Rietstap:Dictionnaire des termes du blason [FR]

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A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M|N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z.


A

Abaissé

se dit:

  1. d’une figure posée au-dessous de la place qui lui est propre dans l’écu (II, 57);
  2. des ailes d’oiseau dont le bout se dirige vers la pointe de l’écu (VII, 13,14,15,16);
  3. d’uneépée, bâton ou autre objet pareil, dirigé par celui qui le tient, vers le sol ou vers la pointe de l’écu.

Abeille

Cet insecte est représenté montant, les ailes tantôt closes, tantôt étendues. Dans ce dernier cas, L’abeille est volante (I, 68.).

Abime ou Coeur

Nom du centre de l’écu (I, 2, A.).

Abouté

se dit de losanges, fusées, mâcles et figures pareilles qui s’entre touchent de leurs bouts aigus (IV, 16, 17.).

Accolé

se dit:

  1. de deux écussons qui se joignent, comme par ex. ceux de deux époux,
  2. de losanges, fusées et mâcles qui se touchent de leurs flancs (IV. 19),
  3. d’un cep de vigne rampant contre son échalas,
  4. d’une colonne environnée d’un serpent (VI. 1er rang, 5), ou d’un rameau de laurier ou d’olivier,
  5. d’uneépée environnée d’un rameau pareil etc.

Accompagné

se dit de pièces qui en ont d’autres près d’elle, et dans ce cas principalement d’une pièce placée au centre de l’écu (I, 68; II, 37, 55, 56, 61, 62, 63, etc.).

Accorné

exprime l’émail des cornes des animaux et principalement de celles du bétail, quand cet émail est autre que celui du corps. Pour le cerf, on dit ramé.

Accosté

se dit:

  1. d’une figure placée entre deux ou plusieurs autres (I, 40, 51);
  2. de deux figures placées côté à côté.

Accroupi

Terme pour les animaux sauvages lorsqu’ils sont assis, ainsi que pour les lièvres et écureuils au repos. On peut se servir aussi bien des termes assis et couché.

Acculé

se dit:

  1. d’un cheval cabré, qui parait s’abaisser pour mieux s’élancer;
  2. d’une licorne assise qui lève ses pattes de devant;
  3. de deux croissants posés l’un sur l’autre, dont le premier est montant et le second versé;
  4. de deux canons sur une même ligne, dont l’un est tourné à dextre et l’autre à senestre.

Adextré

  1. ce terme s’emploie des figures qui en ont une ou plusieurs autres à leur coté dextre;
  2. nom d’une section héraldique excessivement rare qui produit un pal s’unissant au flanc dextre de l’écu (I, 51) v. Senestré.)

Adossé

  • se dit de deux animaux ou objets tels que lions, poissons, faux, haches, etc. qui se tournent le dos; (V, 20);
  • de deux clés dont les pannetons sont tournés en dehors, etc.;
  • de deux demi-vols dont les dossiers sont tournés l’un vers l’autre (VI, 3e rang, 9), etc.

Affaissé

se dit d’une fasce ou bande, courbée vers le bas de l’écu (I, 55.) (v. Voûté.).

Affronté

C’est le contraire d’adossé. On le dit d’animaux ou objets qui se font face l’un à l’autre (II, 54; V, 22.).

Affuté

se dit de l’émail de l’affût d’un canon.

Agité

terme qui s’emploie d’une mer lorsque l’ombre des vagues est d’un autre émail que celui de l’eau.

Agneau

Cet animal, d’ordinaire passant, prend le nom d’agneau pascal ou Agnus Dei lorsqu’il tient une bannière, ou quelquefois un gonfanon, d’argent chargé d’une croix de gueules (V, 17.) Lorsque ces émaux sont autres, on doit l’indiquer.

Aigle

en langage héraldique, est du genre féminin.

  • Sous sa forme naturelle, l’aigle est assez rare en armoiries; ou la nomme aigle de profil, de ce qu’on la met toujours de profil
  • L’aigle héraldique, celle qui s’appelle aigle tout court, est représentée le corps érigé, les ailes ouvertes et étendues des deux côtés, la tête de profil, les pattes écartées, la queue descendante verticalement et ornée de plumes ondoyantes (V, 18.)
  • Lors-quelle a deux têtes, elle reçoit le nom d’aigle éployée (V, 19)

Il est absolument indifférent si le bout des ailes d’une aigle soit tourné vers le chef ou vers la pointe de l’écu, ce qui dépendait du goût régnant à telle ou telle époque et des habitudes des peintres ou sculpteurs d’autrefois. Aux temps chevaleresques, l’aigle avait toujours les ailes abaissées (VII, 13—15); aujourd’hui elle les porte levées et dirigées vers le chef de l’écu.

Aigle (Demi-)

qui figure dans presque toutes les armoiries frisonnes, est la moitié presque sans exception la moitié dextre d’une aigle dont le corps serait coupé en sens vertical, tandis que la tête et le col sont restés libres, ce qui fait qu’elle serait plutôt la moitié d’une aigle éployée. Cependant ou est convenu de la considérer comme la moitié d’une aigle simple.

Aigle (Main d’)

v. Main d’Aigle.

Aigle d’Autriche

C’est une aigle éployée de sable, becquée et membrée d’or, surmontée d’une couronne impériale et tenant de sa griffe dextre uneépée et un sceptre et de sa senestre un monde. Elle porte sur son estomac un écusson aux armes de la maison impériale.

Aigle de Brandebourg

Aigle de gueules, becquée et membrée d’or, tenant de sa griffe dextre un sceptre et de sa senestre uneépée. Chaque aile est chargée d’un demi-cercle treflé d’or.

Aigle de Prusse

Aigle de sable, becquée et membrée d’or, sommée d’une couronne royale, chaque aile chargée d’un demi-cercle treflé d’or, l’estomac chargé des lettres F R entrelacées d’or, surmontées d’une couronne du même émail.

Aigle de l’Empire

Cet emblème de l’ancien Empire Germanique était une aigle éployée de sable chaque tête diadémée d’or. Le nouvel Empire Germanique porte l’aigle de Prusse en champ d’argent, chargé sur sa poitrine d’un écusson aux armes de Hohenzollern, qui sont écartelées d’argent et de sable.

Aigle de Russie

telle qu’elle parait dans les armoiries, est une aigle éployée de sable, becquée et membrée de gueules, chaque tête sommée d’une couronne impériale, tenant de sa griffe dextre un sceptre et de sa senestre un monde. Elle porte sur son estomac un écusson aux armes de Moscovie et souvent sur ses ailes huit écussons aux armes des royaumes soumis à l’autorité de l’empereur de Russie. Elle est surmontée d’une troisième couronne impériale.

Aiguière

Vase ayant un bec, et sur le côté senestre une anse. L’aiguière ressemble en général à une pignate agrandie.

Aiguisé

se dit du pal et de la croix dont le pied est efilé (I, 48; III, 23.) (v. Fiché).

Ailé

se dit de tout objet qui a des ailes contre nature, tel qu’un cerf ailé, un coeur ailé etc., et des animaux volatiles quand leurs ailes sont d’un autre émail que le corps.

Ailes

Les ailes d’oiseau portent le nom de vol et demi-vol; v. ces mots. Celles des anges conservent le nom d’ailes.

Aire

V. Pélican.

Ajouré

se dit des fenêtres carrées ou rondes d’une tour ou autre édifice lorsqu’elles sont d’un émail différent de celui de la bâtisse. On trouve encore des armoiries dont le champ est ajouré (IV, 32, 33), des croix dont le centre est ajouré en carré, etc.

Ajusté

se dit d’une flèche posée sur la corde d’un arc tendu.

Aleyon

Oiseau chimérique, représenté à peu près comme un cygne dans son nid, ballotté par les vagues de la mer.

Alérions

Petites aigles sans bec ni pattes (VI, 3e rang, 4.).

Alésé

se dit des pièces héraldiques raccourcies de manière à ce qu’elles ne touchent pas les bords de l’écu (I, 43; II, 6, 56; III, 24, 38, 54.).

Allumé

indique l’émail des yeux des animaux, et des flammes des bûchers, des flambeaux et des bombes et grenades de guerre (v. Animé).

Amphistère

Serpent ailé (VI, 1er rang, 6, 7.).

Ancolie

Fleur à-peu-près en forme de clochette, toujours avec la tige en haut (VI, 4e rang, 6.).

Angenne

Les auteurs ne sont pas d’accord sur la forme précise de cette fleur. Suivant les uns, elle a celle d’une rose à quatre feuilles; suivant d’autres, celle d’une quintefeuille aux feuilles arrondies. En tout cas, ce n’est pas une fleur réelle, mais une rose d’atour ou d’ornement faite de rubans et de broderie.

Si elle existe en armoiries, elle est de la dernière rareté. A vrai dire nous n’en connaissons aucun exemple, car ce qu’on appelle quelquefois angenne n’est autre chose qu’une quintefeuille, privée des pointes effilées qui terminent ses feuilles.

Anges

On les représente sous la forme de jeunes filles, revêtues de longues robes dites dalmatiques.

Leurs ailes sont presque toujours abaissées, c’est à dire tournées vers le bas. On ne dit jamais vol, en parlant des ailes d’un ange.

Angle

se dit de la croix ou du sautoir, accompagné de figures longues ou pointues mouvantes de leurs angles.

Anilles

Ce sont les fers de meule de moulin, ayant la forme de deux sections de cercle adossées, réunies au moyen de deux traverses (VI, 10e rang, 21.) Les fers-de-moulin dans les armes néerlandaises et belges ont une autre forme; v. Fer de moulin.

Anille à l’antique

Nom que l’on donne à une barre de fer crochue qui sert maintenir la solidité d’une maçonnerie (VI, ite rang, 30.).

Animé

Terme employé quelquefois au lieu d’allumé, pour indiquer l’émail des yeux des animaux.

Annelet

Petit anneau qui diffère de la bague en ce qu’elle est plate et de largeur égale sur toute sa circonférence (VI, 8e rang, 2.) On trouve des annelets entrelacés (VI, 8e rang, 4.) (v. Bague et Vires.).

Antelope héraldique

Cet animal chimérique, dont on ne trouve d’exemples que dans des armoiries anglaises, est représenté avec une tête qui ressemble à celle du dragon, des cornes presque droites, le corps d’un cerf et la queue relevée au-dessus du dos (V. 54.).

Appaumé

indique qu’on voit la paume d’une main ouverte.

Appointé

se dit d’objets qui se touchent de leurs pointes, tel qu’épées, chevrons etc. (III, 8.).

Aquilon, Borée, Eole

Représentations des vents, sous la forme d’une tête d’enfant soufflant avec violence.

Arc-en-ciel

Il faut l’exprimer lorsqu’il est composé d’autres émaux que d’or, de gueules, de sinople et d’argent (V, 1, 2.).

Arche de Noé

représentée sous la forme d’une maisonnette flottante sur les vagues (VI, 10e rang, 11.).

Dans quelques armoiries polonaises elle a l’aspect d’une espèce de galère avec un seul mât, la proue et la poupe façonnées en tête de lion.

Archières

Embrasures des châteaux servant aux archers pour tirer leurs flèches.

Ardent

se dit d’un charbon allumé.

Argent

L’un des deux métaux employés en armoiries, indiqué en gravure par une surface unie sans aucune hachure (I, 1, B.).

Argus

v. tête d’Argus.

Armé

se dit de l’émail des ongles des animaux sauvages et des oiseaux de proie. Ce terme est encore employé pour désigner l’émail du fer des flèches, piques et lances lorsqu’il diffère de celui du fût, ainsi que pour indiquer qu’un chevalier ou homme d’armes est revêtu d’une cuirasse, ou qu’un bras est couvert de brassards, ou une jambe de cuissards et jambières.

Armé de toutes pièces

veut dire qu’un chevalier est revêtu d’une armure complète, y compris le casque, dont il faut indiquer si la visière est levée ou baissée.

Armes (Aux) de l’écu

signifie que les armoiries entières sont répétées sur un objet quelconque, un buste, un écran, une bannière, le collier d’un chien, etc. Dans un vol aux armes de l’écu les armoiries sont répétées sur chaque aile (v. écusson des armes.).

Armes pleines

Ainsi s’appellent les armes dans lesquelles aucune brisure n’a été introduite.

Arraché

se dit des arbres ou de leurs troncs dont on voit les racines (V, 30, 31), et des têtes d’animaux qui ne sont pas coupés net, mais laissent pendre des lambeaux de chair et semblent arrachés avec force (II, 34.).

Arrêté

se dit d’un animal qui, ne faisant aucun mouvement, est posé sur ses pattes sans que l’une avance devant l’autre.

Arrêts de lance

v. lance de tournoi.

Arrière-main

Main dont on voit le dos. Terme très-peu en usage.

Autruche

Cet oiseau tient presque toujours au bec un fer-à-cheval, les bouts en bas.

Avant-bras

La partie antérieure du bras, sans le coude.

Avant-mur

Pan de muraille attenant aune tour ou château.

Azur

Nom héraldique de la couleur bleue, représentée en gravure par des traits horizontaux (I, 1, D.).

B

Badelaire

Sabre recourbe à la pointe.

Bague

Anneau destiné à être porté au doigt, ordinairement chatonné d’en rubis, d’un diamant ou d’une autre pierre précieuse (VI, 8e rang, 3.).

Bâillonné

indique que les animaux, ainsi désignés, tiennent un bâton entre leurs dents.

Baliste

ancien instrument de guerre, dont seules les armoiries anglaises offrent d’exemples. Il est représenté sous la forme d’un poteau, soutenu d’un socle et traversé d’un levier posé diagonalement, supportant une pierre (VI, 12e rang, 14.).

Bande

Pièce héraldique formée de deux lignes diagonales parallèles tirées de dextre à senestre, l’espace entre ces deux lignes constituant la bande (II, 12, 13, 15, 17.).

Bande (En)

se dit:

  1. de pièces longues, posées dans la direction diagonale propre à la bande;
  2. d’objets rangés dans cette même direction diagonale.

Bandé

couvert de bandes en nombre pair (II, 19, 20, 21.) — On dit encore que des têtes de More ou autres têtes humaines ont les yeux bandés lorsqu’ils portent un ruban qui leur glisse sur les yeux, ce qui toutefois se rencontre rarement.

Banderole

Petit drapeau assez long et peu large terminé en pointe.

Bannière

Drapeau de forme précisément carrée.

Bar

Espèce de saumon, mais beaucoup moins fourni que celui-ci. Les Bars sont ordinairement posés en pals au nombre de deux, et adossés.

Barbé

se dit de l’émail de la barbe des coqs, des boucs, des licorne s etc.

Bardé

se dit d’un cheval revêtu d’une armure.

Barre

Pièce héraldique formée de deux lignes diagonales parallèles tirées de senestre à dextre, l’espace entre ces deux lignes constituant la barre (II, 29.).

Barre (En)

se dit:

  1. de pièces longues, posées dans la direction diagonale propre à la barre,
  2. d’objets rangés dans celte même direction diagonale.

Barré

couvert de barres en nombre pair.

Barroque (En)

se dit d’animaux qui, servant de supports, sont puissants et semblent sortir de derrière.

Basilic

Dragon à tête de coq (V, 66.).

Bastille

se dit de pièces dont le bord inférieur de l’écu est muni de créneaux (I, 14.) Ainsi on trouve des chefs bastillés et des fasces et bandes bastillées.

Bataillé

se dit du battant d’une cloche, dont l’émail diffère de celui de la cloche elle-même.

Bâton

Ce nom qui s’applique en premier lieu aux bâtons ordinaires, est encore celui de la cotice lorsqu’elle se présente sous une forme très-raccourcie, ce qui était le cas par ex. en France dans les armes de plusieurs princes légitimés issus du sang royal. On nomme aussi bâton des cotices très-diminuées (II, 26.).

Bâton d’Esculape

Verge accolée d’un serpent, qui a la tête à dextre.

Bâton fleurdelisé

Bâtons dont le sommet est terminé en fleur-de-lis. Souvent ils sont arrachés, ce qui veut dire qu’ils montrent des racines comme s’ils étaient arrachés du sol (V, 31.).

Becqué

indique l’émail du bec des oiseaux.

Beffroi

Le vair prend ce nom quand il contient moins de tires et de pièces que d’ordinaire, ce qui a pour résultat que ces pièces reçoivent une plus grande dimension.

Bélier

Cet animal se distingue des agneaux, brebis et moutons par ces cornes tournées en volute.

Bélier militaire

Ancien instrument de guerre, destiné à battre les murailles en brèche ou à enfoncer les portes des places fortifiées. Il avait la forme d’une poutre posée horizontalement, suspendue à deux chaînes et terminée sur le devant en tête de bélier (VI, 12e rang, 15.).

Béquille de Saint Antoine

aussi appelée Tau ou Taf. Petite figure en forme de croix pattée, à laquelle manque le bras supérieur VI, 5e rang, iO.).

Besant

Monnaie d’or ou d’argent, sans empreinte, toujours posée dans un champ de couleur (II, 62; IV, 63.) Elle est figurée lorsque le contour d’un visage humain est trace sur sa surface.

Besan-tourteau

Rondelle partie, coupée ou écartelée d’un métal et d’une couleur, toujours placée dans un champ de couleur (IV, 27, 28) (v. Tourteau-besant.).

Billette

Meuble héraldique en forme de carré allongé, posé perpendiculairement (II, i7.) Lorsque la billette est posée horizontalement, elle est dite couchée.

On trouve des billettes posées de biais (II, 63), vidées (VI, 12e rang, 26), et percées en rond (VI, 12e rang, 27.)

Billeté

indique qu’un champ est entièrement couvert de billettes, comme dans un échiqueté il est couvert de carreaux. Le billeté est excessivement rare et ne se voit que dans quelques armoiries anglaises.

Bisse

Nom du serpent lorsqu’il est enroulé et que son corps fait plusieurs noeuds (1, 1er rang, 3.).

Boeuf

Cet animal se reconnaît à sa queue pendante.

Bonnet albanais

Bonnet retombant sur le dos terminé en pointe, communément ornée d’une houppe (VI, 8e rang, 24).

Bordé

se dit des pièces dont les bords sont d’un autre email que le reste, et des écus dont le champ est entouré d’un bord d’un autre émail, beaucoup moins large que la bordure héraldique (IV, 37.).

