ED: Notice généalogique sur la famille Milleret de Preisch.

Abschrift eines Textes von Emile Didderich, erschienen in der Zeitschrift “Ons Heemecht”, aus dem Jahre 1911.


Notice généalogique sur la famille Milleret de Preisch.

La famille Milleret, établie aujourd’hui dans la Gironde, a laissé dans le pays de Luxembourg et dans la Lorraine voisine des souvenirs d’un intérêt parfois général. A. Thionville, vers la fin de l’ancien régime et même après, et à Luxembourg, sous la domination française, les Milleret ont occupé une situation des plus distinguées, alliés à plusieurs anciennes familles de la région, nommément aux de Prigny de Quérieux, aux barons de Boland et à d’autres, leur souvenir se rencontre non seulement dans les villes précitées, mais encore à Sierck et à Dudelange: Ils étaient en outre propriétaires du magnifique domaine de Preisch, où Jacques Milleret a fait exécuter, entre 1812 et 1833, de somptueux embellissements.

Un descendant de la famille Milleret, Mme Pruneau, née baronne de Boland, fille du dernier seigneur de Dudelange ou de Mont St-Jean et de Marie-Anne Milleret, a fait preuve de générosité peu commune envers la Société archéologique de Luxembourg; devenue depuis la Section historique de l’Institut grand-ducal; son exemple mériterait bien d’être suivi. Par lettre de 13 janvier 1859 Mme Pruneau légua à cette Société tous ses souvenirs de famille: portraits, archives et sceaux. Les portraits à l’huile, au nombre de quinze et tous originaux, sont exposés dans une des salles du Musée, tandis que les titres et documents forment quatre fardes classées dans les précieuses collections de l’Institut sous l’étiquette de Fonds de Boland.

Les Milleret1 appartiennent à une ancienne famille noble du Milanais2) et descendent de Paolo Miglioretti, né en Italie vers 1516. Celui-ci s’établit en France et était, sous Henri II, capitaine au régiment de cavalerie de Bonnivet; il figure comme tel dans un rôle de montre fait à Pignerol, le 18 mars 1550. Constant Melioretti (Melioret), fils de Paolo, était capitaine au même régiment en 1580; et se fixa en Picardie à la suite de son mariage avec Anne d’Hainon, qui appartenait à une famille noble de ce pays.

I. Un descendant au sixième degré de Paolo Miglioretti, François-Constant Milleret (1684-1692), épousa Marguerite de la Cour issue d’une famille lorraine, et fonda la branche lorraine3 dont nous allons nous occuper; il eut six fils qui tous furent médecins majors au service de la France et parmi lesquels se trouve Jacques-Constant qui suit.

II. Jacques-Constant de Milleret, né le 28 juin 1708, chirurgien de l’hôpital royal et militaire de la ville de Thionville, reçut, en récompense des services rendus en cette qualité, le collier de St. Michel. Le 13 janvier 1780, le comte de Vaux, gouverneur pour le roi de la ville de Thionville, grand-bailli de justice, etc., certifia que Jacques-Constant de Milleret ainsi que Jacques et Germain, ses fils, étaient issus de génération noble, et, le 9 février de l’année suivante, Antoine-Marie d’Hozier de Sérigny, juge d’armes de France, lui délivra un brevet de règlement des armoiries, „qu’il nous a déclaré être celles que sa famille a porté depuis deux siècles”. 4 Voici la description de ces armoiries différant peu de celles que portaient les Miglioretti milanais et qu’on retrouve sur la porte de San Gallato à Florence et à l’église St. Paul hors-les-murs à Rome: Écu coupé ; au 1 d’or à l’aigle de sable; au 2 d’azur à un château sommé d’une tour, posé sur une montagne à trois pointes et accosté de deux étoiles à cinq rais, le tout d’argent. Cimier: un hibou. Supports: deux griffons. Devise: NIL SINE FIDE.

