson présente deux crochets passés en sautoir et chargés d’une ancre posée en pal. L’Empereur a demandé la reproduction de cette cheminée pour la Hochkoenigsburg. — Le manteau de cheminée armorié d’Autel, que MM. Jules Vannérus et Siebenaler ont décrit dans les Annales d’Arlon, mérite toute notre attention. — M. Léon Germain a publié une étude très intéressante: Inscriptions de cheminées; Nancy, 1895. [↩]
- ED:Taque à l’écusson de Jean-Math. Masius, échevin d’Echternach, e691, au Musée d’Arlon {Siebenaler, p. 131. [↩]
- ED:La plus ancienne plaque de ce genre m’est signalée par M. le Dr Coliez, père. D’après son inscription elle a appartenu à François de Poupigny, commissaire de l’artillerie en 1554. Ses armoiries y sont deux fois reproduites; l’écusson est tenu par deux artilleurs et est à la fasce accompagnée de trois canettes, 1-2. Dans la partie de la plaque on voit les armes de France, entourées du collier de St.-Michel et accostées de deux grenades. [↩]
- ED:Dans Eiserne Ofenplatten, le Dr. Herrmann Wedding (Wernigerode 1893) a reproduit une plaque des environs de l’an 1605, représentant le siège de Béthulie et quatres figures de guerriers de l’histoire ancienne. Parmi ceux-ci IVSTINIANVS, qui tient un écusson chargé de trois couronnes, 2—1. (Planche IV). [↩]
- ED:Taques. Description de Plaques de Foyer et de Fourneau observées dans le Pays Luxembourgeois par Jos. Fischer-Ferron. Luxembourg, s.d. [↩]
- ED:Taques et Plaques de Foyer. Arlon, 1908. (Extrait des Annales de l’institut archéologique du Luxembourg; tome XLIII. [↩]
- ED:Dr. Kassel Ofenplatten und Plattenöfen im Elsass. Strassburg, 1903 ; p.4 [↩]
- ED:ibidem. [↩]
- ED:Ce cliché est tiré d’un article qui résume la conférence faite par M. le directeur J. Lasius – Lünen, le 9 décembre 1911, à Düsseldorf: Die Darstellungen auf alten gusseisernen Ofenplatten vom Standpunkte des Kunsthistorikers betrachtet. (Stahl und Eisen, 1912, N° 13, PP. 519-526). — Le Verein deutscher Eisenhüttenleute dont le siège se trouve à Dusseldorf, possède une collection de 800 exemplaires de plaques et de fourneaux provenant de toutes les parties de l’Allemagne, du Luxembourg, de la Belgique, de l’Est de la France, de la Hollande, d’Angleterre et des États scandinaves. [↩]
- ED:Barsch. Eifila illustrata, I, 1, p. 19-21. [↩]
- ED:Dr. Kassel. Op. Cit. P.5. [↩]
- ED:Au même château, dans la cheminée de la pièce qui précède la salle de billard, on voit in situ une plaque aux armes de Lannoy soutenues par deux génies, sommées d’une couronne baronniale et entourées du collier de la Toison d’or. Au-dessus de la couronne : PAR LES FERONS, 1639. — Cette plaque a été offerte à Claude de Lannoy, seigneur puis comte de la Motterie, chevalier de la Toison d’or, du conseil suprême de S. C. M., mestre-de-camp-général de ses armées aux Pays-Bas, gouverneur de Maastricht, puis de Namur, lequel épousa en secondes noces Claudine, baronne d’Eltz et de Clervaux, fille et héritière de Godefroid d’Eltz et d’Elisabeth de Heu, baronne de Clervaux. M. le Dr, Coliez possède une belle plaque de fourneau représentant dans un écu écartelé les armoiries de Mme de Lannoy : aux 1 et 4 d’Eltz (d’argent au chef de gueules au lion d’or mouvant du coupe); aux 2 et 3 de Heu (de gueules à une bande d’argent chargée de trois coquilles de sable). [↩]