Bordure

Pièce en forme de ceinture qui environne l’écu (IV, 33, 36, 38, 39, 40, 41,42) Elle a un sixième de la largeur du champ. Plus large, elle deviendrait le champ, et le champ prendrait les dimensions exiguës d’un écusson en abime.

Borée

Synonyme d’Aquilon et d’Eole.

Bouclé

se dit:

  1. de l’annelet qui se trouve d’ordinaire au collier des chiens;
  2. de l’anneau qu’on voit souvent passé dans les narines d’un buffle, d’une tête de léopard etc. (II, 54.)

Boules

Elles sont ombrées pour leur donner du relief. Dans les armoiries allemandes elles prennent presque sans exception la place qui dans les autres pays est occupée par les besants et les tourteaux. Cependant, il existe une différence réelle entre les boules d’une part et les tourteaux et besants d’autre part, car on les trouve réunis très-distinctement dans les armoiries de la famille de Medicis (IV, 24.).

Bourdon de pèlerin

Bâton fait au tour avec deux ornements, l’un aux trois quarts, l’autre en haut, en forme de pomme (VI, 3e rang, 13.).

Bourdonné

se dit des figures dont les extrémités sont terminées en forme de bourdon de pèlerin.

Bourlet

Nom du tortil, placé en général au sommet du casque, servant d’attache aux lambrequins et composé de deux ou plusieurs rubans enroulés, alternativement de métal et de couleur. Le Bourlet est une pièce indifférente qui peut être mise ou omise, mais qui contribue à l’aspect gracieux d’une armoirie.

Bouse

Bourses de cuir qui servaient autrefois à puiser de l’eau et qui sont assez fréquentes dans les armoiries anglaises. Dans le cours du temps la forme de cet objet a subi plusieurs changements. La forme la plus naturelle est celle de la PI. VI, 11e rang, 2, mais on la représente communément sous la forme fantastique de la même planche, même rang, n° 1.

Bouterolle

Meuble que l’on regarde comme le bout d’un fourreau d’épée, mais qui probablement a été, dans l’origine, une feuille de nénuphar ou de tilleul (VI, 11e rang, 27.).

Boutoir

Le bout du nez d’un sanglier. Quand la hure de sanglier, dont la position ordinaire est d’être mise horizontalement, est posée en pal, on dit qu’elle a le boutoir vers le chef de l’écu.

Boutonné

se dit:

  1. du coeur d’une rose héraldique;
  2. d’un rosier qui porte des boutons;
  3. des boutons qu’on voit quelquefois entre les feuilles d’une fleur-de-lis qui dans ce cas reçoit le nom de fleur-de-lis épanouie (VI, 4e rang. 5)
  4. des boutons aux vêtements d’une figure humaine.

Brebis

Cet animal est toujours représenté paissant, c’est-à-dire la tête baissée comme pour prendre sa nourriture. Cette attitude le distingue du mouton, qui porte la tête levée.

Brétessé

se dit de pièces héraldiques, telles que fasces, pals, croix etc., qui sont crénelées sur toutes leurs faces, les créneaux des deux côtés étant opposés l’un à l’autre (I, 15; IV, 43.) Les pièces sont brétessées et contre-brétessées, lorsque les créneaux de l’un des côtés répondent aux espaces vides de l’autre côté (I, 16, 68, 69.).

Bris d’huis

Nom d’un verrou antique à queue pattée, aussi appelé vertenelle (VI, 10e rang, 24.).

Brisé

se dit:

  1. des objets rompus, comme lances, etc. et s’applique aux chevrons dont la cime est déjointe (III, 2.) etc.;
  2. des armoiries dans lesquelles une brisure ou différence a été introduite afin de les distinguer de celles des autres branches d’une famille.

Brochant

se dit d’une pièce héraldique ou d’un meuble ordinaire qui passe sur un autre objet, qu’il couvre en partie. On dit: « brochant sur le tout », quand cette pièce brochante est le dernier objet qu’on nomme en blasonnant une armoirie (I. 42, 59; II 16 ; III, 50; V, 31.).

Brosse

Meuble très-rare en armoiries, représenté communément le manche en bas et les poils en haut (VI, 8e rang, 26.).

Broyes

aussi appelées Morailles Quoique plusieurs auteurs ont pris ces objets pour des morailles, instrument des maréchaux-ferrants servant à serrer le nez des chevaux qu’ils doivent ferrer, il y a apparence que ce sont des pièces destinées à broyer une substance quelconque, et que c’est de là qu’elles ont été nommées broyes (VI, 11e rang, 20.).

Buffle

La tête de buffle se reconnaît à la particularité qu’un anneau est passé dans ses narines.

Burèle

Fasce réduite a la moitié de son épaisseur. S’il y en a plusieurs dans l’écu, ils doivent être en nombre pair.

Burelé

Nom du fascé lorsqu’il a dix pièces ou plus.

Buste

La moitié supérieure d’un corps humain représenté sans bras. Lorsqu’on voit des restes de bras, le buste est aux bras mutilés ou tronqués.

Bute

Outil des maréchaux-ferrants pour couper la corne des chevaux, plaque de fer carrée avec son manche en forme de manivelle (VI, 11e rang, 18.).

C

Cablé

signifie que des objets, tels que fasces, croix etc., semblent formes de câbles tortillés.

Cabré

se dit d’un cheval dressé sur ses jambes.

Caducée

Nom du bâton de Mercure, consistant en une verge ailée, accolée de deux serpents qui se regardent.

Caleçon

Sous-vêtement qui paraît comme meuble dans les armoiries de la famille van Abbenbroek en Hollande et de la famille Braga à Trévise.

Calice

Espèce de gobelet sur un pied, dont on se sert dans les offices religieux (VI, 9e rang, 22.).

Canette

Petite espèce de canard.

Cannelé

se dit de l’engrèlé dont les pointes sont en dedans et le dos en dehors (I, 7; II, 21, 61.).

Canton

Partie carrée qui occupe l’un des angles de l’écu, généralement celui du chef, à dextre (I, 26, 52, 68; II, 36; III, 50.) Le canton a deux parties de large et deux parties et demie de haut, des sept parties de la largeur de l’écu. Canton senestre se dit lorsqu’il est placé à l’angle senestre du chef. On trouve des cantons arrondis (II, 37.).

Canton se dit encore de l’un des quatre espaces vides laissées sur un écu par la croix ou le sautoir, ou par des pièces passées en croix ou en sautoir.

Cantonné

se dit:

  1. d’une croix ou d’un sautoir qui dans ses angles est accompagné d’autres objets (III, 16, 24, 25, 29);
  2. de quatre figures, posées dans les quatre cantons de l’écu, autrement dit posées 2 et 2;
  3. d’une figure placée en abîme, et accompagnée de quatre objets, posés 2 et 2.

Capuchons

v. Chaperons.

Carnation

La couleur naturelle du corps humain ou de ses parties. Dans la description des figures humaines nous n’exprimerons pas que le visage et les mains sont de carnation, ce qui peut être considéré comme sous-entendu.

Carreaux

Objets carrés, dont tous les côtés ont la même dimension (III, 52.).

Cartouche

Cadre sculpté de forme ovale ou carrée, dont on entoure une annoirie. Les cartouches s’emploient presqu’exclusivement comme ornement architectural.

Caudé

indique l’émail de la queue d’une comète, lorsqu’il diffère de celui de cet astre lui-même.

Centaure

Être mythologique, moitié homme, moitié cheval, appelé centaure-sagittaire (V, 48), quand il décoche une flèche d’un arc. Il y a un seul exemple en armoiries d’une centaure femelle (Krauter, à Nuremberg.).

Cep de vigne

C’est un pied de vigne; d’ordinaire il est accolé à son échalas.

Ceps ou u Fers de prisonnier

Barre de fer, avec deux demi-anneaux pour contraindre les mains du prisonnier (VI, 10e rang, 5.).

Cerbère

Chien mythologique à trois bouches béantes. On en trouve un exemple dans les armes de Medico del Sale à Vérone.

Cerclé

se dit de l’émail des cercles d’un tonneau ou d’une cuve.

Cerf

On le dit.

  • élancé lorsqu’il est courant;
  • grimpant lorsqu’il se dresse sur ses pieds;
  • en repos, lorsqu’il est couché.

Dans ces trois acceptions, on peut se servir tout aussi bien des termes courant, rampant et couché, qui sont plus clairs.

Chabots

Petits poissons de rivière, d’ordinaire posés verticalement, la tête en haut.

Chaînes

Les chaînes dans les armoiries sont de diverses formes; elles ont des chaînons ronds, ovales ou carrés.

Sous le nom de chaînes dé Navarre on entend plusieurs chaînes d’or, posées en croix, en sautoir et en orle, aboutissantes en huit annelets 3 en haut, 2 en flancs et 3 en bas, et mouvantes d’un neuvième annelet posé au centre de l’écu. Portées par les rois de France en qualité de rois de Navarre, ces chaînes formaient une double orle.

Champ

Surface de l’écu, sur laquelle sont représentés les différents meubles d’une armoirie.

Champ clos

Figure qu’on ne rencontre que dans une seule armoirie, celle d’Exea, en Aragon, et qui représente un champ de combat ou de tournoi, compris dans une barrière en forme de fer-à-cheval (V, 41.).

Champagne

Pièce héraldique formée par un trait horizontal qui coupe le bas de l’écu. Elle a deux parties des huit de la hauteur de l’écu (V, 22).

Chandelier

Les chandeliers ordinaires sont rares en armoiries. Les chandeliers d’église ont trois branches.

Chantant

se dit du coq qui a le bec ouvert.

Chapé

se dit de l’écu divisé par deux lignes diagonales jointes au milieu du bord supérieur et qui se terminent l’une à l’angle dextre et l’autre à l’angle senestre de la base de l’écu (III, 59, 60, 61). Dans les armoiries allemandes, où cette partition est très-fréquente, on a la coutume d’arrondir ces lignes diagonales, ce qui alors s’appelle chapé-ployé (III, 62.).

Pour le chapé-chaussé, v. Chaussé.

Chapeau

Il y en a de plusieurs sortes.

  • Le chapeau ordinaire a la forme assez basse, et les bords assez larges, souvent relevés d’un côté (VI, 13e rang, 18.)
  • Le chapeau piramidal qui se voit surtout dans les cimiers, est tres-élevé en comparaison de sa largeur et porte d’ordinaire des plumes ou une couronne sur son sommet (VI, 13e rang, 20.)
  • Le chapeau conique présente la forme que son nom indique et est plus as que le chapeau piramidal. II est rare que le chapeau conique porte quelque ornement.
  • Le chapeau de tournoi, fréquent dans les cimiers anglais, a la forme basse et allongée, à peu près carrée, et se termine en queue au côté senestre (VI, 13e rang, 19).
  • Le chapeau de juif qu’on trouve dans les armoiries des pays rhénans, a la forme d’un dé à coudre et est garni de deux cordons, dont les bouts sont noués en sautoir (VI, 13e rang, 21.)
  • Le chapeau de fer, espèce antique de morion, est de forme presque carrée, la partie supérieure terminée en piramide basse, et sans cordons.

Chapelet

Nom que l’on donne quelquefois aux couronnes de feuillage et aux rosaires.

Chaperon

Ancien habillement de tête qui se rencontre fréquemment dans les armoiries de familles liégeoises. Il a la forme d’un capuchon terminé en bourlet derrière la tête; du bourlet pendait une manche étroite et longue que l’on entortillait autour du cou.

Chaperonné

  • se dit du faucon dont la tête est couverte d’un chaperon.
  • Ensuite, le chaperonné est une partition de la nature du chape, sauf la différence que les deux lignes diagonales n’aboutissent pas dans les angles de la base, mais se dirigent vers le milieu des flancs de l’écu (III, 64.)
  • Chaperonné-ployé se dit lorsque ces diagonales sont arrondies, ce qui se rencontre presque exclusivement dans les armoiries allemandes (III, 65.)

Chargé

se dit d’une pièce sur laquelle sont posées un ou plusieurs autres objets (I, 62; II, 13,29,58; IV, 36); V. Surchargé.

Château

A cause de la grande diversité des châteaux que l’on rencontre dans les armoiries, il serait à désirer qu’on pût en donner une description exacte dans chaque cas. Vovez plusieurs formes PI. VI, 6e rang, 6–10; 7e rang, 1, 3—6.

Chaudiéres

Les chaudières, assez fréquentes dans.

les armoiries espagnoles, parce qu’elles étaient l’emblème de la puissance des ricos-hombres, sont des bassins sans pieds, moins hauts que larges, pourvus d’une cornière (VI, 9e rang, 18.).

Chaudières de saline

Meubles qu’on rencontre dans quelques armoiries des pays allemands où les salines étaient la propriété de gentilshommes. Ces chaudières ont la forme d’un baquet oblong, muni d’un manche (VI, 13e rang, 3.).

Chaudrons

Les chaudrons ont à peu-près la même forme que les chaudières, mais ils sont plus hauts que larges.

Chaussé

Le chaussé est le contraire du chape;.

les diagonales se dirigent des angles du chef vers le milieu de la base (III, 66.) Lorsque ces lignes diagonales sont arrondies, cette partition reçoit le nom de chaussé-ployé (III, 67.) Le chapé-chaussé est la réunion du chape et du chaussé (III, 68.).

Chaussetrapes

Instruments de fer, à quatre pointes, disposées en triangle de telle sorte qu’en les jetant a terre une pointe se trouve toujours droite. On semait les chaussetrapes sur les roules où la cavalerie devait passer, afin de blesser les pieds des chevaux (VI, 8e rang, 27.).

Chauve-souris

Meuble très-rare. La chauve-souris est posé de front, les ailes étendues V. 39.

Chef

Partie supérieure de l’écu séparée du champ au moyen d’une ligne horizontale et haute de deux parties des huit de la hauteur de l’écu (I, 36; II. 70; III, 1.) Ceci est le chef ordinaire, mais on en trouve d’autres sortes:

  • D’abord on a le chef retrait ou rétréci, aussi appelé comble, qui n’a que la moitié de la hauteur ordinaire.
  • Ensuite on trouve: le chef voûté où la ligne de séparation est arrondie, la courbe en haut (I. 37. 38);
  • le chef triangulaire, formé par deux lignes diagonales qui sortent des angles du chef et se réunissent au point d’honneur (1, 2, D—F-E);
  • le chef dextre ou senestre (I, 38);
  • le chef en forme de trèfle. représentant un grand trèfle renversé qui occupe la place propre au chef les armes des barons de Viron en offrent un exemple , etc.

La ligne qui forme le chef peut, comme toute autre ligne, être engrêlée, cannelée, denchée ou dentelée, émanchée, bastillée. etc.

Chef (En)

se dit d’un objet placé dans le haut de l’écu, ou de plusieurs objets rangés côté à côté et placés dans la partie supérieure de l’écu.

Chef-pal, Chef-chevron;

se dit d’un pal ou d’un chevron qui est immédiatement réuni an chef, sans aucune ligne de séparation.

Chef de France

Nom que l’on donne à un chef d’azur, semé de fleurs-de-lis d’or.

Chérubins

Anges qu’on représente sous la formé de tête d’enfant avec deux ailes.

Cheval

Cet animal est représenté ou galopant ou passant (V, 16) ou arrêté.

Dressé sur ses pieds, il est dit cabré ou effrayé; le cheval cabré porte la queue levée;.

gai indique qu’il n’est ni sellé ni bridé, et sanglé que son corps est entouré d’une ceinture (V, 16); houssé ou caparaçonné se dit l’émail de sa housse.

Chevaliers

Les chevaliers sont représentés armés de toutes pièces, le casque en tête, à cheval ou à pied. On doit indiquer si la visière est levée ou baissée.

Chevelé

se dit des cheveux lorsqu’ils sont d’un autre émail que la tête.

Chevillé

se dit lorsqu’on veut indiquer le nombre des dagues de la ramure d’un cerf.

Chevron

Pièce héraldique composée de deux bandes plates assemblées en haut et s’ouvrant en bas, en forme de compas ouvert. (Chaque jambe a deux parties des sept de la largeur de l’écu, quand le chevron n’est pas accompagné d’autres pièces (II, 60, 69.).

  • Le Chevron est abaissé lorsqu’il occupe une place dans l’écu au-dessous de sa place ordinaire (II, 57),
  • écimé, lorsque la cime est coupée (III, 1),
  • brisé, lorsque sa cime est brisée (III, 2),
  • rompu, lorsque l’une ou l’autre de ses jambes est déjointe (III, 3);
  • ployé, lorsque ses jambes sont arrondies (II, 64).

Quelquefois le chevron est renversé, c’est-à-dire qu’il sort du chef et que sa cime est dirigée vers le bas (III, 8, 9, 18), ou couché lorsqu’il est posé horizontalement, sortant de l’un des flancs de l’écu (III, 6). Deux chevrons peuvent être appointés, ce qui veut dire que l’un occupe sa position ordinaire et que l’autre est renversé et sort du chef, et qu’ils s’entre touchent de leurs cimes (III, 8).

Deux chevrons appointés, ou deux ou trois chevrons rangés sur une même ligne, peuvent être entrelacés, ce qui veut dire que l’un est passé dans l’autre (III ,9,10.).

Chevron (En)

se dit d’objets en nombre, rangés dans la direction triangulaire qui est propre au chevron.

Chevron (Divisé en)

se dit d’un champ divisé en deux parties au moyen d’un trait en forme de chevron (III, 14. ).

Chevron (Posé en)

se dit de deux pièces longues, posées de telle manière qu’elles occupent la position d’un chevron (I, 51; II, 59). Elles peuvent également suivre la direction d’un chevron renversé.

Chevronné

se dit d’un écu ou d’un objet entièrement couvert de chevrons en nombre pair (III, 11,12). De la même manière on peut avoir un chevronné-renversé (III, 7).

Chleot

Gros bâton avec des noeuds (V, .36).

Chien

On ne représente guère en armoiries que les braques et les lévriers (I, 24.).

Chimère

Monstre ayant la tête et le sein d’une femme, les cheveux épars, les pattes de devant d’un lion, le corps d’une chèvre, les pattes de derrière d’un griffon et la queue d’un serpent (V, 47.).

Choncas

Espèce de corneille très-fréquente dans les armoiries du comté de Cornouailles, en Angleterre, nu elle s’appelle Cornish chough.

Chouette

Hibou de grande espèce, toujours posé de front.

Cimeterre

Sabre large et recourbé, échancré à la pointe.

Cimiers

Ce sont les objets qu’on porte sur le sommet du casque, tels que cornes, ailes, figures humaines, animaux etc. (VII. 17 – 28).