Jacques-Constant de Milleret épousa à Thionville, le 27 décembre 1747, Élisabeth des Marquez, fille d’un chirurgien-major des armées du roi de France, et en eut:

  1. Jean-Jacques-Philippe-Constant de Milleret, qui suit.
  2. Germain-Constant de Milleret, lieutenant au régiment de Vibourg, ensuite capitaine de hussards au service de S.M l’empereur de Russie, décédé à St.-Pétersbourg le 11 juillet 1782.
  3. Élisabeth-Marguerite de Milleret, née en 1748, épousa, en 1778, joseph-François d’Urbain, conseiller du roi de France, médecin de la Faculté de Montpellier.
  4. Élisabeth-Anne de Milleret, née en 1750; elle épousa, en 1777, Bernard de Saint-Étienne, écuyer chirurgien-major au régiment de Champagne – cavalerie, fils d’un ancien capitaine de dragons et de Christine de Palier.
  5. Madeleine-Marie-Marguerite de Milleret, née le 21 janvier 1753, propriétaire à Dudelange, décédée à Paris, Rue Caumartin No 3, le 1 décembre 1821. Elle avait épousé à Thionville, en 1771; Liévin-François-Claude de Prigny de Quérieux, né à Sierck, le 7 février 1746, garde-du-corps de Louis XV dans la compagnie tic Luxembourg, ensuite capitaine au régiment de Nassau-infanterie, chevalier de St-Louis, décédé à Dudelange, le 12 janvier 1816.

L.F.C. de Prigny était fils de Claude, né à Metz, le 15 juillet 1715, receveur des domaines du Roi à Sierck (1770), décédé à Dudelange, le 3 ventôse an IX, et de Suzanne-Barbe Prévost de Quérieux, dernière du nom; – petit-fils de Georges, conseiller et médecin du Roi, décédé à Metz 1732 et d’Isabelle-Cathérine Geoffroy, décédée dans la même ville en 1722;5 – arrière-petit-fils de Sébastien Hiant ou Hyan, l’un des médecins ordinaires de S.A.R. le duc de Lorraine, anobli par lettres patentes dd. Lunéville, 20 juin 1715, avec permission de prendre le nom de Prigny. Les de Prigny portaient : argent à trois fasces d’azur, à la pointe de gueules chargée de trois besants d’or, posés 1 et 2 ; Cimier : un canard au naturel.6

L.-F.-C. de Prigny de Quérieux et M.-M.-M. de Milleret procréèrent:

  1. Anne-Mathieu-Louis de Prigny de Quérieux, né à Thionville, le 6 août 1774, commandant de la compagnie des Gardes du Pavillon du duc d’Angoulême, chef d’État-major de l’amiral Villeneuve à Trafalgar, commandeur de la Légion d’honneur et chevalier de St-Louis, créé baron en 1825, décédé à Paris en 1824.7
  2. Jean-Baptiste-Nicolas-Guillaume de Prigny de Quérieux, né à Paris, le 17 février 1775, commissaire-général de la Marine, officier de la Légion d’honneur, chevalier de St. Louis, décédé à Bordeaux en 1859. Il épousa à Versailles, le 26 avril 1821, Fanny Durand du Linois, fille du vice-amiral comte de Linois, vainqueur des Anglais à Algésiras (1801) et de Julie du Fresne, dont trois filles et un fils. Sa petite-fille épousa M. René Milleret.
  3. Marie-Madeleine-Louise de Prigny de Quérieux, née à Compiègne, domiciliée à Dudelange en 1809, y épousa, le juin Marie-Charles-Louis de la Chevardière, né et domicilié à Cons-la-Grandville, fils d’Antoine-François, seigneur de Cons-la-Grandville et a.l., capitaine au régiment de la Reine, et d’Ernestine de la Mock de Sohier. Louis de la Chevardière officier du génie, major clans l’armée de Condé, gouverneur des citadelles de Metz, Caën et Mézières, chevalier de St.-Louis, et démissionna en 1830.
  4. Anne de Périgny de Quérieux, née à Compiègne le 29 mars 1792. Elle épousa à Dudelange, le 25 mars 1817, François – Frédéric de la Chevardière de la Grandville, domicilié à Dudelange, fils de feu César de la Chevardière dequel fut frère ainé de Marie-Charles-Louis) et de Félicitié de Gredaire ou Greder (laquelle aurait été fille d’un colonel suisse). Frédéric de la Chevardière prit part à la bataille de Waterloo comme officier d’infanterie, et y fut blessé; il se retira à Dudelange, mais rentra bientôt en France pour obtenir un poste de receveur des Finances, situation qu’il occupait encore sous Louis-Philippe. Il était chef de bataillon clans la Garde-nationale et portait la Légion d’honneur et la médaille de Ste-Hélène. De son mariage avec Mlle de Prigny est née en 1882, à Châteaugoutier, Anne de la Cherardière, qui épousa M. Milleret de Preisch.
  5. Élisabeth (de) Milleret, née en 1759 ; célibataire.
  6. Marie-Anne (de) Milleret, née le 12 avril 1762. Elle épousa, par contrat passé à Thionville, le 17 juillet 1780, Maximilien baron de Boland, fils de François-Albert baron de Boland de Kuelseck, seigneur de Sultz et de Mont-St-Jean ou Dudelange, et de sa première femme Caroline -Marie – Anne, née baronne BeySsel de Gymnich.