- ED:P. 170. [↩]
- ED:Dr. Kassel, pp. 5-6, mentionne un ouvrage très rare, paru en 1564 chez Pierre Schmid à Mulhouse: Holzkunst, Verzeichniss der Figuren und neuwen öfen… [↩]
- ED:J. Florange. Aperçu historique sur Apach et ses forges. Paris, 1910; pp. 19-23. — Il y a une autre plaque très décorative et bien exécutée portant les mêmes armoiries et le millésime 1685. [↩]
- ED:Mathias Bieringer, curé définiteur de Perl (1680 – 1719). Une pierre tombale de 1787, au cimetière de Perl, donne les armoiries parlantes de cette famille: d’azur à trois poires d’or. [↩]
- ED:Fischer reproduit cette plaque à la page 102 [↩]
- ED:Meditationes Reuerendissimi patris et dni Johanis de Turrecremata, Ouvrage mis en vente dernièrement à Munich au prix de 7000 Mark. [↩]
- ED:Quaemadmodurn desiderat cervus ad fontes aquarunt, ita desiderat anima mea ad te, Deus. – Sitivit anima mea ad Deum fontem vivum, quando veniam et apparebo ante faciem Dei? (Psaume 41). [↩]
- ED:Willibrord Scheffer, né à Luxembourg le 3 octobre 1700, profès le 14 septembre 1721; prêtre le 23 septembre 1724; abbé le 21 avril 1738; béni par Lothaire de Nalbach le 9 novembre suivant; décédé le 29 octobre 1762. (Renseignements dus à l’obligeance de M. le chanoine Dr Lager, de Trèves). Joseph-Wilibrord Scheffer, son neveu, fut curé de Dalheim jusqu’à la révolution. [↩]
- ED:Baron de Thomassin de Montbel, Monteville de Lorraine, Nancy, 1908; pp 88,89 [↩]
- ED:No 288 du 14 octobre 1912. [↩]
- ED:Page 10. [↩]
- ED:Le Théatre d’honneur et de chevalerie ou l’Histoire des Ordres militaires: Paris, MDCXX. Tome second; pp. 919 et suivantes. (Dans ma collection.) — A la page 1351 l’auteur prétend descendre de Conrad Favyn, gentilhomme allemand, natif de Trèves, lequel vint au service de Louis XI, roi de France, après la bataille de B le gagnée contre les Suisses au mois d’août 1444. Armes: d’or à la croix d’azur, chargée en coeur d’un croissant d’argent et cantonnée de quatre aigles droits et tournés de sable, couronnés, armés et lampasses de gueules. Tenants: deux sauvages. Cimier: l’aigle de l’écu. [↩]
- ED:op. cit., p. 955. De Feller. Biographie universelle, 1848 ; T. IV., p 60. [↩]
- ED:Sautoir [↩]
- ED:Au XVIme siècle. Jacques V avait établi en Écosse l’ordre de Saint-André du-Chardon. On voit l’insigne de chevalier au Musée de Nancy. Sur la face: St-André ; au revers : un chardon. Devise : NEMO ME IMPUNE LACESSIT. [↩]
- ED:Jules Vannerus Le Comté de Vianden au comencement du XVIIme siècle (Ons Hemecht, 1910. [↩]
- ED:Kohn. Monographie de la Seigneurie de Dudelange ou de Mont-Saint-Jean. 1894 ; p.265. [↩]
- ED:Siebenaler, p. 63. [↩]
- ED:La Toison d’or par le Bon H. Kervyn de Lettenhove, président de l’exposition de la Toison d’or (Bruges, juin—septembre 1907). Bruxelles, G. van Oest & Cie 1907. [↩]
- ED:En 1620 Favyn a vu ses armoiries parmi celles des autres chevaliers de la Toison d’or sur les chaires dans la chapelle ducale à Dijon. « Le Bastard de S. Pol, .Sieur de Haut-bourdin. De Luxembourg tourné. Cimier: Bassinet antique au Dragon tourné d’argent. (P. 959. [↩]