Cintré

se dit des cercles qui environnent l’objet qu’on appelle monde.

Claire voies

Nom des espaces vides produits par le fretté, le treillissé et le papelonné IV, 11, 11.

Claricorde

Objet qu’on rencontre exclusivement dans les armoiries anglaises et qui est considéré par quelques-uns comme un instrument de musique, une orgue antique, et par d’autres comme un étui destiné à soutenir la lance du chevalier (VI, 8e rang, 11.).

Clariné

Terme pour indiquer l’émail de la sonnette que les vaches et les béliers portent souvent au col.

Clé

Il faut indiquer si la clé est posée en pal, en fasce, en bande etc., si le panneton se trouve en haut ou en bas, et si ce panneton est tourné à dextre ou à senestre (V, 6.) Lorsque deux clés sont passées en sautoir, les pannetons sont tournés en dehors. Dans quelques armes allemandes ou voit des clés antiques (VI, 11e rang. 25 et 26.).

Cléché

V. Croix cléchée.

Clone

se dit d’objets tels que fers-à-cheval, boucliers, frettes, etc. dans lesquels sont enfoncés des clous dont on ne voit que la tête.

Clous de la passion

Gros clous dont la tête est triangulaire.

Coeur

Les coeurs dans les armoiries sont représentés sous la forme que nous connaissons par les cartes à jouer (III, 1.) Le coeur est dit enflammé lorsqu’il est sommé d’une flamme, ailé lorsqu’il a deux ailes. Le coeur humain en diffère par un petit tuyau qui s’élève de la partie supérieure (VI, 9e rang, 13.).

Coeur (En)

se dit d’un objet, pose au centre du champ de l’écu. On dit aussi en abîme (I, 2. A.).

Collet

Nom de la tige de fer à laquelle se trouve attachée la molette d’un éperon (II, 11e rang. 36.).

Colleté

se dit:

  1. des animaux qui portent un collier, généralement bordé et bouclé d’un autre émail;
  2. d’une molette d’éperon attachée à sa tige dite collet (VI. 11e rang, 36);
  3. d’un sanglier qu’un chien arrête par le cou ou par les oreilles.

Colonnes

On en trouve de tous les ordres d’architecture, de sorte qu’une indication précise est nécessaire (VI, 1er rang, 5 ) Celles dont la forme n’est pas décrite sont de l’ordre toscan. On blasonne le chapiteau, la base et le socle de la colonne séparément, lorsqu’ils sont d’un autre émail que le fût.

La famille néerlandaise van Zuylen porte, ainsi que les maisons qui en sont issues, des objets qu’on appelle colonnes en hollandais zuilen, ce qui en fait des armes parlantes, mais qui ont bien plus l’air de deux chapiteaux de colonnes de l’ordre ionique joints par leurs bases (VI, 13e rang, 5). Probablement elles ne sont autre chose que la très-ancienne figure héraldique qu’on appelle roc, plus tard roc d’échiquier. En fait, ces rocs étaient représentés des manières les plus diverses et l’ignorance des anciens artistes en a fait des chevaliers des échecs, des tours etc. La branche de la famille van Zuylen, établie en Bavière, en a fait de véritables colonnes (VI, 13e rang, 6.).

— Plusieurs familles allemandes portent en cimier une colonne dont on peut prouver par les sceaux qu’elle n’était originairement qu’un chapeau piramidal. .

Comble

Nom du chef, réduit à la moitié de sa hauteur ordinaire.

Comète

Cet astre est représenté sous la forme d’une étoile à six ou huit rais, dont un s’allonge en queue ondovante. Il faut indiquer si la comète est posée en pal, c’est à dire ayant la queue verticalement en bas, ou bien en bande, en barre ou peut-être renversée. Le mot caudé indique l’émail de la queue.

Comété

se dit d’un meuble qui se termine en queue de comète.

Componé

C’est un rang de carreaux nommés compons, d’ordinaire d’un métal alternant avec une couleur. Le componé est surtout en usage pour des bordures de l’écu (IV, 38, 39i), mais on trouve également des fasces, des chevrons, des croix componées (III, 19, 17. ).

Conqne marine

Coquillage naturel sous la forme d’un cornet.

Contourné

se dit des animaux ou objets qui regardent le flanc senestre de l’écu. C’est une déviation des règles ordinaires en matière héraldique, suivant les lesquels ils doivent regarder le flanc dextre. Dans la plupart des cas on trouvera que le contourne est une faute des artistes et que dans les très-anciens exemples d’une telle armoirie — les sceaux sont les guides les plus surs — les objets étaient tournés vers dextre.

Souvent le contourné est la conséquence d’une coutume ancienne en rangeant les écussons sur les monuments ou dans les cabinets d’armes; ou voulut que les écussons se fissent face, ce qui avait pour résultat que les figures dans les écussons à dextre étaient représentés dans la position contournée.

Contre-appaumé

se dit d’une main dont on voit le dos, et qui est aussi appelée arriére-main.

Contre-bandé, Contre-barré, Contre-chevronné, Contre-fascé, Contre-palé

veut dire qu’un écu est entièrement couvert de bandes, barres, chevrons, fasces ou pals et qu’ensuite ledit écu est divisé par une ligne qui sépare chacune de ces pièces en deux parties dont l’une est de métal et l’autre de couleur. En comptant les pièces, on n’énumère que celles d’une des moitiés de l’écu. Par exemple: un écu est tiercé en pal, et coupé par une ligne qui passe sur le milieu des pals. Supposons que dans la moitié supérieure de l’écu les trois pals sont d’argent, de sable et d’argent, ils seront dans la moitié inférieure de sable, d’argent et de sable. L’écu présentera alors six pièces d’émaux divers, mais ces six pièces ne forment ensemble que trois pals. Par conséquent on dira: palé contre-palé d’argent et de sable de trois pièces. Et ainsi pour les autres divisions (I, 45, i6; H, 20; III,11.).

Contre-componé

Terme qui ne s’emploie que dans des cas extrêmement rares. Quand un écu est fascé ou palé de certains émaux et entouré d’une bordure componée des mêmes émaux, dont les compons de couleur sont opposés aux fasces ou pals de métal, cette bordure est dite contre-componée (IV, 39.).

Contre-écartelé

se dit d’un écu écartelé, dont un ou plusieurs des quartiers sont écartelés de nouveau.

Contre-hermine

C’est la fourrure, appelée hermine, aux émaux intervertis Le champ est de sable et les mouchetures sont d’argent.

Contre-passant

se dit de deux animaux, placés l’un au-dessus de l’autre, dont l’un passe à dextre et l’autre à senestre. Il est plus simple de décrire ce dernier comme contourné.

Contre-vair

C’est un vair dans lequel les pièces d’azur se joignent par les bases (I, 1, K.) Contre-vairé se dit lorsque le contre-vair est composé d’autres émaux que d’argent et d’azur.

Coq

Cet oiseau, toujours représenté de profil (IV, 33), est chantant lorsqu’il a le bec ouvert, hardi lorsqu’il lève la patte dextre. Il peut être becqué, crête, barbé et membre d’un autre email que celui de son corps. Lorsqu’il fait la roue comme un paon, ce qui est de la dernière rareté, en armoiries, on l’appelle coq en amour.

Coquerelles

Noisettes dans leurs gousses, jointes ensemble au nombre de trois, dont une droite et les deux autres posées horizontalement (VI, 4e rang, 13.).

Coquillace, v. Conque marine

Coquille

.

Meuble d’armoiries qui représente une coquille de mer montrant le dos (VI, 10e rang, 9.).

Autrefois on la nommait coquille de Saint- Jacques. Les coquilles qui montrent le dedans ou le creux — très- rares en armoiries et généralement le produit d’un dessin imparfait — s’appellent vannets.

Cor ou Cornet

Il y en a de trois sortes: les grêliers, les cors-de-chasse et les huchets (v. ces mots).

L’embouchure des cors se trouve à senestre; au cas contraire, le cor est contourné.

Cor-de-chasse

Il se reconnaît à son lien ou attache, qui manque aux huchets et grèliers (VI, 10e rang. 8.).

Cordé

Terme qu’on emploie pour les arcs et les instruments de musique, lorsque les cordes sont d’un autre émail que le corps dudit objet.

Cormoran

Grand oiseau de mer, communément représenté au naturel.

Cornes

v. Proboscides.

Cornière

Anse de pot, de coffre etc., destiné à soulever ces objets plus aisément (V, 10e rang, 13.).

Cotice

Bande réduite à la moitié ou au tiers de son épaisseur ordinaire (I, 22; II, 24, 23; III, 3.) Lorsque c’est la barre qui a été réduite de cette manière, on l’appelle cotice en barre.

Coticé

se dit:

  1. d’un écu couvert de bandes au nombre de dix ou plus;
  2. de la fasce, de la bande, de la barre et du chevron, lorsqu’une telle pièce est posée entre deux cotices qui en suivent la direction (II, 13).;

Doublement coticé veut dire que ladite pièce est accompagnée de deux cotices de chaque côté (I, 64; II, 17.).

Côtoyé

se dit de la bande et de la barre, ou d’une pièce longue posée diagonalement, lorsqu’elle est accompagnée des deux côtés de figures rangées dans la même direction que ces pièces.

Couleuvre

Elle parait toujours formant des sinuosités en ondes, communément posée en pal, la tête de profil (VI, 1er rang, 2.).

Coulissé

se dit d’un château ou d’une tour dont on voit la herse ou coulisse.

Coupe

Grand gobelet sur pied. Munie d’un couvercle, elle est dite couverte (VI, 9e rang, 21.).

Coupé

se dit:

  1. d’un écu ou d’une pièce divisée en deux parties égales au moyen d’un trait horizontal (I, 23, 24);
  2. des têtes d’animaux qui semblent séparées du corps au moyen d’un instrument tranchant;
  3. des fleurs-de-lis dont le pied est coupé (II, 35.)

Coupé alternativement

s’emploie par rapport à deux ailes (dit un vol), à deux proboscides ou à deux autres objets quelconques qui sont coupés de telle manière que l’émail qui occupe la première place sur l’objet dextre, occupe la seconde place sur celui à senestre; l’émail du second compartiment à dextre se retrouve sur le premier à senestre.

Coupeau

Nom pour les sommets d’une colline, d’un rocher, d’un mont. Les tertres dans les armoiries allemandes sont représentées presque sans exception avec trois coupeaux arrondis, ce qui est tellement fréquent qu’on peut se dispenser de l’exprimer (VI, 4e rang, 16.).

Couple de chiens

Meuble qui consiste en un petit bâton avec deux liens, dont on se sert pour coupler les chiens de chasse (VI, 9e rang, 29.).

Couplé

se dit des chiens de chasse liés ensemble!.

Couronnes

Elles ont les formes les plus diverses et varient suivant les pays. Une couronne de baron anglais n’est pas la même que celle d’un baron allemand. Un comte français en porte une autre qu’un comte néerlandais. Cependant, sur le continent l’usage est assez répandu d’affecter une couronne à neuf perles aux comtes et une couronne de sept perles aux barons. — La couronne à l’antique porte cinq ou sept rayons triangulaires, sans perles ni fleurons. — La couronne qu’on voit fréquemment sur les casques porte assez souvent cinq fleurons, mais communément deux perles rehaussées sur des pointes entre trois fleurons.

C’est aussi cette dernière forme que l’on a choisie généralement pour les couronnes qui figurent comme meubles dans quelques armoiries. — Il n’est pas sans exemple que des couronnes de souverains font partie des armes; dans celles de la famille de Durini, à Milan, on voit la couronne de Fer d’Italie (VI, 14e rang, 2), dans celles de Zinzendorf la couronne de Charlemagne (VI, 14e rang, 3.) La couronne royale ordinaire entre dans les armes de la famille König de Köniqsthal, en Bavière.

Courtines

C’est le nom:

  1. des murs qui relient deux ou plusieurs tours entre elles;
  2. des parties du pavillon royal formant le manteau.

Cousu

Terme dont les anciens héraldistes se servaient pour indiquer qu’une pièce héraldique était de métal dans un champ de métal ou de couleur dans un champ de couleur, ce qui est contraire aux règles du blason, qui ont pour but de faire ressortir les armoiries, que l’on dut être à même de reconnaître de loin sur les boucliers des chevaliers. Pour bien valoir, les figures de couleur doivent trancher sur un fond jaune ou blanc (or ou argent), et réciproquement.

Mais on peut se dispenser de l’emploi du mot cousu, parce que cela se voit bien quand les règles ont été violées, sans qu’il soit nécessaire de le proclamer en sus. Encore, il est probable que dans la plupart des cas cette infraction aux règles ait été la conséquence d’une erreur des artistes ou que les métaux et couleurs, employés dans une peinture d’armoiries, se sont détériorées sous l’action du temps. L’argent, par exemple, a une tendance à tirer sur le noir ou le bleu; l’or prend la nuance du pourpre, etc. (v. Enquerre.).

Couvert

se dit:

  1. de l’émail du toit pointu d’une tour;
  2. d’une coupe munie d’un couvercle.

Crampon

Espèce de croc, en forme d’une barre de fer posée verticalement, ayant une arête en haut à dextre et une autre en bas à senestre (I, 33.).

Cramponné

se dit de pièces, principalement de croix, dont une ou plusieurs branches sont terminées en crampon (III,43.).

Crancelin

Meuble représenté sous la forme d’une section de couronne à fleurons, posée en bande (II, 23.) Il est très-rare; l’exemple le plus connu s’en trouve dans les armoiries de la maison de Saxe. Aux Pays-Bas, la famille Ferbrugge, à Breda, porte ce meuble dans ses armes.

Crémaillère

Espèce de croc, destiné à suspendre une marmite au-dessus du feu. Il y en a de différentes sortes (VI, 10e rang, 14—18.).

Créneau

Les tours et murs portent communément un rang de pierres carrés appelées créneaux.

Les créneaux sont de rigueur pour les dites tours et murs, en sorte qu’il n’est pas nécessaire d’énoncer leur présence et que seulement leur absence doit être indiquée.

Au moyen-àge les créneaux des maisons fortifiés à Florence indiquaient par leur forme les sentiments politiques de leurs habitants. Les créneaux rectangulaires étaient guelfes; les créneaux taillés en pointe aux extrémités, évidés sur le milieu, étaient gibelins. Cette dernière forme de créneaux parait encore aujourd’hui dans les armes de plusieurs famille florentins; nous les avons appelés créneaux entaillés (IV, 29. ).

Crénelé

se dit de pièces qui usuellement ne portent pas des créneaux, par ex. une fasce crénelée (I, 13, 66 67; II. 63; IV, 12).

Créquier

Cerisier sauvage, représenté en style ornemental (VI, 5e rang, 3.).

Crête

Dans les armoiries allemandes et surtout dans leurs cimiers, quelques animaux ou objets sont ornés le long de leur dos d’une crête échancrée, à angles très-saillants (VI, 2e rang. 9; VII, 18.) Dans quelques cas très-rares cette crête n’est pas échancrée.

Crêté

se dit de l’émail de la crête que les coqs, dauphins etc. portent sur leur tête.

Cri ou Cri de guerre

Sentence très-concise, souvent le seul nom de famille qui servait à rallier sous leur bannière les combattants sur le champ de bataille. Le cri se place au-dessus du cimier, d’ordinaire dans un listel flottant.

Crie

Instrument destiné à soulever des fardeaux, porté dans les armes des familles de Bennigsen et de Jensen en Hanovre (VI, 8e rang, 28.),.

Criné

indique l’émail de la crinière des animaux.

Croc ou Crochet

Instrument à l’usage des bateliers. Comme on en trouve de diverses formes, il est nécessaire d’en faire une description aussi exacte que possible s’il dévient de la forme simple la plus ordinaire (VI, 10e rang, 19.);.

Croisé

se dit des objets qui portent une croix.

Croisettes

Petites croix, communément en nombre dans l’écu (VI, 5e rang, 18).

Croissant

Lorsque le croissant dirige ses cornes vers le chef de l’écu, il est montant (III, 15), mais comme ceci est sa position ordinaire, il n’est pas nécessaire de se servir de ce terme que dans les cas ou, par la position d’autres meubles, un doute serait possible. Avec les cornes dirigées vers la base de l’écu. le croissant est dit versé. Il est tourné (III, 63) lorsque les cornes regardent le flanc dextre de l’écu, et contourné (III, 63) lorsqu’elles se dirigent vers le flanc senestre.

Croix

La croix ordinaire est formée de la fasce et du pal réunis. Ses branches s’étendent jusqu’aux bords de l’écu. Elle est désignée par le simple mot de croix (III, 16, 17, 18, 19, 20, 21; VII, 2). Pour la distinguer d’autres formes de croix, on dit croix pleine.

Nulle autre pièce héraldique n’a subi tant de changements de forme que la croix; le nombre en est des plus considérables; mais il s’en faut de beaucoup que toutes ces variations se rencontreraient dans les armoiries, car beaucoup semblent inventées par les anciens hérauts dans le seul but de faire voir les mille manières dont on pourrait diversifier une figure donnée.

Nous faisons suivre les noms des principales formes qui sont en usage.

Croix d Alcantara

(VI, 5e rang, 5.).

Cette croix, de forme très-singulière, se distingue entre autres par une sorte d’anses dont deux se trouvent à chaque bras. Le signe distinctif des chevaliers d’Alcantara, en Espagne, était un écusson d’or, chargé de cette croix de sinople.

Croix ancrée.

Celle dont les quatre branches se terminent en crochets comme les ancres de vaisseau (III, 29.).

Croix de Bourgogne,

v. Sautoir.

Croix de Calatrava.

Elle a la même forme que la croix d’Alcantara. Les chevaliers de Calatrava la portaient de gueules en champ d’or.

Croix de Calvaire.

Croix latine haussée sur trois degrés (Vl, 5e rang, 16.

Croix cléchée.

Se dit des arrondissements de la croix de Toulouse, dont les quatre extrémités sont faites comme les anneaux des clés (III, 41.).

Croix écotée.

Croix qui semble composée de deux troncs écotées (III, 28.).

Croix étoilée.

Etoile à quatre rais qui touchent les bords de l’écu (III. 34.).

Croix de fer.

Croix militaire de sable bordée d’argent, qui entre actuellement dans beaucoup d’armoiries prussiennes (Vl.5e rang,4.).

Croix fichée.

Croix dont le pied est effilé (III, 23.).