Les barons de Boland, seigneurs de Dudelange, descendent d’un bourgmestre de Cologne, Jean de Boland, originaire de Westphalie et diplomate distingué, qui obtint de l’empereur Ferdinand II, à Prague, le 8 juin 1628, des lettres-patentes d’anoblissement8 pour lui et ses descendants mâles et femelles, au port d’armes: de gueules à trois clefs antiques d’argent, 2 et 1; heaume traille d’or, à liserets d’argent; cimier: la clef antique de l’écu entre un double vol d’argent et de gueules.

Ce personnage est décédé le 11 octobre 1645 et repose clans l’église des Minorites à Cologne où se trouve sa tombe armoriée. Un de ses fils, nommé- Hildebrand, épousa Anne de Stein de Heffingen, issue d’une famille noble luxembourgeoise. François-Guillaume .Monimet de Boland, petit-fils de Hildebrand, était lieutenant-général de l’empereur Léopold, gouverneur de Transylvanie, propriétaire d’un régiment de dragons et chambellan de l’empereur; il fut tué au service de ce dernier et laissa quatre fils: Arnould-Joseph, l’ainé, chambellan de Léopold, duc de Lorraine, et héritier de la seigneurie de Kuelseck (arr. d’Euskirchen), François-Otton, Wolfgang-Guillaume et François-Frédéric. Ces trois derniers eurent par indivis la maison seigneuriale de Sultz et la seigneurie-gagère de Mont-St-Jean ou Dudelange. François-Otton baron de Boland continua la branche luxembourgeoise.

Son fils, François-Albert baron de Boland, capitaine au régiment de Harrach au service de l’Autriche, quitta l’armée en 1738 après avoir reçu une blessure grave à l’affaire de Guastalla; né dans le duché de Berg, il obtint des lettres-patentes9 de naturalisation luxembourgeoise, le 10 octobre 1753, et fut nommé, le 16 janvier 1755, conseiller de courte robe au Conseil provincial et, le 8 février suivant, capitaine et prévôt de la ville et prévôté de Luxembourg. François-Albert Baron de Boland avait épousé en premières noces, le 10 juillet 1743, C.M.A, baronne Beyssel de Gymnich, et en secondes noces, le 1er février 1764, Marie-Françoise, comtesse de Martinpré Villefond de Milbert. Il mourut, le 22 janvier 1779 et laissa trois enfants nés du premier mariage Jean-Guillaume, chanoine de la cathédrale de Tournay, qui laissa son droit d’aînesse à son frère Maximilien, qui suit Madeleine, d’abord chanoisse à Bouchholtz, ensuite mariée successivement au général comte d’Albada, puis au baron de Klein,10 conseiller de la cour de Prusse.

Maximilien, baron de Boland, naquit à Luxembourg, le 16 juin 1751 ; l’empéreur François II le nomma conseiller de courte-robe au conseil souverain de Luxembourg, le 8 avril 1792. Sa conduite lors des invasions des troupes de la République française dans la province de Luxembourg (1793), dont la capitale était occupée par une garnison autrichienne, lui a assuré une place dans l’histoire du pays. C’est lui qui, en organisant les sujets de ses seigneuries en compagnies, lança cette idée de l’armement des villageois de frontière, armement qui fut ordonné et rendu général par les États du duché à la suite de l’exemple intrépide qu’il avait donné. Pendant le blocus de la forteresse de Luxembourg même (1794-1795) le baron de Boland commanda les deux compagnies du corps franc des chasseurs volontaires de la ville; trois jours avant la capitulation, le 2 juin 1795, le général baron de Bender, gouverneur autrichien de Luxembourg, lui adressa une lettre dans laquelle il reconnut le dévouement désintéressé, le zèle, la bravoure et la persévérance de ce corps. La forteresse étant remise aux Français, la situation du ci-devant seigneur de Dudelange devint critique, mais il réussit à fuir avec sa famille à Weinau auprès de sa sœur, la baronne de Klein, où la baronne de Boland, née Milleret11, décéda, le 6 janvier 1798.