- ED:Siebenaler, p.145. [↩]
- ED:Cf. Emile Didderich, Le comte P.E. de Mansfelt représentant le roi d’Espagne comme parrain au baptême du duc Henri II de Lorraine. Ons Hémecht, 1912. [↩]
- ED:Siebenaler, pp. 81-83. [↩]
- ED:Dominus mihi adjutor, et ego despiciam inimicos meas. — Dominus mihi adjutor, non timeo ; quid facid mihi homo ? (Psaume 117 [↩]
- ED:Journal de la Société d’archéologie lorraine, 1896. P. 47. [↩]
- ED:Siebenaler, p. 49. [↩]
- ED:Frédéric Masson, Rubans et plaques de l’ancien régime. (Annales politiques et littéraires, t. LVI, 1911 ; pp. 583 —584 [↩]
- ED:cf. Dr J. Peters. Sebastian Franz de Blanchart und seine Luxemburger Chronik, (Extrait des Publ. XLVI ; pp. 54-55 du tiré-à-part. [↩]
- ED:Tome II, pp. 76 et suivantes. [↩]
- ED:Dans la rue des Tanneurs à Pfaffenthal on voit ce même monogramme accompagné de deux roses sur la clef de voile d’une porte. [↩]
- ED:P. Ruppert. Les archives du Gouvernement. Luxembourg, 1910; p. 178. [↩]
- ED:P. Brück Les bourses d’études, 1882-1907; pp. 950-965. [↩]
- ED:Siebenaler, pp. 21-22 — Fernand Donnet. Notes sur quelques seigneurs de Hollenfels. Tiré-à-part de Ons Hemecht, 1913. Emile Diderrich. Notes relatives au (sic) seigneurs de Hollenfels, XVIIe siècle. Tiré-à-part de Ons Hemecht, 1912. [↩]
- ED:Publications de la Section Historique, volumes XLVII et XLVIII. [↩]
- ED:Voir à ce sujet les illustrations de l’article Jacques Marchant de Couvin, par Dom Thierry Réjalot, O.S.B. (Annales de la Société archéologique de Namur, 1908, première livraison.) — Jacques Marchant, curé et doyen de Couvin, auteur connu, s’est distingué par sa science et sa piété. Il mourut en 1648. Pierre Marchant, son frère, né à Couvin, s’était fait recollet et fut élevé aux premières charges de son ordre. — Ces deux personnages appartiennent à la famille de Marchant d’Ansenbourg. [↩]
- ED:Dr. N. van Werveke. O. cit.; ms 739. [↩]
- ED:P. 67. [↩]
- ED:Ibidem, n° 1015 [↩]
- ED:Ibidem, n° 1027 [↩]
- ED:Ibidem, n° 1060 [↩]
- ED:Ibidem, n° 1063 [↩]
- ED:Siebenaler, pp 31-32. [↩]
- ED:Ansembourg ; analyse n° 670. [↩]
- ED:Ansenbourg; analyse n° 918. [↩]
- ED:Ansenbourg; analyse n° 963. [↩]
- ED:Jules Florange, La seigneurie et les seigneurs de Meinsberg; 1896. [↩]
- ED:Mémoires de la Société d’archéologie d’Avesnes, 1910; Pp. 300-308. [↩]
- ED:Même volume, p. 345 [↩]
- ED:Siebenaler; pp. 113-115. [↩]
- ED:Dans l’Électorat de Trèves le comte d’Eltz était maréchal héréditaire; le comte de Kesselstadt chambellan héréditaire; le comte von der Leyen écuyer-tranchant héréditaire; le seigneur de Schmitburg échanson héréditaire. [↩]
- ED:Fischer, P. 69. [↩]
- ED:P. 28 [↩]
- ED:Pp. 49,50 [↩]
- ED:Il y en a une au musée d’Arlon, Siebenaler, p. 135 – Fischer, p 97. [↩]
- ED:Siebenaler, p. 131. [↩]
- ED:Les plaques tombales en fonte, comme on en voit par exemple au cimetière de Fischbach (famille Collart) appartiendaient également à cette section. [↩]
- ED:Le Musée de Metz possède une taque représentant Napoléon Ier à cheval. [↩]
- ED:Renseignements donnés par M. Charles Schaack. [↩]