Croix fleurdelisée

(VI, 6e rang, 13.).

Croix fleuronnée ou florencée

(VI, 5e rang. 14.).

Croix fourchetée.

Celle dont les bras sont terminés par des espèces de fourches (III, 34.).

Croix grecque.

Croix ordinaire qui ne touche pas les bords de l’écu. Elle n’est autre chose qu’une croix alésée.

Croix gringolée

(II, .33.).

Croix haussée.

Synonyme de Croix de Calvaire.

Croix de Jérusalem

(VI, 5e rang, 3.) C’est une croix potencée et alésée, cantonnée de quatre petites croix, qui sont également potencées, quoiqu’il ne soit pas rare de les rencontrer sous la forme de croisettes sans potences. Toutes ces croix, d’or en champ d’argent, formaient les armes du Royaume de Jérusalem aux temps des Croisades.

Dans les armoiries particulières la croix de Jérusalem se présente souvent avec d’autres émaux. En employant la simple expression de Croix de Jérusalem, on exprime que la grande croix est accompagnée de ses quatre petites croix.

Croix latine.

Croix dont la traverse se trouve aux trois quarts de la hauteur (VI, 5e rang, 15.).

Croix de Lorraine ou Croix patriarcale.

Croix alésée à double traverse, la première moins longue que la seconde (VI, 5e rang, 17.).

Croix de Malte.

Croix de chevalerie à huit pointes (VI, 5e rang. 6.).

Croix nillée.

C’est une croix ancrée séparée en quatre pièces (III, 30.).

Croix patriarcale.

Synonyme de Croix de Lorraine.

Croix pattée.

Croix ordinaire, élargie aux quatres extrémités: (III, 36, 37.).

Croix pommetée.

Celle dont chaque bras est terminé par une boule VI, 5e rang, 11.

Croix potencée.

Elle est terminée par des potences (II, 35.).

Croix recercelée.

Cette croix ressemble à la croix ancrée, mais ayant des crochets beaucoup plus recourbés (III, 31.).

Croix recroisettée.

Celle dont les quatre branches forment elles-mêmes des croix (VI, 5e rang, 41.

Croix recroisettée au pied fiché.

La croix recroisetée dont le pied est effilé VI,5e rang,44.

Croix resarcelée.

C’est une croix ordinaire, accompagnée d’un trait, parallèle à chacune de ses branches. Les exemples en sont de la dernière rareté.

Croix retranchée.

Cette croix très-rare a les bras terminés à-peu-près en forme de losange (III, 40.).

Croix de Saint-André.

Synonyme de Sautoir.

Croix de Toulouse.

C’est une croix cléchée. vidée et pommetée de trois pièces à l’extrémité de chaque bras (III, 41.).

Croix treflée.

Croix dont chaque bras se termine en trèfle (VI, 5e rang, 14.).

Croix tronçonnée.

Croix qui, en conservant sa forme générale, est brisée en plusieurs morceaux. On n’en trouve d’exemples que dans quelques armoiries anglaises.

Croix (En)

se dit d’objets rangés dans la direction qui est propre à la croix (III, 15.).

Croix (Passé en)

se dit de deux pièces longues, posées l’une horizontalement et l’autre verticalement, l’une passant sur l’autre.

Cyclamor

v. Orle.

Cygne

se représente toujours de profil. Son bec et ses pattes sont souvent d’un autre émail que son corps.

D

Daim

Il est plus petit que le cerf, avec une ramure plus plate et plus large que celle du cerf ordinaire.

Dalmatique

v. Anges.

Dauphin

L’attitude ordinaire de ce poisson est d’être posé en pal, courbé vers senestre, la tête en haut, et la queue ordinairement tournée vers le flanc dextre (V, 26.) On en trouve posés horizontalement, ce qui est exprimé par le mot nageant (V, 28), et d’autre qui nagent dans la mer et portent la queue levée (V, 27.).

Décapité

synonyme d’étêté, se dit des animaux représentés sans la tête, qui semble coupée.

Dédale

Cette espèce de labyrinthe est représentée sous la forme de trois haies concentriques (Vl, 12e rang, 23.).

Défaillant

se dit d’un objet auquel il manque la moitié dextre ou la moitié senestre. Il est dit défaillant de ce côté où la moitié a été ôtée. Par ex. une fleur-de-lis, privée de sa moitié dextre, sera dite défaillante à dextre.

Défendu

se dit du sanglier et de l’éléphant lorsque leurs dents ou défenses sont d’un autre émail que la tête.

Défenses

Dents des éléphants et sangliers.

Dégarni

se dit d’uneépée sans garde.

Dégouttant de sang

se dit des membres d’hommes ou d’animaux coupés ou arrachés, desquels tombant des gouttes de sang.

Démanché

se dit de tout outil ou arme représentée sans le manche qui lui est propre.

Démembré

se dit des oiseaux privés de leurs pattes.

Demi-cercle trèfle

L’aigle dans les armes de Prusse et de Brandebourg est représentée avec un filet d’or sur chaque aile qui, sortant du corps, suit la direction de l’aile et se termine en trèfle. Cet ornement n’est autre chose que la lame de métal qui servait aux premiers temps de la chevalerie à fixer une telle aigle, découpée en cuir ou peut-être taillée en bois, sur 1 écu du chevalier.

Demi-ramure

v. Ramure.

Demi Vol

V. Vol.

Denché

(I, 11; II, 31; IV, 31): se dit des pièces héraldiques et des partitions lorsque les lignes dont elles se composent sont à angles rentrants et saillants.

Denchure

Filet ou listel denché, formant le bord supérieur de l’écu.

Dentelé

est le denché, dont les angles sont plus petits et plus nombreux (1,10; III,27.).

Dentlenté

se dit d’une espèce de bordure composée de créneaux ou de denticules semblables à celles qui se mettent aux corniches d’architecture (IV, 43.).

Dépouille

de lion, d’âne etc. indique la peau de ces animaux.

Désarmé

se dit d’un animal qui n’a point d’ongles.

Devise

Sentence concise, inscrite sur un listel au-dessous de l’écusson des armes.

Dextre

Terme pour indiquer le côté droit, qui, pour ce qui regarde les armoiries, se trouve à la gauche du spectateur.

Dextrochère

Nom du bras, qui se dirige du côté dextre de l’écu vers senestre (V, 5.) Il montre toujours le coude; autrement ce serait un avant-bras.

Diable

Meuble très-rare (V, 49.).

Diadémé

se dit d’une aigle dont la tête semble posée sur un besant d’or qui représente une auréole. C’est surtout l’aigle éployée ou à deux têtes qu’on voit orné de cette espèce de diadème.

Diamants

Tantôt triangulaires, tantôt en forme de losange, ils sont toujours taillés à facettes (V, 12e rang, 28, 29,).

Diapré

Arabesques ou lignes diversifiées dont on avait coutume autrefois de charger les grandes surfaces unies dans les armoiries, surtout le champ, mais également les pièces héraldiques. Ces ornements sont arbitraires et ne forment pas une partie intégrante des armoiries, bien que dans plusieurs cas l’ignorance des dessinateurs les ait fait prendre pour tels. C’était surtout dans les sceaux et les vitraux qu’on introduisit le diapré en forme de rosettes, de treillis, d’animaux, de feuillages etc., afin de varier la monotonie des grandes pièces héraldiques ou de l’espace du sceau autour de l’écusson. Le moyen-âge nous en a légué les exemples les plus brillants. En appliquant cette ornementation, il faut prendre garde soigneusement que le diapré, soit par la faiblesse de sa couleur, soit par le délié de ses contours, occupe toujours une place subordonnée par rapport aux meubles véritables de l’écu. Nous avons donné plusieurs exemples des beaux diaprés anciens à la Planche VII, 1— 8.

Diffamé

se dit d’animaux privés de leur queue.

Diminué

se dit de pièces héraldiques dont la largeur est amoindrie (III, 4.).

Divise ou fasce en divise

Fasce rétrécie, posée en chef de l’écu (I, 57; II, 19.).

Divisé en chevron

v. Chevron (Divisé en).

Dolce

Animal rampant, espèce de panthère ou de renard, qu’on trouve exclusivement dans les armoiries italiennes.

Doloire

Espèce de hache destinée à dégrossir les douves des tonneaux ou peut-être à dépecer les animaux tués à la chasse (VI, 11e rang, 17.).

Doublets

Moucherons posés de profil.

Dragon

Cet animal chimérique a la tête d’un crocodile, la langue terminée en pointe de dard, les pieds d’une aigle, des ailes de chauve-souris, le corps et la queue d’un serpent, cette dernière tournée en volute, le bout élevé (V, 65.) Dans les armoiries on trouve encore des dragons sans ailes et avec quatre pattes ou entièrement sans pattes. Le dragon monstrueux a une tête humaine et la barbe composée de serpents qu’il empoigne d’une de ses pattes (V, 67.) Les armes de Raynon en Kent, offrent l’exemple d’un dragon volant (V, 68.).

Dragonné

se dit d’animaux dont le corps se termine en queue de dragon (VI, 1e rang, 1, lion dragonné.).

Duc

Petite espèce de hibou, toujours posée de front.

E

Ebrauché

se dit d’un tronc d’arbre dont on a coupé les branches.

Ecaillé

se dit de l’émail des écailles d’un poisson.

Dans les armes des comtes de Tattenbach en Bavière on voit une bande écaillée comme si elle était formée d’écailles de poisson.

Ecartelé

Divisé en quatre quartiers égaux, au moyen d’un coupé et d’un parti (I, 37; II, 30; III,39.).

Cependant on donne aussi le nom de quartiers aux compartiments qui résultent de l’application d’un plus grand nombre de lignes.

Ecartelé en équerre est un écartelé de manière que chaque quartier a la forme d’une équerre (II, 33.).

L’écartelé en sautoir est le produit du tranché et du taillé (II, 34.).

Ecartelures

Nom des divisions d’un écu écartelé.

Echancré

C’est un engrèlé de grande dimension (I, 3; III, 31.).

Echelles d’escalade

Il y en a de formes diverses. Quelquefois ce sont de véritables échelles, munies en haut de deux crocs pour les attacher aux murailles (VI, 12e rang, 17); d’autres fois c’est un poteau garni à dextre et à senestre de barreaux pour y monter (VI, 12e rang, 16.).

Echiqueté

D’abord l’écu entier peut être échiqueté (II, 16, 17), ce qui se fait d’un d’ordinaire par cinq traits verticaux et cinq traits horizontaux, produisant trente-six carreaux, appelés points. Lorsqu’il y a plus ou moins de rangs de carreaux, il faut l’exprimer.

L’écu échiqueté doit avoir au moins vingt carreaux.

  • Ensuite les pièces héraldiques peuvent être échiquetées. Elles ont au moins deux rangs de carreaux; ces rangs s’appellent tires (III, 16, 49, 50.) Nous n’indiquerons que le nombre de tires qui en diffère.
  • Enfin on trouve des aigles, des lions échiquetés, etc.
  • La direction de l’échiqueté est horizontale, mais il y a des échiquetés où les carreaux se suivent dans la direction de la bande ou de la barre.

Ecimé

se dit d’un chevron dont la cime est coupée (III, 1.).

Eclaté

se dit des lances et chevrons brisés de telle manière qu’on voit les éclats du bois.

Ecorché

se dit d’un animal dont les membres sont de gueules et comme écorchés.

Ecot

Synonyme de Chicot.

Ecoté

se dit de pièces qui ont l’apparence de troncs d’arbres dont les branches sont coupées (III, 28.).

Ecrans

Objets d’un usage fréquent en Allemagne, où elles servent de cimiers. Ce sont des disques, des carrés, des pentagones ou hexagones, souvent échancrés et toujours d’une surface plane, où les armoiries se trouvent communément répétées, et ornés de boules ou de plumes aux angles (VI, 13e rang, 22— 25; VII, 22, 23).

Ecrevisse

Elle est presque toujours posée en pal, la tête en haut.

Ecu

On trouve les proportions géométriques de l’écu en divisant sa largeur en sept parties égales. On ajoute une partie de plus pour sa hauteur, ce qui forme un carré. Les angles d’en bas sont arrondis d’un quart de cercle dont le rayon est d’une demi-partie; deux quarts de cercle de même proportion au milieu de la ligne horizontale d’en bas, se joignent en dehors de cette ligne et forment la pointe.

La forme ci-décrite est actuellement très-répandue en Europe, mais on en trouve beaucoup de modifications. En Allemagne on arrondit généralement toute la base-, en Angleterre on s’est habitue à faire deux angles saillants au haut de L’écu, à dextre et à senestre: en Italie la forme ovale est assez recherchée, spécialement quand il s’agit d’un surtout, etc.

Ecu (De l’)

signifie que dans le cimier tel objet doit être représenté dans la même forme et position qu’il a dans l’écu des armes.

Ecu en bannière

Nom d’un écusson tout-à-fait carré. Quelques bannerets de Guyenne plaçaient de préférence leurs armoiries dans un écu de cette forme.

Ecu (Faux-)

On appelle ainsi une orle qui n’a pas une plus grande dimension qu’un écusson en abîme (III, 53.).

Ecusson

Petits écus, souvent employés comme meubles dans les armoiries.

Ecusson en abime

Nom d’un petit écu qui se trouve seul comme meuble au centre de l’écu (II, 52).

Il n’est pas douteux que dans plusieurs cas la bordure dont un champ était entouré, a été trop élargie, ce qui a eu pour conséquence que la bordure est devenue le champ et que le champ primitif a été réduit aux dimensions d’un écusson en abime.

Ecusson des armes

Nom d’un petit écusson porté en cimier, qui répète les armoiries.

Ecusson sur le tout

v. Surtout.

Effaré

se dit d’un cheval cabré.

Effarouché

se dit d’un chat rampant, ce qui peut être exprimé tout aussi bien par ce dernier mot.

Effeuillé

se dit d’un arbre ou d’une branche sans feuilles, ainsi que d’un épi auquel manquent les deux feuilles dont communément sa tige est munie.

Elancé

Terme pour un cerf courant.

Eléphant

En armoiries cet animal laisse pendre sa trompe v. Probocides.

Email, pluriel Emaux

Nom collectif des métaux et couleurs qu’on emploie en armoiries.

Emanche

Figure formée de deux ou plusieurs triangles qui, réunis par leur base, semblent sortir de la pointe ou des flancs de l’écu (IV, 9, 10.) On exprime la position et le nombre des pointes.

Emanché

se dit lorsque les triangles sont beaucoup plus longs et effilés que ceux de l’émanche et approchent du bord opposé de l’écu. On doit indiquer si l’émanché est en pal, en fasce, en bande ou en barre, ce qui s’exprime par les termes parti-émanché (IV, 8), coupé-émanché, tranché-émanché, ou taillé-emanché.

Emauchure

Petite section dans un des angles supérieurs de l’écu , ce qui est de la dernière rareté (I, 31, 33.).

Embouté

se dit d’objets, par ex. des bâtons de maréchal, dont le bout est d’un émail différent du reste.

Embrassé

se dit d’un écu divisé en chevron, dont les diagonales, qui produisent la forme du chevron, sortent du flanc dextre ou senestre de l’écu. L’embrassé commence par le flanc ou les diagonales se réunissent. Ainsi lorsque lesdites diagonales, ayant leur point de départ au flanc dextre se réunissent au flanc senestre et que l’espace compris entre ces lignes soit d’argent et le reste de l’écu de gueules, on dira: d’argent, embrassé à senestre de gueules (IV, 3.) Le contraire serait l’embrassé à dextre IV, 4).

Emmanché

s’emploie lorsque le manche d’un outil ou d’une arme est d’un autre émail que l’instrument ou l’arme lui-même.

Emmuselé

se dit se l’émail de la muselière qui sert à dompter les ours et autres animaux.

Empenné

se dit des plumes qui garnissent une flèche.

Empiétant

s’applique aux oiseaux de proie qui tiennent quelque oiseau ou autre animal dans leurs serres.

Empoignant

se dit d’une main ou patte d’animal qui tient quelque objet par le milieu.

Empoigné

se dit:

  1. de flèches réunies en faisceau et retenues par un lien,
  2. d’un objet quelconque tenu par une main humaine ou une patte d’animal.

Encensoir

Espèce de cassolette qui pend à une longue chaîne double. Il parait communément avec la chaîne tombée à senestre.

Enchaîné

Les chaînes au moyen desquelles des animaux sont attachés à des arbres ou autres objets, sont rivées à leur collier, ce qui est aussi le cas avec beaucoup d’animaux qui, servant de supports à des armoiries anglaises, ont une chaîne pendante à leur collier.

Enchaussure

Petite section dans un des angles de la base de l’écu, extrêmement rare en armoiries (I, 32, 33; IV, 48, 49.);.

Enclavé

se dit d’une partition crénelée (coupé. parti etc.) qui pénètre dans une autre division, au moyen de créneaux (I, 23).

Enclos ou Enfermé

se dit d’un meuble entouré d’un trêcheur, d’un annelet etc. (II, 49.).

Encoche

se dit d’un arc tendu, chargé d’une flèche.

Enfilé

se dit des couronnes ou annelets dans lesquels une pièce longue est passée.

Englanté

Fruité de glands.

Engoulé

se dit d’une pièce héraldique, d’ordinaire une bande, dont les extrémités aboutissent dans des têtes de lion ou de dragon. Ces têtes sont engoutantes.

Engrêlé

se dit des lignes de pièces héraldiques munies de petites dents, dont les côtés s’arrondissent (I, 4, 70; II, 7, 62 ; III, 26.

Engrêlure

Nom de la filière lorsqu’elle est engrêlée.

Enguiché

indique l’émail de l’embouchure des cors et grèliers.

Enhendé

se dit de pièces dont le pied est refendu.

Enquerre (à) ou à enquérir

Terme qu’on employait pour les armes dites faunes, c’est-à-dire celles dans lesquelles on trouve métal sur métal ou couleur sur couleur. On s’imaginait que ces armes étaient composées expressément dans le but de forcer le spectateur à s’enquérir de la cause d’une telle infraction aux règles. Il n’en était rien; le nombre très-considérable des armoiries qui se trouvent dans ce cas exclut toute supposition de ce genre : d’ordinaire, ces armes (si leur composition n’était pas la conséquence d’une ignorance complète de la science des armoiries) étaient devenues fausses par l’effet du temps qui avait terni l’or ou l’argent, et les peintres propageaient l’erreur.