Rentré dans le pays lorsque le calme politique fut revenu. le baron de Boland épousa en secondes noces, le 23 août 1803, Mlle Ransonnet, fille d’un ci-devant conseiller au Conseil souverain à Luxembourg, et mourut à Dudelange, le 24 avril 1807. Son premier mariage seul lui donna postérité, un fils et une fille :

  1. Charles-Philippe, baron de Boland; d’abord receveur des domaines là Arlon, il quitta cette administration vers 1818, et mourut en mer pendant la traversée pour se rendre à Batavia. Par arrêté royal du 13 septembre 1817 il avait été reçu à l’ordre équestre des États du Grand-Duché de Luxembourg.12
  2. Marguerite-Caroline baronne de Boland, née le 29 janvier 1785. A l’âge de 16 ans, le 29 septembre 1801, elle fut mariée à Joseph-Antoine Pruneau, directeur de l’enregistrement et des domaines au département des Forêts, décédé à Hettange-Grande, le 26 avril 1839. De cette alliance il n’y eut pas d’enfants. C’est cette Dame Pruneau, dernière du nom de Boland, qui fit à la Société archéologique le don généreux, que nous avons signalé à l’entrée de cette notice. Elle mourut d’un accident de voiture en 1868.

III. Jean-Jacques-Philippe-Constant Milleret ou de Milleret, né à Thionville, le 14 novembre 1751, était officier d’infanterie en 1782 et ensuite contrôleur des Finances à Toul. Au moment, où la Révolution éclata il se retira à Trèves et y receuillit une partie de sa famille. En 1797 il rentra en France et deux ans après il fut nommé receveur général du département des Forêts, de résidence à Luxembourg.

Démissionnaire en 1803, il fut remplacé par son fils Jacques, et se retira dans sa ville natale qu’il administra en qualité de maire à la satisfaction générale, jusqu’aux Cent-jours. Il mourut à Metz, le 15 février 1817, où il s’était retiré avec sa femme Marie – Marguerite – Louise – Sophie, née Berthaud de Dammery, fille d’un lieutenant de la Vénerie du roi de France. Il eut :

IV. – Jacques-Constant (de) Milleret, fils unique, né à Jonchéry (près Reims), le 15 juin 1779. Il succéda à son père comme général du département des Forêts,13 et occupa cette fonction de 1803 à 1814.

Milleret devint ensuite sous-secrétaire d’État des Finances en France (1815 – 1818), député de la Moselle, banquier, industriel, membre du Conseil royal des Manufactures de-France; agronome et fut nommé chevalier de la légion d’honneur en 1819. C’est lui qui installa en France les premières voies ferrées et il reçut du roi Charles X une médaille d’or spécialement frappée à cette occasion. Ayant subi des revers de fortune considérables, Milleret se retira près d’Orléans et vint mourir à Paris en 1865. Doué d’une intelligence remarquable, mais esprit un peu chimérique, ayant le goût des grandeurs, il rendit bien des services à son pays et laissa le souvenir d’un homme du monde distingué, fier et sceptique; les vicissitudes qui marquaient la fin de sa longue carrière, égalent la magnificence avec laquelle il vécut jusqu’en 1833.

Dans l’hôtel que Milleret occupa pendant son séjour à Luxembourg se trouve aujourd’hui le Conservatoire de Musique. En 1812 il acquit le domaine de Preisch-en-Lorraine14; et transforma cette propriété en une magnifique demeure, surtout par la création du jardin anglais, qui fait encore aujourd’hui l’admiration de tous les connaisseurs. Il y donna des fêtes somptueuses et mena la vie de grand-seigneur jusqu’en 1833, où il fut obligé de mettre en vente ce beau domaine qui, en 1852, passa à la famille de Gargan du Chastel, les propriétaires actuels.