Enté

se dit des fasces, bandes et croix dont les contours sont entés, et des partitions oui entrent les uns dans les autres à ondes arrondies (II, 8, 56; II, 8, 9, 16; III 20.).

Entrelacé

se dit des chevrons, anneaux et autres objets, passés les uns dans les autres (III, 9, 10; VI, 8e rang, 4.).

Eole

Synonyme d’Aquilon.

Epanoui

Terme qui s’applique à une fleur-de-lis très-ornée qui figure dans les armoiries de la ville de Florence et de quelques familles italiennes. Elle a des boutons entre les fleurons des côtés et le fleuron d’en haut est comme ouvert (VI, 4e rang, 5.).

Epée

Lesépées sont presque sans exception d’argent, à la garde d’or. Leur position ordinaire est d’être placée en pal, la pointe en haut (I, 23); lorsque le contraire a lieu, c’est à dire que l’épée est renversée, il faut en faire mention (V, 4.) L’épée est dite garnie lorsque la garde est d’un autre émail que la lame, ce qui est presque toujours le cas. Lesépées de cavalerie se reconnaissent à une sorte de corbeille en fer destinée à amortir les coups de l’ennemi.

Epi

L’épi porte une feuille recourbée de chaque côté de sa tige. Lorsque ces feuilles manquent, l’épi est dit effeuillé (II, 59.).

Epieu

Espèce de pique dont le bout supérieur est garni d’un fer large et pointu. Il servait à la chasse du sanglier (VI, 9e rang, 26.).

Eployé

v. Aigle éployée.

Equerre

(VI, 9e rang, 7.) Cet objet n’est pas rare en armoiries, et se présente en diverses positions, de sorte qu’il est nécessaire de décrire la position exacte.

Equipé

se dit d’un vaisseau muni de ses voiles, cordages et autres choses, nécessaires à l’armement complet.

Equipollé

V. Points équipollés.

Escarboucle

Nom appliqué à tort à cette figure qui, selon toute apparence, a été dans l’origine une garniture de fer à plusieurs branches, servant à renforcer le bouclier. Plus tard on y a vu la pierre précieuse dite escarboucle, jaillissante ses rais. Aujourd’hui ou la représente sous la forme de huit verges ou bâtons, fleurdelisés à leur extrémité, mouvants d’un noyau ou annelet au centre de l’écu (V, 38.).

Escarre

Trait qui sépare un franc-quartier du champ, lorsque ce dernier est du même émail que le premier.

Esculape

v. Bâton d’Esculape.

Essonler

Synonyme de Trêcheur.

Essorant

se dit des oiseaux qui prennent leur vol. Dans cette attitude leurs ailes ouvertes sont abaissées.

Essoré

se dit de l’émail des toits dont les maisons ou châteaux sont couverts.

Estacade

Travail de fortification, composé de trois pals réunis au moyen d’une poutre horizontale (VI, 12e rang, 19.).

Etagé

se dit des diverses couches de feuillage d’un arbre. Ainsi l’on trouve en armoiries des arbres doublement et triplement étages. Cependant, ce n’est pas un caractère essentiel, et l’arbre qu’on représente ici à deux ou trois étages, peut être représenté ailleurs à un seul étage.

Etai

Nom du chevron diminué de largeur, ce qui, du reste, devra toujours être le cas aussitôt qu’il y a deux ou plusieurs chevrons dans l’écu (III, 4.).

Etêté

Synonyme de Décapité.

Etoile

En France, en Artois, en Picardie, dans la Flandre française, en Angleterre, en Ecosse, en Irlande, en Alsace, en Savoie, en Piémont, ou donne aux étoiles cinq rais; partout ailleurs elles en ont six.

Nous n’exprimerons le nombre des rais que dans les cas qui font exception, en mettant le nombre des rais entre crochets. En Suisse, pays douteux entre la France et l’Allemagne, les étoiles ont tantôt cinq, tantôt six rais, ce que nous nous sommes efforcé d’indiquer en chaque cas particulier.

— On trouve des étoiles rayonnantes, c’est-à-dire dont les rais sont ondoyants (IV, 34) (les étoiles rayonnantes en Angleterre ont six rais), et des étoiles hérissées qui ont entre leurs rais des petits traits (V, 87.) Il faut qu’un des rais des étoiles se dresse en haut; si l’on trouve deux rais en haut, l’étoile est dite renversée lorsqu’elle est à cinq rais, et penchée lorsqu’elle est à six rais.

F

Failli

se dit, par ex., d’un pal qui, partant du bord supérieur, n’atteint pas le bord opposé et s’en arrête à peu de distance. Un tel pal serait failli en pointe. — On se sert aussi de ce terme par rapport à des lignes de partition qui n’atteignent pas le bord opposé de l’écu (IV, 51, 52, 53, 54.).

Falot

Corbeille de fer destinée à contenir des matières inflammables qu’on allumait afin de donner des signaux. On en avait avec un manche pour être portées à la main (VI, 12e rang, 11), et sans manche pour être attachées aux créneaux d’une tour(V, 12e rang, 10.).

Fanal

Falot haussé sur un échafaudage (VI, 12e rang, 13.).

Fanon

Synonyme de Manipule.

Fasce

Pièce héraldique, consistant en l’espace compris entre deux lignes horizontales (I, 33.).

Fasce (En)

se dit:

  1. d’objets placés côte à côte dans la direction propre à la fasce;
  2. d’une pièce longue posée horizontalement.

Fascé

couvert de fasces en nombre pair. Le fascé ordinaire est de six pièces, ce qui n’est pas nécessaire d’énoncer (I, 38.) S’il y en a plus ou moins, il faut l’indiquer. Le fascé ne peut avoir plus de huit pièces; au-dessus de ce nombre ou l’appelle burelé. — On trouve des fascés dont chaque fasce est d’un autre émail (I, 39.).

Fasces nouées

Fasces qui s’élargissent sur le milieu (I, 62.) On trouve des fasces doublement nouées I, 53.).

Faucon

Communément il porte un chaperon qui lui couvre les yeux, des longes et des grillets aux pattes.

Faux écu

v. Ecu.

Fer de lance

La forme commune et usitée est celle d’un fer aigu, mais dans quelques armoiries allemandes ou en rencontre qui ont 1 aspect de couronnes antiques à trois rayons. C’étaient les fers dont les lances de tournoi étaient munies dans les joutes quand il s’agissait d’abattre le cimier de l’adversaire. Leur forme les fit appeler petites couronnes, Krönlein, en anglais coronels.

Fer-de-moulin

Anille d’une forme spéciale que l’on ne trouve que dans les armoiries des Pays-Bas (I, l0e rang, 20.) Dans les descriptions anciennes ils sont appelés “fers de moulin en sautoir, alésés, pattes, anches et ouverts en losange” (v. Anille.).

Fermail

Les fermaux sont de diverses espèces: ronds, ovales, carrés ou en forme de losange (VI, 11e rang, 6—9.).

Feuille

indique l’émail des feuilles d’un arbre ou d’une plante.

Feuille de nénuphar

v. Nénuphar.

Fiché

se dit de meubles tels que croix, pals etc. dont le pied est aiguisé (I, 48; III, 23), et principalement de petites croix dont le pied est effilé (VI, 3e rang, 22.).

Figuré

se dit des lunes et croissants qui sortent les traits d’un visage humain et des besants qui en montrent l’empreinte.

Fil

v. Lambel.

Filet

Nom qui s’applique aux bandes, barres ou croix réduites à leur moindre épaisseur. Alors on dit “filet en bande,” “filet en croix.” etc.

Filière

Diminutif de la bordure, dont elle n’a que le quart.

Flanchis

Petits sautoirs (VI, 3e rang, 19.).

flancs

Ce sont les bords de l’écu, à dextre et à senestre.

Flanqué en rond

Cette partition est produite par l’écartelé en sautoir dont les deux flancs sont arrondis et séparés, au lieu de Unir en pointes qui s’entretouchent au coeur de l’écu (IV, 34, 33.).

Fleur-de-lis

Les fleurs-de-lis sont représentées de diverses manières, en conservant toujours leurs caractères principaux: une feuille érigée, accostée de deux feuilles recourbées, le tout réuni par une bandelette horizontale, qui laisse visible les pieds des trois feuilles (I, 70; III, 54, 62.) Dans les fleurs-de-lis au pied coupé ou au pied nourri ces pieds manquent aux dites feuilles (II, 35.) Pour la fleur-de-lis épanouie (VI, 4e rang, 3), v. Epanoui. — La fleur-de-lis est dite fleur-de-lis héraldique lorsqu’il est nécessaire de la distinguer du lis naturel ou lis de jardin. Dans les armoiries allemandes et anglaises ou trouve des exemples de fleurs-de-lis héraldiques tigées et feuillées, et quelquefois même la tige montre des racines, comme si elle était arrachée de terre (V, 30, 31.) v. Bâtons fleurdelisés.

Fleurdelisé

se dit d’une pièce des extrémités de laquelle semble sortir une fleur-de-lis (V, 31; VI, 3e rang, 13.).

Fleur-de-néflier

Fleur en forme d’étoile, à cinq feuilles ondoyantes (VI, 4e rang, 12.).

Fleuri

se dit des plantes dont les fleurs sont d’un autre émail que le feuillage.

fleuronné et florcencé

se dit des croix dont les extrémités se terminent en forme de fleur-de-lis (VI, 5e rang 14)et des fasces et trêcheurs ornés ii l’entour de fleurs-de-lis alternativement debout et renversées (II, I, 49.).

Foi

Nom héraldique qu’on donne à deux mains jointes (I,23).

Forces

Ciseaux dont se servent les tondeurs de drap et les tondeurs de moutons. Pour ces derniers les forces ont des bouts carrés (VI, 10e rang. 22) tandis que pour les premiers ils ont des pointes (VI, 10e rang, 13.) Ce sont presque exclusivement les forces aux bouts carrés qu’on voit dans les armoiries.

Foudre

du genre masculin en langue héraldique le foudre est représenté en forme de faisceau de flammes montantes et descendantes, avec quatre dards en sautoir, dont les branches sont à angles rentrants et saillants (VI, 10e rang. 1.) Dans les armes de l’Empire français le foudre, sur lequel l’aigle était perchée, avait la forme d’un tortil posé en fasce, entouré de deux ou trois anneaux sur le milieu.

Fourché

se dit de la queue du lion lorsqu’elle est fendue en deux bouts, ce qui n’est pas essentiel et n’est autre chose, en effet, qu’une manière d’ornementation des anciens peintres héraldistes. Les lions à une seule queue ou à la queue fourchée ont la même valeur, et peuvent être représentés indifféremment de l’une ou de l’autre manière.

Fourcheté

se dit d’une croix dont les bras se terminent en fourche (III, 32.).

Fourrure

Dans quelques armoiries, spécialement allemandes, on trouve des pièces héraldiques ou des objets de fourrures qui ne sont pas des fourrures héraldiques (hermine et vair), mais qui ont la forme naturelle. Dans ce cas, il faut en spécifier la couleur.

France

v. Chef de France et semé de France.

Franc-quartier

Pièce carrée qui occupe l’un des angles supérieurs de l’écu, généralement celui à dextre et qui a trois parties de largeur et trois parties et demie de hauteur, des sept parties de la largeur de l’écu. Presque sans exception le franc-quartier est chargé d’une ou plusieurs figures (II, 35.).

Frette

Ce meuble que l’on ne rencontre guères que dans les armoiries anglais , est formé d’une bande et d’une barre, en sautoir, passées dans une grande mâcle posée au centre de l’écu , toutes ces pièces de moindre largeur que d’ordinaire (IV, 12.).

Fretté

Le fretté se compose de trois bandes et de trois barres passantes les unes au-dessus et au-dessous des autres en forme de treillage, de manière à laisser des espaces vides qu’on appelle clairevoies (IV, 11). — Des pièces longues, par ex. des lances, peuvent également être frettées, c’est-à-dire entrelacées à la manière d’un fretté.

Fruité

se dit d’un arbre chargé de fruits d’un autre émail que le feuillage.

Furieux

Terme pour le taureau et la licorne , dressés sur leurs pieds. On peut tout aussi bien dire rampant.

Fusée

Losange allongée et effilée (IV, 19.).

Fuselé

se dit lorsque l’écu ou une pièce est entièrement couverte de fusées entre lesquelles il ne reste pas d’espace. D’ordinaire la direction du fuselé est verticale (IV, 20), mais il y a des fuselés en bande et en barre (IV, 21.).

Fusil

v. Toison.

Fûté

indique l’émail du fût d’un arbre ou du bois d’une flèche.

G

Gai

se dit d’un cheval sans harnais.

Galère

Navire antique, assez fréquent dans les armes écossaises. Les voiles sont toujours ferlées (VI, 10e rang, lO.).

Garni

indique l’émail de la garde d’uneépée ou des filets d’or ou d’argent qui bordent une armure.

Gérion (Tête de)

v. Tête de Gérlon.

Giron

L’un des compartiments du gironné, qui sert quelquefois de meuble principal dans un écu. Dans ce cas le giron meut d’ordinaire de la partie supérieure du flanc dextre (II, 42, 43).

Gironné

Le gironné est le résultat des quatre partitions principales, c’est-à-dire du parti, du coupé, du tranché et du taillé, qui produisent huit triangles dont les sommets se rencontrent en coeur de l’écu (II, 39.).

Par la multiplication des lignes on obtient des gironnés de dix (II, 41), de douze et de seize pièces.

Des meubles, tels que fasces, sautoirs etc. peuvent être gironnés (III. 48.).

— Gironné à l’antique se dit lorsque les quatre lignes de partition sortent deux et deux de chacun des quatre bords de l’écu, au lieu de sortir des angles et du milieu des bords. — Le mal-gironné est le résultat de moins de quatre lignes; mais comme cette partition est irrégulière, il est nécessaire de donner la dénomination des lignes employées (II, S3.) Les girons sont dits gironnants lorsqu’ils sont courbés en volute (IV, 60, 61, 63.).

Girouette

se dit d’un château ou d’une tour qui porte une ou plusieurs girouettes.

Gonfanon

anciennement Gonfalon. Bannière d’église à trois pendants ou fanons, arrondis en demi-cercle. Communément la trabe horizontale, à laquelle le gonfanon est attaché, est munie de trois annelets (VII. 8e rang, 22.}.

Gouffre

Tournant d’eau qui fait retour sur lui-même en volute. Ce meuble ne se voit que dans quelques armoiries anglaises (V, 3.).

Gouttes

Elles ont la forme des larmes, mais sans queue ondovante.

Grappin

Petite ancre à quatre becs.

Grêlé

se dit de couronnes dont les pertes reposent immédiatement sur le cercle d’or sans être haussées sur des pointes.

Grêlier

Grand cor-de-chasse, sans attache, et qui fait un tour sur lui-même. (VI, 10e rang, 6.).

Grelots ou Grillets

Petites sonnettes en forme de boule creuse, avec un annelet en haut, destinées à être attachées aux pattes des faucons. Elles servent encore séparément de meubles d’armoiries (VI, 8e rang, 1.).

Grenades ou Pommes de grenade

En armoiries ce fruit, qui se distingue par une fente perpendiculaire, est dit ouvert de tel émail, lorsque cette ouverture diffère de l’émail du fruit lui-même. La grenade est représentée avec une espèce de couronne a pointes, la lige en bas avec deux feuilles (VI, 4e rang, 14.).

Grenades de guerre

Petites bombes sans anse. D’ordinaire elles sont allumées et fumantes (VI, 12e rang, li.).

Griffon

Cet être chimérique est composé de la moitié supérieure d’une aigle et de la moitié inférieure d’un lion. Presque toujours il porte la queue passée entre ses jambes, ce qui, cependant, n’est pas de rigueur et dépend de la volonté du dessinateur (V, 50.) Dans quelques armoiries, surtout anglaises, ou trouve un griffon passant (V. 51.).

Grilles

Barreaux de la visière d’un casque.

Grillé

Terme pour indiquer l’émail des barreaux.

Grillet

Synonyme de Grelot. 4 un casque.

Grilleté

se dit des faucons qui ont des grelots attachés à leurs pattes.

Grimpant

Terme dont on se sert souvent au lieu de rampant, lorsqu’il s’agit du cerf.

Gringolé

Terme pour les croix dont les branches se terminent en tête de serpent (III, 33) On remploie également lorsque la queue d’un animal chimérique se termine en plusieurs têtes de serpent. Dans ce cas il faut exprimer le nombre de serpents dont une telle queue est gringolée.

Grue

Oiseau que l’on représente toujours avec une pierre, dite vigilance, qu’il tient de sa patte dextre levée.

Gueules

Nom héraldique de la couleur rouge, représentée en gravure par des traits verticaux (I, l, C.).

Guidon

Banderole longue et fendue, avant deux pointes ondovantes et attachée au fût d’une pique ou d’une lance de tournoi.

Guivre

Nom que l’on donne quelquefois au serpent, lorsqu’il est représenté engloutissant un enfant.

Guméne

Nom du câble d’une ancre.

H

Habillé

se dit:

  1. d’un vaisseau dont les voiles sont d’un autre émail que la coque;
  2. des figures humaines, pour indiquer l’émail des habits dont elles sont revêtues.

Hachements

Nom que’on donne quelquefois aux lambrequins.

Haches

Elles sont représentées sous la forme commune. Les haches d’armes ont une pointe de fer opposée au fer de la hache (VI, 11e rang, 28.).

Hachures

On appelle ainsi les traits au moyen desquels les émaux sont indiqués dans la gravure.

Hamaïde

Espèce de herse sarasine dont la forme a été tellement dénaturée qu’on la représente actuellement comme trois poutres horizontales, l’une posée au-dessus de l’autre (VI, 12e rang, 22.).

Hanap

Espèce de coupe à couvercle (VI, 9e rang, 24.).

Hardi

se dit du coq qui lève une patte.

Harpie

Buste de femme sans bras, posé de front, avec les ailes, le corps, les pattes et la queue d’une aigle héraldique (V, 46.).

Haussé

Terme appliqué aux pièces placées plus haut dans l’écu que ne le comporte leur position ordinaire (II, 25.).

Hérissé

v. Etoile.

Hermine

Fourrure qui consiste en un champ d’argent semé de mouchetures de sable, sans nombre (I, 1, H.) Ces mouchetures en nombre déterminé, trois ou plus, quelquefois un seul, paraissent comme meubles dans les armoiries.

Herse

Les herses de labour sont ou triangulaires ou carrées; dans ce dernier cas elles sont souvent arrondies par le bas (VII, 11e rang, 15, 16.).

Herse sarasine

Elle représente une porte faite en treillis, suspendue à des chaînes, que l’on laissait tomber par deux coulisses. D’ordinaire elle est composée de cinq ou six pals aiguisés par le bas et de plusieurs traverses posées horizontalement, jointes par des clous aux intersections, avec un anneau au milieu de la traverse supérieure (VI, 11e rang, 15,16.).

Hersé

indique l’émail de la herse d’un château ou d’une tour.

Hie

Instrument qui sert à planter des pieux ou à paver les chemins. Il a la forme d’une fusée allongée, arrondie sur les flancs, garnie de deux anneaux, l’un en haut et l’autre en bas. On n’en connaît qu’un seul exemple, celui des armes de la maison de Damas-Jouancy [VI, 10e rang, 25).

Homme d’armes

Soldat des armées des 15e et 16e siècles, cuirassé en partie et coiffé d’un morion.

Homme marin

Homme dont le corps est terminé en queue de poisson. D’ordinaire il est cuirassé, coiffé d’un morion et armé d’un sabre et d’un bouclier (V, 45.).

Housseaux, Houssettes ou Houssilles

Espèce de chausses.

Huchet

Cor sans attache (VI, 10e rang, 7.).

Huppe

Oiseau que l’on reconnaît à la touffe de plumes qu’il porte sur sa tête (V, 23.).

Hure

Nom de la tête du sanglier ou du dauphin.

Hydre

Dragon à sept têtes, la plus basse pendante à un seul filament. La queue se termine en dard.

I

Immortalité

Nom du bûcher sur lequel le phénix se laisse consumer par les flammes (V, 21.).

Isolé

se dit des objets tels que pignons, terrasses, montagnes etc., qui, ayant leur place ordinaire à la pointe de l’écu, sont haussés dans le champ, et ne touchent plus à la base de l’écu.

Issant

se dit des figures d’hommes ou d’animaux dont on ne voit que la partie supérieure et qui semblent sortir de quelque autre pièce (VII, 20.).

J

Janus (Tête de)

v. tête de Janus.

Jumelles

Nom de fasces très-rétrécies, toujours employées en paires. La position horizontale leur est propre (III, 10), mais on en trouve posées en bandes passées en sautoir, etc.

L

Lacs d’amour

Cordon ployé en forme circulaire, les bouts traversant la circonférence à dextre et à senestre (VI, 13e rang, 10.) Cependant on trouve des lacs d’amour de forme différente, en sorte qu’il est utile de décrire la direction ou les contours.

Lambel

Pièce de longueur, consistant en une traverse horizontale, appelée fil, à laquelle sont suspendues des pièces triangulaires nommées pendants. On n’exprime le nombre de ces pendants que lorsqu’il il y en a plus ou moins de trois (VI, 5e rang, 1.).

Le lambel servait de brisure aux fils aînés du vivant de leur père, usage qui ne s’est maintenu que dans quelques maisons souveraines. Comme brisure sa place ordinaire est en chef de l’écu, ce qui n’est pas nécessaire d’exprimer, mais on trouve quelques cas très-rares que le lambel, soit seul, soit en nombre, est employé comme meuble, et alors il faut indiquer sa position précise dans l’écu. Un seul lambel, dans ce cas, est posé au milieu de l’écu, comme toute autre pièce.

— Au moyen-âge les pendants étaient assez longs, ils n’étaient pas triangulaires mais conservaient la même largeur sur toute leur longueur, et le til se perdait dans les flancs de l’écu (Vl, 5e rang, 2.).

Lambrequins

(probablement le mot flamand lamferkyns, petites bandelettes, diminutif de lamfer, bandelette flottante). Pièces d’étoffe découpées qui ornent le casque à dextre et à senestre. A diverses époques les lambrequins avaient des formes différentes (VII, 17—20, 23—28.).

  • En peinture on donne généralement la couleur principale de l’écu à leur coté extérieur; le côté intérieur est revêtu du principal métal qui se trouve dans les armes. Ceci est purement une affaire de goût, et on trouve beaucoup d’exemples où l’ordre contraire est observé.
  • Autrefois il était d’un usage fréquent de parsemer les lambrequins de figures semblables à celles qui se trouvaient dans l’écu, lorsque c’étaient des figures héraldiques subordonnées, telles que billettes, besants, annelets. fleurs-de-lis etc. Cependant on employait aussi des figures d’animaux, tels que lions, etc.

Lampassé

indique l’émail de la langue des animaux sauvages et principalement du lion.

Lampe

Meuble en forme de vase allongé, avec un bec et une anse. C’est la forme la plus utilisée (VI, 2e rang, 8) mais il v en a qui diffèrent de celle-ci (VI, 9e rang, 11. 12).

Lance de tournoi

Ainsi que son nom l’indique, c’est la lance dont les chevaliers se servaient aux tournois (VI, 11e rang. 29) . Vers la poignée elle était munie d’une plaque, dite arrêt de lance, dont le but était de protéger la main du combattant (VI, 11e rang, 30) contre les coups de son adversaire.

Languué

se dit de l’émail de la langue des oiseaux et des animaux domestiques.

Larmes

Gouttes dont la partie supérieure est effilée et ondoyante (VI, 8e rang, 7).

Légende

Espèce de devise qui se met dans un listel au-dessus du cimier et dont la nature n’est pas très-bien définie. Composée de peu de mots, la légende tient à la fois du cri et de la devise.

Léopard

nom héraldique du lion passant qui a la tête posée de front V, 13.) Quelquefois on trouve les léopards naturels, surtout comme supports.

Léopard (Tètes de)

v. Tétes de léopard.

Léopard lionne

Nom héraldique d’un lion rampant qui a la tête posée de front (V. 13.).

levé

se dit:

  1. de Tours dresse sur ses pieds ou rampant;
  2. des ailes d’un oiseau qui a le vol ouvert, le bout des ailes dirigé vers le chef de l’écu.

Levrier

Espèce de chien, presque toujours orné d’un collier dont il faut indiquer l’émail (I, 24.).

licorne

Animal chimérique représenté sous la forme d’un cheval ayant une longue corne sur le front, une barbe de bouc et des sabots fourchus (V, 54; VII, 20.).

Lié

se dit d’un ou plusieurs objets entourés d’un ruban ou autre lien.

Limaçon

Toujours représenté sortant de sa coquille et montrant les cornes.

Lion

Dans la plupart des cas il est rampant, c’est-à-dire dressé sur ses pieds, ce qui ne s’exprime pas, vu que c’est son attitude ordinaire (I, 37, 39; IV, 6, 40, 41) Au moyen-âge le lion ne montrait pas de langue et portait le bouquet de la queue tourné en dedans; depuis la période de la Renaissance il est devenu la coutume de tourner ce bout en dehors, et déjà plus tôt ou avait commencé à le représenter avec une langue fort allongée.

Lion (Ombre de)

Les armoiries offrent deux ou trois exemples d’un lion tracé et peint d’une manière si transparente que les meubles de l’écu qu’il couvre de son corps, restent visibles avec leurs émaux et contours. Seulement, les parties ou le corps du lion passe, sont d’une teinte plus foncée. Un tel lion s’appelle ombre de lion.

Lion léopardé

Nom héraldique du lion passant qui a la tête posée de profil (V, 14.) Souvent on emploie le seul nom de lion passant.

Lion de Maint-Mare

Lion couché avec une auréole d’or, qui tourne la tête vers le spectateur et tient entre ses pattes un livre ouvert inscrit des mots Pax tibi, Marce Evangelista (V, 53.).

Lis de jardin

Plante de lis naturelle.

Liséré

se dit de l’émail des bords d’un casque ou d’une armure.

Listel

Ruban sur lequel on inscrit le cri, la légende ou la devise.

Longé

Terme pour les faucons ou éperviers qui ont des liens aux pattes.

Lorré

se dit d’un poisson pour désigner l’émail de ses nageoires.

Losange

Pièce carrée, un peu allongée (IV, 16, 17.) Dans quelques armoiries hollandaises on voit des losanges pommelées, c’est-à-dire qu’elles sont ornées d’un bouton à chaque angle (VI, 13e rang, 7).

Losange

se dit d’un écu ou d’une pièce entièrement couverte de losanges entre lesquelles il ne reste point d’espace. D’ordinaire la direction du losange est verticale, mais il y a des losanges en bande et en barre (V, 189.).

Loup

Il est quelquefois difficile de distinguer le loup d’avec le renard, mais le signe distinctif du premier est de porter la queue levée.

Loup-cervier

On trouve rarement dans les armoiries cette créature chimérique qui a une tête de lynx, posée de front, les oreilles dressées, un corps de panthère tacheté et une queue de chat; la couleur générale est brunâtre, moins foncée sur la poitrine.

Lune

C’est la pleine lune. On la représente comme un visage humain.

Lunel

Terme pour une figure composée de quatre croissants appointés en forme de rose à quatre feuilles.

M

Mâcle

C’est une losange, percée et vidée en forme de losange (IV, 22.).

Maclé

Entièrement couvert de mâcles, comme un champ losangé est couvert de losanges.

Maçonné

se dit des traits de séparation entre les pierres d’un édifice. Quelquefois le champ d’un écu est entièrement couvert du maçonné (IV, 29,30,31.).

Maillet

Marteau à grosse tête, qui a partout la même dimension (V, 11e rang, l4.) Dans beaucoup de cas ces maillets sont posés diagonalement, ce qui s’exprime par le mot penché (VI, 11e rang, 21.).

Main d’aigle

C’est ainsi qu’on appelle une patte d’aigle, la griffe en bas, à la cuisse de laquelle se trouve attachée une aile d’aigle (VI, 4e rang, 2); Il est probable que cette aile est une invention des anciens peintres héraldistes, qui auront façonné en aile les touffes de plumes dont la cuisse d’une’ aigle est revêtue.

Main bénissante

Main dans l’action de bénir, les deux doigts étendus.

Main jurante

Main dont les deux premiers doigts.

Mal-gironné

v. Gironné.

Mal-ordonné

se dit de trois objets dont l’un est posé en chef et les deux autres se trouvent posés en pointe de l’écu. On peut dire aussi «posés 1 et 2 (III, 54).

Manche mal-taillée

Manche d’habit antique, très-allongée et pendante, qu’on voit fréquemment dans les armoiries anglaises. Cette manche, longtemps à la mode parmi les dames du moyen-âge, était très-bien taillée, mais après que l’on en eut perdu le souvenir elle était représentée de diverses manières, l’une encore plus bizarre que l’autre, ce qui justifiait les anciens hérauts à l’appeler mal-taillée (VI, 8e rang, 25.).

Manipule

Vêtement de bras, en usage chez les prêtres (VI, 8e rang, 43.).

Mantelé

Division de l’écu, du même genre que le chapé, sauf que les diagonales se réunissent déjà près de leur point de départ et produisent un triangle très-abaissé (III, 38.).

Mariné

se dit des animaux, tels que lions, griffons, cerfs etc. dont le corps se termine en queue de poisson (VI, 4e rang, 4—6.).

Marmite

Pot à deux anses et trois pieds (VI, 9e rang, 19.).

Marteaux

On les représente sous la forme commune, mais il y en a de plusieurs sortes (VI, 11e rang, 13.).

Martinet

Espèce d’hirondelle qui dans les armoiries anglaises occupe le même rang que la merlette dans celles du continent (I, 46.).

Masqué

se dit d’un animal qui a la tête couverte d’un capuchon.

Massacre

Crâne du cerf sommé de sa ramure (VI, 3e rang, 4.).

Masses d’armes

Elles sont de diverses sortes et ont quelquefois des formes très-singulières, par ex. celle dans les armes de la famille van Aefferden, en Limbourg (VI, 12e rang, 7.) La masse d’armes ordinaire est un bâton avec une forte tête en forme de losange.

Masure

se dit d’un château ou d’une tour tombée en ruines.

Méduse

v. tête de Méduse.

Mélusine

La sirène reçoit ce nom lorsqu’elle se baigne dans une cuve.

Membre d’aigle, Membre de lion. etc

On appelle ainsi la patte séparée du corps, coupée ou arrachée à la cuisse (VI, 4e rang, 1.) Quand II n’est pas indiqué autrement, le membre d’aigle a la serre en bas.

Membre

se dit de l’émail des pattes d’un oiseau.

Même (Du)

se dit pour éviter la répétition de l’émail qu’on vient de nommer en dernier lieu.

Menu-vair

C’est le vair avec un plus grand nombre de tires et de pièces que d’ordinaire.

Menu-vairé

se dit lorsque le menu-vair est composé d’autres émaux que d’argent et d’azur.

Mer

Par ses grandes vagues elle se distingue des autres eaux. Communément les mers en armoiries sont d’argent, agitées d’azur, ou de sinople agitées de ce même émail plus foncé.

Merlette

Oiseau toujours représenté sans bec ni pattes (IV, 30), ce qui le distingue de la canette qui, ayant presque la même forme de corps, possède cependant et le bec et les pattes.

Meuble

nom héraldique des objets de toute sorte qui paraissent dans les armoiries.

Métaux

En blason, l’or et l’argent sont connus sous le nom des deux métaux (II, 1, A et B.).

Midas

v. tête de Midas.

Miraillé

se dit des cercles et marques rondes qu’on voit sur les ailes des papillons.

Miroirs

Il y en a de trois sortes: de carrés, arrondis en haut, appelés miroirs de toilette (VI, 9e rang, 4), de ronds, dits- arrondis (VI, 9e rang, 5), et d’ovales communément munis d’un manche (VI, 9e rang, 6.) Lorsque le cadre d’un miroir est garni de petites boules, on le dit pommelé.

Molette

Roue d’un éperon. D’ordinaire elle a six rais (VI, 11e rang, 34), mais on en trouve beaucoup à cinq rais, ce qui sera indiqué en mettant le chiffre entre crochets. On la dit colletée, lorsqu’elle est attachée à sa tige de fer (VI, 11e rang, 36.).

Monde

Nom du globe cintré et croisé qu’on voit dans la main des souverains sur leurs sceaux, et qui sert quelquefois de meuble dans les armoiries.

Monstres

Les monstres, composés de différentes parties d’animaux ou de parties d’un corps humain et d’un animal, ne sont pas rares en armoiries, et c’est surtout en Allemagne qu’on les trouve. Nous en avons donné quelques exemples dans nos planches, mais le nombre entier en est bien plus considérable. La sirène, l’homme marin, la harpie, la chimère, le centaure, le griffon le sphinx, le dragon, etc., le lion et le griffon marinés ont leurs articles séparés dans ce dictionnaire, mais nous appelons l’intention sur les figures suivantes:

  • V, 60, moitié supérieure d’une aigle réunie à la moitié inférieure d’un homme (Armes Voqelmann, en Souabe);
  • 61 un coq à tête humaine coiffé d’un chapeau (armes d’Ochsisch, en Autriche:
  • 62, une cigogne à deux têtes adossées (armes de Weiler, aux Provinces rhénanes);
  • 63, une oie à trois têtes (armes de Zirnberger en Bavière);
  • VI, 1er rang, 9, une écrevisse dont le corps se termine en boeuf (armes de Grasmann, en Bavière), etc.

Monstrueux

se dit d’un animal avant une face humaine (V, 67.).

Montant

v. croissant .

Morailles

v. Broyés.

Morné

se dit des aigles et lions représentés sans bec, langue, ongles ni queue.

Mortaisé

Taillé en forme de queue d’hirondelle (I, 6; II, 32.).

Mortier

Toque des présidents de parlement et des chanceliers.

Mouchetures

Nom des petites queues dont le champ est parsemé dans la représentation de l’hermine et du contre-hermine (I, 1, H.).

Moulin à vent

représente sous la forme d’un édifice carré, brochant sur ses quatre ailes et soutenu d’un pied maçonné.

Mouton

v. Brebis.

Mouton à piloter

Grosse poutre carré, munie en haut d’un annelet, et destinée à enfoncer des pieux dans le sol (VI, lie rang, 10.).

Mouvant

se dit des objets qui semblent sortir d’une autre pièce ou des bords de l’écu (I, 33.).

Mur

Les murs sont crénelés ou non-crénelés, ce qui doit être indiqué. D’ordinaire ils occupent la moitié inférieure du champ de l’écu (IV, 29.).

N

Nacelle

Petite barque qui, dans les armoiries polonaises, a une forme particulière. Le fond est plat et la proue et la poupe se relèvent en pointe aigue (VI, 9e rang, 25.).

Nageant

se dit des poissons posés en sens horizontal.

Naissant

se dit des animaux qui ne montrent que la moitié supérieure de leur corps (V, 12.).

Naturel (Au)

C’est la couleur naturelle des animaux et des objets inanimés.

Navire

On en voit de tant de genres dans les armoiries, que la forme, le nombre des mâts et des voiles, ou même l’absence de voiles doivent être indiqués en chaque cas particulier (v. Vaisseau.).

Nébulé

se dit de pièces ondovantes en forme de nuées (I, 9, 26.).

Nénuphar (Feuilles de)

Ce sont les feuilles d’une plante aquatique. Il est à présumer qu’en plusieurs cas l’ignorance des dessinateurs en a fait des coeurs, des bouterolles, etc. (VI, 4e rang, 11.).

Nervé

se dit des nerfs d’une feuille d’arbre lorsqu’ils sont d’un émail différent.

Noeuds

Les grandes familles anglaises se servaient autrefois de signes distinctifs, appelés badges, dont ils marquèrent leurs propriétés et qu’ils firent broder sur l’habit de leurs gens. Entre ces signes il y en avait qui étaient formés de cordes entrelacées d’une manière déterminée et auxquels on attachait le nom de la famille qui en lit usage. Ainsi on a le noeud de Lacy (VI, 13e rang, 11), de Bowen (12). de Bourchier (13), de Wake (14), de Stafford (15), de Dacre (16). Quelquefois ces noeuds sont entrés comme meubles dans les armoiries, ce qui nous oblige de les mentionner ainsi.

Nombril

On donne ce nom à un certain point dans l’écu (I, 2, G), et à la pointe de fer qui était souvent appliquée sur le milieu d’un bouclier.

Noué

se dit:

  1. de la queue du lion lorsqu’elle se montre avec des noeuds en forme de houppes, terme peu usité aujourd’hui;
  2. de fasces qui s’élargissent vers le milieu, et qui sont simplement nouées (I. 62) ou doublement nouées (I, 63.)