Milleret prit part à la réception solennelle de Napoléon à Luxembourg au mois d’octobre 1804. Dans la liste des notables du département des Forêts, reconnus susceptibles de concourir par leur fortune à la dépense pour la formation des Régiments de Gardes d’honneur de Napoléon, créées par le Sénatus consulte du 3 avril 1813, il figure dans la première classe.15

Le châtelain de Preisch avait épousé en premières noces Eléonore Joseph-Eugénie de Brou de la Wastine, fille du général baron de Brou et soeur des barons Louis-Charles et Philippe – Joseph de Brou, frères jumeaux, nés à Luxembourg, le 13 novembre 1775, qui se sont distingués dans l’armée française16; il en eut :

  1. Eugène (de) Milleret, né en 1803, qui épousa Emma Dejean, fille du comte Dejean, ancien ministre de la guerre en France.
  2. Louis (de) Milleret, qui, pour se conformer aux vœux: de son oncle maternel, le baron de Brou, releva ce nom ; de son mariage avec Mathilde de Touzon descendent les Milleret de Brou.
  3. Anne-Eugénie (de) Milleret, née à Metz, le 25 août 1817 et baptisée à la chapelle de Preisch le 5 octobre suivant. En 1839 elle fonda la congrégation des Dames religieuses de l’Assomption et en fut la Supérieure générale. Cet ordre s’occupe de l’éducation des jeunes filles; chassées de la France, ou elles avaient leur maison-mère (Paris, Rue de l’Assomption, N°25) et de nombreux pensionnats importants dans différentes villes: les Dames de l’Assomption se sont réfugiées en Belgique. Madame Milleret est décédée à Paris, quelques années avant le vote de la loi des congrégations.17

M. Milleret de Preisch épousa en secondes noces (1845) sa nièce à la mode de Bretagne, Anne-Marie-Philippine de la Chevardière de la Grandville18, née à Châteaugoutier en 1822 et décédée en 1866, fille de Frédéric et d’Anne de Prigny de Quérieux, de Dudelange. Parmi les enfants du second lit nous citerons M. Réné-Louis-Constant Milleret, officier supérieur d’artillerie en retraite, chevalier de la légion d’honneur et propriétaire du château de La Montagne à Preignac (Gironde), qui épousa, le 29 décembre 1884, sa cousine issue de Germaine-Julie-Adrienne Larrieu, fille de feu le vice-amiral Larrieu; grand-officier de la Légion d’honneur, président du Conseil de l’Amirauté française et de Julie-Alexandrine de Prigny de Quérieux (1828-1906), -arrière petite-fille de Liévin-Claude de Prigny, seigneur de Quérieux, décédé à Dudelange en 1816, et de Marie-Madeleine-Marguerite de Milleret.

Mondorf les-Bains, novembre 1911.

Émile DIDERRICH.

  1. Cf. Borel d’Hauterive. Annuaire de la noblesse de France, 1861, pp. 199-196. []
  2. A cette famille aurait dit-on, appartenu Cosme Miglioratti, archevêque de Bologne et ensuite pape; connu sous le nom de Innocent VII (1404 – 1406. []
  3. La branche cadette de la famille Milleret, restée en Picardie, s’est éteinte en la personne de Louis-Adrien Milleret d’Omiéconrt, qui mourut en septembre 1866. []
  4. Biblioth. nationale, Paris. Manuscrit français 31462: Ancien Cabinet des Titres, nouveau d’Hozier 237, no 5375, fol, 8. — Le sceau aux armoiries accolées baron de Boland-Milleret, légué à la Section Historique par Madame Pruneau, représente l’écu Milleret avec une légère variante ; il porte au 2 de sinople, au lieu d’azur. []
  5. Cf. Poirier. Metz, Documents Généalogiques. Paris 1899, p. 520. []
  6. Dom. Pelletier. Armorial général de Lorraine et da Barrois; t. II, pp 380 –381. []
  7. Cf. Bégin. Biographie de la Moselle, t. III; p. 535. – Dr Neyen. Biographie luxembourgeoise; t. II. app. B, p. 79. []
  8. Fonds de Boland IV. Copie authentique. []
  9. Fonds de Boland, IV. Original. []
  10. Au sujet de la famille des barons de Boland conf.:

    • Les archives susmentionnées qui se trouvent dans les collections de la Sect. hist. de l’Institut G.-D. à Luxembourg.
    • Dr Neyen. Biographie luxembourgeoise, II, pp. 297-301. J.-Ch. Kohn. Monographie de la Seigneurie de Dudelange ou de Mont-St-Jean. Luxbg. 1894,
    • P. Ruppert. Les Archives du Gouvernement du Grand-Duché Luxembourg, 1910.
    • Wolff. Mémoire historique sur les événements de Dudelange en 1794; dans Publ. de la Soc. archéologique de Luxembourg, II, pp. 51— 94.
    • Dr J. Kuborn. Beitrag zur Geschichte der Sankt-Sebastianus-Bruderschaft oder Schützengesellschaft in Luxemburg. Programme du Gymnase de Luxembourg 1895.
    • van Werveke. Kurze Geschichte des Luxemburger Landes. 1909, p. 269.
    • J.N. Moes. Das Luxemburger Land; 1895, V° 20.
    • K. Arendt. Luxemburger Porträt-Gallerie. I, p. 69 -Bärsch. Eiflia illustrata. II. pp. 476-480.

    []

  11. C’est à tort que l’auteur de la Biographie luxembourgeoise l’appelle Quérieux de Milleret. – Veinau propriété de la famille Beyssel de Gymnich, dans la paroisse de Wisskirchen, arr. d’Euskirchen. []
  12. Ruppert. Les États provinciaux du Grand-Duché de Luxembourg, de 1816-1830: annexes, p. 151. []
  13. Les archives du Gouvernement contiennent un dossier intéressant sur ce financier connu pour son intégrité et ses capacités. (Régime français de 1795-1815, farde 169.) Les comptes des receveurs généraux Milleret père et fils se trouvent dans les fardes 182 et 183 du même classement. []
  14. Preisch est situé dans la circonscription de Thionville à une lieu de Mondorf-les-Bains. Cette terre est connue sous le nom de Prisvillare dans une donation en faveur de l’église St-Vanne, faite à Preisch même, le 18 sept. 882. La seigneurie de Preisch était arrière-fief de Rodemack, qui relevait de Luxembourg jusqu’en 1659 et ensuite de la France. Elle a donné le nom à une famille qui descend d’Albert de Preisch (1122) et qui porte les armes du fief de Preisch: von Preuschen zu Liebenstein, établie en Allemagne. L’ancien château-fort fut rasé vers 1680 ; le château actuel a été construit au commencement du XVIIme siècle par Conrad de de Soetern et Marguerite de Mérode. Le parc, entouré d’un mur mesurant 6500 mètres de longueur sur 2.50 mètres de hauteur, est d’une superficie totale de 163 hectares; la grande grille d’entrée est soutenue par deux pavillons qui ont été construits sons M. Milleret. Il est à remarquer que le domaine de Preisch a été respecté pendant la Révolution comme appartenant à un étranger, à M. van den Broeck, baron de Jamoigne. – Cf. A Brémont. Monographie de la seigneurie de Preisch. Metz. 1879. []
  15. Les notables de première classe du département des Forêts étaient au nombre de 20; ils devaient verser 1000 francs chacun. – Ch. Schaack. 1792-1815, Luxembourgeois, soldats de le France. Publ. de la Sect. Hist. Vol. LVIII, p. 579. []
  16. Le baron Philippe-Joseph de Brou, né à Bruxelles en 1732, entra en 1751 dans la brigade du génie des Pays-Bas en qualité de conducteur; il fit avec distinction toutes les campagnes de la guerre de Sept ans, assista aux batailles de Rosbach, de Hochkirch, de Meissen, se distingua pendant la guerre de Bohême par des travaux de défense et arriva de grade en grade jusqu’à celui de général. Il était directeur des travaux du génie en Belgique sous l’empereur Joseph II, et on lui doit de belles études relatives aux voix (–sic-) navigables du pays. Il conçut le projet du canal de Zelzade, et c’est d’après les plans et les études qu’il avait préparés que ce grand travail fut exécuté, 50 ans après sa mort, arrivée à Vienne le 3 juin 1796. (Bon Guillaume. Hist. des Régiments Nationaux du Pays-Bas au service d’Autriche. Bruxelles. 1877, pp. 119, 125.) Quant à ses fils, nés à Luxembourg en 1775, pendant que lui-même y était en garnison comme capitaine-Ingénieur au régiment du prince de Ligne, voir: Charles Schaack. 1792-1815. Les Luxembourgeois, soldats de la France. Publ. de Sect. hist. de l’Institut G. – D. de Luxembourg. Vol. LVII pp. 387—389. []
  17. Renseignements dus à l’obligeance de M. l’abbé Pelt, vicaire général à Metz. []
  18. De la Chevardière, ancienne famille de la Champagne. []