Noueux

se dit des bâtons, chicots ou troncs d’arbre qui montrent des noeuds (II, 26.).

Nourri

se dit des fleurs-de-lis dont le pied semble coupé. Comme synonyme on emploie le mot coupé, qui est plus clair et répond mieux à ce qu’on veut exprimer.

Nuagé

Synonyme de Nébulé.

Nuée

Lorsque les nuées ne sont pas représentées par la ligne nébulée (IV, 70), elles ont communément la forme naturelle.

O

Ombelle

Espèce de parasol à-demi fermé qu’on voit dans quelques armes italiennes au-dessus des clés de Saint-Pierre, comme concession papale.

Ombre

Image si déliée qu’on voit le champ et ses meubles au travers (v. Lion et Soleil.).

Ondé

se dit des lignes arrondies en forme des ondes d’une rivière (I, 3, 60; II, 3, 4, 27.).

Ondoyant

s’applique aux sinuosités d’un serpent (VI, 1er rang, 2,1).

Onsié

se dit de l’émail des ongles des animaux, à moins qu’il ne «s’agisse des animaux carnassier», auxquels on applique en ce sens le terme armé.

Or

L’un des deux métaux employés en armoiries. En gravure l’or est indiqué par des points (I, 1, A.).

Orangé

Cette nuance est de la dernière rareté en armoiries. Il n’existe pas de système de hachures universellement adopté pour exprimer l’orangé.

Oreillé

se dit:

  1. des petits angles qui se trouvent à chaque côté d’une coquille;
  2. des animaux, lorsque leurs oreilles sont d’un autre émail que leur corps.

Orle

Bordure intérieure dans un écu, dont elle ne touche pas les bords (II, 30.) Quelquefois l’orle est arrondie, en forme d’un grand annelet et prend alors le nom d’orle rond ou cyclamor (II 51.).

Orle (En)

se dit d’objets rangés dans la direction qui est propre à l’orle (II, 27; IV, 25).

Otelles

Figures considérées par les uns comme des amandes, par d’autres comme des fers de lance (III, 37.) Il est bien plus probable qu’on doit v voir une croix pattée mal-dessinée, et que les parties du champ, comprises entre les bras de la croix, ont été trop rétrécies.

Ouvert

se dit:

  1. des tours et châteaux dont l’ouverture de la porte est remplie d’un autre émail que celui de la tour elle-même;
  2. de la pomme de grenade lorsque sa fente perpendiculaire est d’un autre émail que le fruit;
  3. des ailes d’oiseaux, principalement de ceux qui servent de supports, pour indiquer que lesdites ailes s’éloignent du corps.

P

Pairle

C’est un pal qui, mouvant de la pointe de l’écu se partage vers le milieu en deux branches égales qui vont aboutir dans les deux angles du chef (III, 53.) Quelquefois le pairle est renverse (III, 36.).

Pairle (En)

se dit de pièces longues posées dans la direction qui est propre au pairle. Ces pièces peuvent également être mises en pairle renversé (IV, 16.).

Palissant

se dit des animaux qui tiennent la tête baissée comme pour prendre leur nourriture. La brebis est toujours paissante v. brebis.

Pal

Pièce héraldique consistant en l’espace compris entre deux lignes perpendiculaires (I,39, 40, 49.).

Pal (en)

se dit:

  1. 1) d’objets rangés dans la direction d’un pal (IV, 19)
  2. 2) de pièces longues, posées verticalement.

Palé

se dit d’un écu ou d’une pièce couverte de pals en nombre pair, entre lesquels il ne reste aucun espace (I, 44.).

Pallissé

se dit de pals aiguisés d’émaux différents, enclavés les uns dans les autres IV, “.

Palme

Rameau du palmier.

Pâmé

se dit du dauphin qui a la hure ouverte.

Pampre

se dit de l’émail des feuilles d’un cep de vigne ou d’une grappe de raisins.

Panaché

se dit d’un casque ou chapeau sommé de plumes.

Panelle

Nom héraldique de la feuille de peuplier.

Panthère

Les panthères, toujours représentées de couleur naturelle, sont très-rares dans les armoiries et servent communément de supports.

Panthère héraldique

(IV, 36) Elle ne se trouve que dans des armoiries autrichiennes et principalement styriennes et a la forme générale d’un lion rampant avec sa queue, la crinière hérissée et les pattes de devant pareilles à celle d’une aigle. D’après les dernières recherches sur les monuments, les anciens artistes présentaient la panthère héraldique avec une tête de cheval partant des cornes de boeuf et vomissant des flammes. Plus tard ou fit encore jaillir des flammes de ses oreilles et narines, ce qui est contraire aux modèles antiques.

Paon

Cet oiseau est vu de profil, mais quand il fait la roue il est posé de front avec la tête de profil et s’appelle paon rouant. Il porte sur sa tête une aigrette de trois brins, sommés chacun d’une petite boule.

Papelonné

Rempli d’écaillés ou de demi-cercles dont les bouts tirent vers le chef et les demi-cercles vers la pointe de l’écu. Le plein de ces écailles tient lieu de champ et est quelquefois semé d’autres figures (IV, 11.).

Paré

se dit d’un bras revêtu d’une étoffe.

Parti

Le parti est le produit d’une ligne perpendiculaire qui divise le champ ou un meuble en deux parties égales (I, 22.).

Partitions

On nomme ainsi les divisions de l’écu au moyen de traits en directions diverses.

Passant

se dit des animaux qui marchent, enlevant une patte de devant et une patte de derrière (V, 16. 17.).

Passé en croix ou en sautoir

se dit de deux pièces longues dont l’une passe sur l’autre, de manière qu’elles forment une croix ou un sautoir.

Patté

se dit d’une croix dont les bras s’élargissent (III, 36.).

Pavillon

Nom:

  1. 1) de la grande ouverture du cor-de-chasse, qui est quelquefois d’un émail différent du reste;
  2. 2) du baldaquin qu’on voit au-dessus des armes des souverains.

Peantré

se dit de l’émail de la queue des poissons et des sirènes, quand il diffère de celui de leur corps.

Pélican

Presque toujours cet oiseau est représenté avec ses petits au nombre de trois dans son nid, appelé aire, tressé de branches souples. Le sang qui découle des blessures, que le pélican se fait à la poitrine, est appelé sa piété (V, 20.).

Penché

v. Etoiles et Maillets.

Pendants

v. Lambel.

Pennon

Petit drapeau de forme triangulaire.

Percé

se dit d’un objet percé à jour ou vidé.

Péri

Ce terme s’emploie par rapport aux pièces longues. On dit, par ex., un bâton péri en bande, ce qui veut dire qu’il est posé dans le sens diagonal, propre à la bande.

Perroné

se dit quelquefois de la croix latine, soutenue d’un perron, autrement dit Croix de Calcaire (VI, 5e rang, 16.).

Phénix

Oiseau imaginaire, toujours posé de front, la tête de profil, les ailes levées, sur un bûcher allume qui s’appelle immortalité (V, 21.).

Phéon

Gros fer de flèche, dentelé à l’intérieur (VI, 11e rang, 33.) Dans les armoiries françaises il se montre la pointe en haut, qui dans les armoiries anglaises est tournée en bas.

Pièces héraldiques

Ce sont des figures formées au moyen de lignes, comme le pal, la fasce, la bande, la barre, la croix, le chevron, la bordure, l’orle, le franc-quartier, le canton, etc.

Piété

Gouttes de sang qui coulent de* blessures d’un pélican.

Pignates

Aiguières de petite dimension, ayant une anse sur le côté (VI, 10e rang, 3.).

Pignon

se dit d’une espèce de muraille piramidale formée de carreaux entassés les uns sur les autres. Dans l’exemple à la PI. IV, 37, la partie de gueules dans la moitié inférieure de l’écu à la forme d’un pignon.

Pignonné

ce qui s’élève en forme de pignon (I, 24, 29.).

Pile

Long triangle occupant deux tiers du chef de l’écu et descendant en angle aigu vers la pointe (III, 69.) La pile, qui est le contraire de la pointe, peut être multipliée dans l’écu et dans ce cas elle subit une diminution de largeur (IV, 2.).

Plaine

Champagne qui n’a que la moitié de la hauteur d’une Champagne ordinaire.

Plein

se dit d’un champ couvert d’un émail uni sans aucun meuble. Ce terme s’emploie également pour indiquer qu’une pièce héraldique est représentée sous sa forme ordinaire, sans que ses bords aient subi quelque changement, Ainsi une croix de la forme ordinaire serait appelée croix pleine par rapport à d’autre croix dont les lignes seraient accidentés.

Pleines (Armes)

v. Armes pleines.

Plié

se dit des ailes d’un oiseau qui ne sont pas ouvertes.

Plié en rond

se dit d’un serpent qui fait cercle et se mord la queue (VI, 1er rang, 4.).

Ployé

v. Chape. Chaperonné et Chevron.

Plumeté

se dit d’un champ entièrement couvert de plumes (II, 15.).

Point du chef

C’est le centre de la partie supérieure de l’écu, dite chef (I, 2, B.).

Point d’honneur

La place immédiatement au-dessous du point du chef (I, 2, F.).

Pointe

Nom:

  1. de la partie inférieure de l’écu;
  2. d’un long triangle occupant deux tiers de la base de l’écu et montant en angle aigu jusqu’à proximité du chef (III, 70; IV, 2.) La pointe, qui est le contraire de la pile, peut être multipliée dans l’écu et dans ce cas elle diminue de largeur (IV, 1)

Pointe (En)

se dit d’un objet posé au bas de l’écu, ou de plusieurs objets qui y sont rangés sur la même ligne.

Pointe entée

Pointe peu élevée, qui, mouvante de la base de l’écu, pénètre entre les quartiers d’un écu écartelé.

Points

Ainsi s’appellent les carreaux d’un échiqueté ou d’un équipollé (II, 46, 48.).

Points équipolles

C’est un échiqueté au nombre de neuf points, dont cinq sont d’un émail et quatre d’un autre émail (II, 48.).

Pommes de Grenade

v. Grenades.

Pommes de pin

Dans leur position ordinaire, les pommes de pin ont la queue en haut.

Pommeté

se dit d’objets ayant des boules à leurs angles saillants (II, 7; VI, 13e rang, 7) et de cadres de miroirs garnis de petites boules (VI, 9e rang, 5.).

Pont

Il est nécessaire d’indiquer le nombre des arches.

Porc

Il se distingue du sanglier par l’absence de défenses.

Portillé

indique l’émail de la porte d’un édifice.

Posé

se dit de la place que les figures occupent dans l’écu.

Le lion posé est un lion arrêté sur ses quatre pattes.

Pose en bande, en barre, en croix, en fasce, en sautoir, en chevron

se dit de figures posées dans la direction qui est propre à ces pièces héraldiques.

Potence

Meuble en forme de T, composé d’une traverse soutenue d’un poteau (III, 42.).

Potencé

se dit de figures terminées en potence, munies de potences ou chargées de potences (II, 17, 69; III, 33.).

Pourpre

Émail héraldique que l’on exprime en gravure par des lignes diagonales de senestre à dextre (I, 1, G.) Le pourpre, qui se met indifféremment sur métal ou sur couleur, n’a été probablement dans l’origine que l’or ou l’argent qui, terni par l’effet du temps, a pris une nuance tirant sur le rouge.

Proboscides

On porte fréquemment en cimier (et quelquefois dans l’écu des armes) des cornes de boeuf ou de buffle dont le sommet a été coupé, en même temps que l’ouverture, produite par cette section, a été considérablement élargie, ce qui leur donne l’apparence de proboscides d’éléphant. Pour cette raison nous avons conservé la désignation de proboscides dans la description des armoiries. Il est bien entendu, toutefois, que ces prétendues proboscides ont la signification réelle de cornes (VII, 19), ce qui appert de l’étude des sceaux du moyen-âge, où l’on trouve ces cornes dans le cimier de familles qui portent actuellement des proboscides.

Quand on dit:

  • deux proboscides, d’or et de gueules,ou de deux autres émaux quelconques, cela signifie que la corne dextre est d’or et la senestre de gueules.
  • “Coupées alternativement d’or et de gueules”, indique que la corne dextre est coupée d’or sur gueules, et la corne senestre de gueules sur or.
  • Les cornes étaient souvent ornées de plumes, de grelots etc., ou passées dans un anneau assez large, d’un émail qui différait de celui de la corne. Dans les desseins et peintures ces anneaux se présentent sous une forme plate, ce qui est la cause que dans les descriptions on parle de proboscides chargées d’une fasce.

Prusse ( Aigle de)

v. Aigle de Prusse.

Puits

Maçonnerie généralement de forme circulaire.

Q

Quartefeuille

Fleur à quatre feuilles pointues, percée au milieu (VI, 4e rang, 9.).

Quartiers

Divisions de l’écu, produites par deux ou plusieurs traits qui se croisent (II, 30, 31, 32.).

Quintaine

Meuble qu’on voit dans un très-petit nombre d’armoiries. La quintaine consistait en un poteau auquel était suspendu en écusson mobile qu’on frappait d’une perche ou d’une lance, ce qui le faisait tourner (VI, 13e rang, 9.) La famille de Carville de Ners, en Normandie, en porte trois dans son écu.

Quintefeuille

Fleur à cinq feuilles pointues, percée au milieu (II, 62; VI, 4e rang, 10.).

R

Rabat

Collerette de l’habit d’une figure d’homme.

Rais

Ainsi s’appellent les pointes des étoiles, et les rayons de l’escarboucle.

Ramé

indique l’émail du bois d’un cerf.

Rampant

Terme pour indiquer l’attitude érigée du lion et d’autres animaux.

Ramure

C’est le bois de cerf entier, composé des deux cornes (VI, 3e rang, 3.) Une seule corne s’appelle demi-ramure.

Ranchier

Nom ancien du fer de faux.

Rangé en bande, en barre, en croix, en fasce, en sautoir

se dit d’objets disposés dans la direction qui est propre à ces pièces.

Rangé en chef, en pointe

se dit d’objets rangés côte à côte dans la partie supérieure ou dans la partie inférieure de l’écu.

Ravissant

se dit du loup ou du renard emportant une proie.

Rebattements

Nom que l’on donne aux divisions régulières de l’écu au moyen d’un nombre de traits. Elles s’appellent rebattements de ce que leurs émaux étant toujours opposés, ils semblent se rebattre les uns sur les autres. Tels sont le palé, le fascé, le bandé, le barré, le chevronné, le losange, le fuselé, l’échiqueté, etc.

Rebrassé

se dit de l’émail des revers aux manches d’un habit.

Recercelé

La croix est appelée ainsi lorsqu’elle est ancrée et que ses crochets se retournent sur eux-mêmes (III, 31.) — La queue des porcs est dite recercelée, lorsqu’elle est nouée.

Redorte

Branche d’arbre feuillée, nouée en double sautoir (VI, 4e rang, 4.).

Refente

Espace entre les feuilles d’un trèfle, d’une tiercefeuille, quartefeuille ou quintefeuille, etc.

Regardant

se dit des animaux qui regardent en arrière, ou qui tiennent les yeux fixés sur un objet tel qu’une étoile, comète etc.

Rempli

se dit de pièces héraldiques, qui ont été vidées et puis remplies d’un autre émail que celui du champ (II, 14.).

Renard

Il se distingue du loup par sa queue, qu’il porte pendante.

Renchier

Cerf de la plus haute taille. Sa ramure aplatie et couchée en arrière est de beaucoup plus longue que le bois du cerf ordinaire, plus plate et plus large que celle du daim.

Rencontre

Terme servant à qualifier les tètes d’animaux posées de front (à l’exception des têtes de léopard, auxquelles cette position est naturelle), (VI rencontre de boeuf, 2e rang, 7; rencontre de cerf, 3e rang, 1.).

Renversé

se dit des figures dont la partie, qui devrait se trouver en haut, est dirigée en bas (III, 7, 8, 9. 10, 18.) Les étoiles et les molettes à cinq rais sont renversées lorsque deux des rais se trouvent en haut. Pour les croissants , dont les cornes sont dirigées vers le bas de l’écu, on se sert du terme versé.

Repotencé

se dit d’une pièce dont les extrémités potencées forment encore elles-mêmes une potence (III. 44).

Resarcelé

se dit de la croix accompagnée d’un trait parallèle à chacune de ses branches.

Réseau

Espèce de filet étendu sur toute la surface de l’écu, formé de lignes diagonales à dextre et à senestre, qui produisent des clairevoies en losange.

Retrait

se dit des pals, bandes et barres, qui, sortant du chef ou de la pointe de l’écu, s’arrêtent d’à à peu de distance de leur point de départ. On dit alors: retrait en chef, ou retrait en pointe (I, 47.).

Retroussé

se dit de l’émail du bord relevé d’un chapeau ou bonnet.

Rivières

Les rivières ont la couleur naturelle de l’eau et se présentent tantôt sous la forme d’une bande ondée, tantôt sous celle d’une fasce ondée, (V, 4.) Quelquefois elles occupent la position naturelle d’une eau, à la pointe de l’écu, en direction horizontale. Par conséquent une indication précise est toujours nécessaire.

Roc

Meuble fort antique en armoiries qui, par ignorance de sa signification, a été façonné des manières les plus diverses. Il est probable qu’il représente une tour des échecs, d’où vient son nom français de roc d’échiquier. Sa forme est celle d’une tour, sauf que la partie supérieure est figurée comme la branche une croix ancrée (VI. 8e rang, 6.).

Rompu

On appelle rompu les chevrons, dont l’une ou l’autre jambe présente une solution de continuité (III, 3.).

Rose

La rose héraldique est représentée sans tige et montre cinq feuilles (II, 57; III, 24, 60, 62, IV, 3, 38, 42.) On en trouve d’un plus grand on d’un moindre nombre de feuilles (IV, 5.) Elle est dite boutonnée lorsqu’il s’agit de l’émail du coeur, et barbée par rapport aux brins, d’ordinaire de sinople, qu’on voit entre les feuilles. Quelquefois la rose héraldique est tigée et feuillée. La rose des jardins, soutenue d’une tige avec ou sans feuilles, s’appelle rose naturelle.

Rouant

se dit du paon qui fait la roue. Dans cette attitude, il est posé de front, avec la tête de profil.

Roue

On trouve quatre sortes de roues dans les armoiries:

  1. les roues ordinaires à quatre, cinq. six ou huit ravons, quoique leur nombre soit chose indifférente (VI, 11e rang, 22)
  2. les roues d’engrenage ou à dents (VI, 11e rang, 23)
  3. les roues de moulin, munies de douze ou seize augettes destinées à élever l’eau (VI, 13e rang, 2)
  4. les roues de Sainte-Catherine, instruments de torture dont la jante est munie de rasoirs (VI. 11e rang. 24).

Ruste

Nom d’une losange percée en rond.

S

Sable

Nom héraldique de la couleur noire, représentée en gravure par des traits horizontaux et verticaux qui se croisent (I, 1, E.).

Saffre

Espèce d’aigle de mer, représentée de profil avec ses ailes levées.

Saillant

se dit de quelques animaux comme des chèvres, des licorne s, des béliers, dans l’attitude du saut.

Saint-Esprit (Le)

représenté sous la forme d’une colombe, posée en pal, la tête en bas, les ailes étendues, se voit dans les armes de Forget de Barsi.

Saint-Marc

v. Lion de Saint-Marc.

Salamandre

Animal chimérique, toujours regardant, et entouré de flammes dont on ne fait mention que lorsque leur émail diffère de celui de l’animal lui-même. Le salamandre, toujours posée de profil, a le dos arrondi, le col long, la langue en pointe de dard et repose sur ses quatre pattes (V, 57.) Les armes de Commersteyn, à Amsterdam, présentent une salamandre couchée sur le dos et tenant un baquet duquel s’élèvent des flammes (V, 58.).

Sanglé

se dit du cheval ou de tout autre animal qui a le corps entouré d’une ceinture (V, 16.).

Sanglier

Cet animal est représenté de profil et passant. La tête s’appelle hure et le nez boutoir. On le dit défendu en parlant de ses défenses.

Saumons

Aux Pays-Bas les saumons tiennent dans les armoiries la place qui est occupée ailleurs par les bars. Ils sont plus gros que ces derniers (V, 29).

Sauterelle

Elle est toujours de profil et passante.

Sautoir, aussi Croix de Bourgogne ou Croix de Saint-André

Pièce héraldique produite par la réunion de la bande et de la barre (III, 46, 47, 48, 50.).

Sautoir (En)

se dit d’objets rangés dans la direction qui est propre au sautoir (III, 31).

Sautoir (Passé en)

se dit de deux pièces longues, l’une posée en bande et l’autre en barre, brochantes l’une sur l’autre (V, 31.).

Semé

se dit d’un champ ou d’une pièce chargée d’un nombre illimité de figures identiques, dont quelques-unes, représentées à demi, semblent partir des bords de l’écu. Ainsi on a des champs ou pièces semées d’étoiles, de roses, de fleurs-de-lis, de billettes etc.

Semé de France

se dit quelquefois d’un écu ou d’une pièce semée de fleurs-de-lis d’or. On peut dire tout aussi bien « semé de fleurs-de-lis d’or. ».

Senestre

Terme pour indiquer le côté gauche qui, pour ce qui regarde les armoiries, se trouve à la droite du spectateur.

Senestré

Ce terme s’applique en premier lieu aux figures qui en ont une ou plusieurs autres à leur côté senestre. Ensuite c’est le nom d’une section héraldique qui produit un pal, réuni au côté senestre de l’écu. (I. 52).

Senestrochère

Nom du bras, qui se dirige du côté senestre de l’écu vers dextre (V, 6.) Il montre toujours le coude; autrement ce serait un avant-bras.

Sens (Dans le) de la bande, de la barre, du chevron, de la fasce ou du pal

se dit de pièces longues qui, posées sur une bande, une barre, un chevron, un pal ou une fasce, en suivent la direction (I, 60.).

Séraphins

Anges représentés sous la forme d’une tête d’enfant avec six ailes.

Serpents

On trouve en armoiries des serpents dans des attitudes diverses.

  • la couleuvre est d’ordinaire posée en pal et ondoyante (VI, 1e rang, 2)
  • la bisse est un serpent qui fait plusieurs noeuds (3);
  • d’autres serpents sont arrondis ou pliés en rond et se mordent la queue (4);
  • quelques-unes se tortillent autour du fût d’une colonne (5)

Pour les serpents ailés V. Amphistère.

Sinople

Nom héraldique de la couleur verte, représentée en gravure par des lignes diagonales tirées de dextre à senestre (I, 1. F.).

Sirène

Créature imaginaire ayant la tête, le sein, les bras et le corps d’une jeune fille, et se terminant en queue de poisson. D’ordinaire elle se peigne les cheveux de la main dextre et tient un miroir de la main senestre (V, 43) v. Mélusine. On trouve des sirènes à deux queues, qui tiennent communément de chaque main une de leurs queues (V, 44.).

Soc de charrue

Cet instrument aratoire se pose de face (II, 11e rang. 11) ou de profil (VI, 11e rang. 12.) De face, il ressemble au fer d’une bêche-, de profil, il a la forme d’un coutelas.

Soleil

Cet astre est représenté comme un visage humain entouré de douze ou seize rayons, dont la moitié droits et l’autre moitié ondoyants alternativement (V, 1.).

Soleil (Ombre de)

Nom que quelques héraldistes donnent au soleil lorsqu’il est de couleur, au lieu d’être d’or ou d’argent.

Sommé

se dit d’une pièce qui en supporte quelque autre.

Soutenu

se dit de la pièce qui est supportée par une autre pièce. — Lorsqu’un chef est séparé du champ par une divise, ledit chef est soutenu de cette divise (II, 19.).

Sphinx

Etre fabuleux qui a la tête et le sein d’une jeune fille, les griffes d’un lion, le corps d’un chien et la queue d’un dragon. Il est toujours couché, la tête posée de front (V, 64.).

Stangne

Ainsi s’appelle la tige d’une ancre.

Surchargé

se dit d’un meuble qui posé lui-même sur une autre pièce, est chargé de quelque objet. On trouve par ex. des aigles chargées sur leur estomac d’un écusson qui est chargé lui-même de quelque pièce.

Surmonté

Se dit d’un meuble au-dessus duquel se trouve un autre meuble (III, 42.).

Surtout. Sur le tout, Sur le tout du tout

Le surtout est un écusson posé sur le point d’intersection d’un écu écartelé. On le dit posé sur le tout.

Sur le tout du tout indique que cet écusson est chargé lui-même d’un écusson plus petit.

T

Taf ou Tau

v. Béquille de Saint-Antoine.

Taillé

Partition de l’écu au moyen d’une ligne diagonale, tirée de senestre à dextre (I, 30, 49.).

Taré

Synonyme du mot posé ou placé, lorsqu’il s’agit d’un casqué; par ex. tare de front, taré de profil, taré de trois quarts.

Tau

V. Taf.

Taureau

Il porte la queue levée au-dessus du dos. Lorsqu’il est rampant, on le dit furieux.

Tenants

Figures humaines qui tiennent l’écu des armes. Lorsque l’écu est tenu par une figure humaine et un animal, on les nomme ensemble tenants (v. Supports.).

Terrasse

Nom du sol qui, en général, se trouve à la pointe de l’écu (III, 65; V, 16.) Lorsque la terrasse semble détachée et ne s’élève pas immédiatement de la base de l’écu, mais qu’il y a un espace vide, on dit terrasse isolée.

Terrassé

se dit d’un arbre ou d’une plante posée sur une terrasse.

Tertre

Petite terrasse, peu large et quelque peu élevée, moins élevée cependant qu’une colline. Dans les armoiries allemandes, autrichiennes, suisses, italiennes on donne au tertre, presque sans exception, trois coupeaux arrondis, d’un contour fortement accusé (VI, 5e rang, 16.).

Tête d’Argus

représenté sous la forme d’une tête d’homme couverte d’yeux humains et posée de front. Ce meuble se trouve dans les armes de Santeuil, en Ile-de-France.

Tète de Gérion

Tête humaine monstrueuse, composée de trois visages, le premier posé de face et les deux autres regardant vers dextre et vers senestre. On en trouve un exemple dans les armes de la famille milanaise de Trivulzi.

Tête de Janus

Tête humaine composée de deux visages, dont l’un regarde vers dextre et l’autre vers senestre. La famille ion Jan, en Wurtemberg, porte ce meuble dans ses armoiries.

Tètes de léopard et têtes de lion

Sous ces deux dénominations on comprend des têtes de lion, mais on appelle exclusivement têtes de lion celles qui sont vues de profil, et têtes de léopard celles qu’on voit de face (II, 54.).

Tête de Méduse

Tête de femme posée de face, les cheveux remplacés par des serpents tortillants.

Tête de Midas

tête d’homme ayant des oreilles d’âne, portée par la famille de Herda, en Saxe.

Tètes de More

Ce sont des têtes de nègre, toujours posées de profil. La couleur noire leur est tellement propre, qu’il n’est pas nécessaire de l’exprimer (II. 56.).

Tiercé

Divisé en trois parties égales au moyen de lignes droites. De cette manière on obtient le tiercé en bande (II, 22), en barre, en chevron (III, 15, en écusson, en fasce (II, 2), en pairle (III, 55), en pairle renversé (III, 57) et en pal (I, 50.) Les armes de Blanc d’Hauterive sont tiercées en écusson, ce qui veut dire que l’écu a l’apparence de trois écussons de grandeur différente couchés l’un sur l’autre.

Tiercefeuillies

Fleurs à trois feuilles pointues (VI, 4e rang, 8.).

Tierces

Fasces très-rétrécies, toujours employées au nombre de trois. La position horizontale leur est propre; toute autre position doit être Indiquée (II, 11.).

Tigé

se dit de l’émail de la tige des plantes et des fleurs.

Tigre

Les tigres sont très-rares en armoiries et servent communément de supports. On les représente sous leur couleur naturelle.

Tigre héraldique

Cet animal chimérique qui ne se trouve que dans des armoiries anglaises est toujours passant. Il a la tête d’un crocodile et le corps d’un lion, la queue relevée sur le dos. En outre, il se distingue par deux touffes de poils des deux côtés du cou (V, 55.).

Timbre

Nom collectif de tout ce qui se place au-dessus de l’écu: casque, cimier, lambrequins. L’écu, ainsi orné, est dit timbré.

Tire

Nom d’un rang de points dans l’échiqueté. A la Planche II le n° 56 est de huit tires, le n° 47 de cinq tires.

Toison

Dépouille d’agneau ou de mouton (VI, 11e rang, 3.) — Le collier de la Toison d’Or est de la dernière rareté en armoiries, mais assez souvent on y rencontre une des parties intégrantes du collier, savoir le fusil (VI, 11e rang. 4.).

Tortil

Nom du bourlet qui entoure les têtes de More, qui alors sont tortillées. Quelquefois c’est un simple ruban; d’autres fois on voit deux rubans enroulés d’émaux différents. Le tortil, de forme circulaire, se trouve dans les armes des Jocelyn comtes de Roden, en Irlande (VII, 9e rang, 1.).

Tour

Sa forme ordinaire est celle d’un édifice rond; mais on trouve des tours carrées et autres. On dit ajouré des fenêtres et ouvert de la porte. La tour est toujours crénelée; s’il en était autrement, il faudrait l’indiquer (VI, 6e rang, 1—5, 11; 7e rang, 2.).

Tourné

v. froissant.

Tourteaux

Petits disques de couleur dans un champ de métal. Dans les armoiries allemandes ils ont presque toujours l’apparence de boules (II, 37; IV, 25.).

Tourteaux-besants

Petits disques composés d’un métal et d’une couleur, et toujours posés dans un champ de métal (IV, 26. (v. Besants-tourteaux.).

Trabe

Nom de la traverse d’une ancre, et de la hampe à laquelle un drapeau est attaché.

Trait

Synonyme de Tire.

Tranché

Partition de l’écu, au moyen d’une ligne diagonale, tirée de dextre à senestre (I, 27.).

Trangies

Les burèles prennent ce nom quand elles sont en nombre impair.

Trêcheur

Orle rétréci, ordinairement double, et fleuronné, c’est-à-dire orné de fleurs-de-lis qui sont alternativement debout et renversées (II, 59.).

Trèfle

Feuille à trois parties arrondies, munie d’une tige. Lorsque le trèfle est privé de cette tige, il faut l’indiquer (VI, 4e rang, 7.).

Treflé

se dit des objets dont les extrémités ont la forme d’un trèfle et des demi-cercles sur les ailes des aigles de Brandebourg et de Prusse qui se terminent en trèfle (VI, 3e rang, 8; 5e rang, 12. ).

Treillis

C’est un fretté alésé, cloué dans les intersections, meuble extrêmement rare dans les armoiries.

Treillissé

On entend sous cette désignation un fretté de plus de six pièces, qui, vu leur plus grand nombre, sont très-rétrécies.

Triangle

Meuble qui représente un triangle équilatéral et qui est communément posé sur sa base (VI, 8e rang, 18.) S’il en était autrement, ou le nommerait versé. Dans beaucoup de cas le triangle est vidé et on voit le champ à travers VI, 8e rang, 19.).

Triangle

Rebattement qui est le produit d’une combinaison de lignes horizontales et de diagonales dans les deux sens, de laquelle résulte une série de triangles qui couvre l’écu entier (I, 34, 35.).

Trompes

Quelques familles portent en cimier deux trompes où clairons. On peut supposer que ces objets n’étaient pas originairement des trompes, mais simplement des étuis ou tuyaux destinés à y placer un panache de plumes.

Tronçonné

se dit des pièces et animaux qui semblent brisés en plusieurs morceaux, sans que pour cela leur forme générale soit altérée.

U

Un (De l’) à l’autre

Se dit de figures identiques posées dans les différentes parties d’un écu divisé par des lignes de partition, et alternant les émaux (III. 39, 60).

(De l’) en l’autre

se dit de figures posées sur les lignes de partition et alternant les émaux (I. 49; II, 20; III, 11; IV. 35.).

Un (L’) sur l’autre

se dit d’animaux ou d’où d’objets inanimés posés l’un au-dessus de l’autre V, 14.).

V

Vache

Elle se reconnait à ses mamelles, et à sa queue étendue le long de son flanc.

Vair

Une des fourrures employées en armoiries, composé de quatre rangs de pièces en forme de clochettes, alternativement d’argent et d’azur (I, 1, L.) Ces clochettes, appelées pièces de vair, seules ou en nombre, se trouvent séparément dans quelques armoiries comme meubles.

Vair antique

Forme la plus ancienne du vair qui ressemblait aux pièces d’un enté (I. 8.) Plus tard, ces pièces, tranchées sur les flancs et terminées en sommet aigu, se transformèrent dans le vair actuel.

Vair onde

Lorsque dans le deuxième rang du vair les pièces d’azur sont renversées et touchent les pièces d’azur du premier rang, il en résulte une série de pièces d’azur qui s’élèvent et s’abaissent en forme d’une onde. Ceci s’applique également aux troisième et quatrième rangs, et ainsi de suite (I, 1, L.).

Vair en pal

Le vair reçoit ce nom lorsque les pièces du même émail sont rangées en pal l’une sur l’autre s’entretouchant (I, l, M.).

Vairé

S’employe lorsque le vair est composé d’autres émaux que d’argent et d’azur.

Vaisseau

Ce terme s’applique à un vaisseau à trois mâts, muni de ses voiles.

Vannets

Coquilles dont on voit l’intérieur.

Vergette

Nom du pal réduit à la moitié de sa largeur.

Versé

Synonyme de renversé, employé principalement du croissant dont les cornes se dirigent vers la base de l’écu.

Vertenelle

v. Bris d’huis.

Vétu

Nom de certaine division de l’écu, par laquelle les quatre angles de l’écu sont coupés par des lignes diagonales, de telle manière que le champ se présente sous la forme d’une grande losange qui touche les quatre bords de l’écu (IV, 5.) En arrondissant les angles de cette losange ou obtient le vêtu en ovale (IV, 6.).

Vidé

se dit de pièces héraldiques dont on a enlevé l’intérieur, de telle manière qu’il n’en reste que de minces bords et que l’on voit le champ de l’écu au travers (VI, 8e rang, 19; 12e rang, 26.).

Vigilance

v. Grue.

Vilené

se dit d’un animal qui a la marque du sexe d’un autre émail que le corps.

Ville

On comprend sous ce nom un assemblage de maisons, de clochers etc., dont il faut faire, dans chaque cas, une description aussi exacte que possible.

Vires

Anneaux concentriques, posés l’un dans l’autre, communément au nombre de trois (VI, 8e rang, 5.).

Virolé

se dit de l’émail des boucles et anneaux des cors et huchets.

Vivré

Lignes ou pièces à grands angles rentrants et saillants (I, 12; II, 5, 6, 55.).

Voile

Ce meuble, rare en armoiries et qui représente une voile de navire, est d’ordinaire gonflée, et attachée à une antenne posée en fasce.

Vol

Deux ailes d’oiseau réunies dont les bouts se dirigent vers le chef de l’écu, ce qui est la position ordinaire, s’appellent un vol (VI, 3e rang, 5) lorsque ces bouts sont tournés vers la pointe, le vol est abaissé (VI, 3e rang, 6.) Une seule aile s’appelle demi-vol (VI. 3e rang, 7); son dossier se trouve à dextre et son bout est dirigé vers le chef, ce qui est la position ordinaire d’un demi-vol, qui du reste peut être abaissé comme le vol entier. Lorsque le dossier est tourné à senestre, le demi- vol est contourné. Deux demi-vols qui se tournent le dossier, sont dits adossés (VI, 3e rang, 9.) Notre planche VII offre deux exemples remarquables d’un vol (fig. 17) et d’un demi-vol (fig 23.) Voir l’explication de la PI. VII.

  • Le vol reçoit le nom de vol à l’antique lorsqu’une des ailes couvre l’autre en partie; si dans cette position les dossiers sont tournés à senestre, c’est un roi contourné.
  • Le vol-banneret (VI, 3e rang, 10), qui ne se voit que dans les cimiers, à la forme de deux queues de paon non-déployées; il a reçu son nom à cause de sa ressemblance avec la bannière carrée des chevaliers-bannerets; mais pour le reste il n’existe aucun rapport entre ledit vol et les chevaliers précités. Le vol banneret était une forme antique, que l’on a conservé dans le cimier de quelques armoiries, et que l’on a remplacé par la forme actuelle dans la plupart des autres armoiries.
  • Lorsqu’on dit:
    • un vol, d’azur et d’argent, cela signifie que l’aile dextre est d’azur et la senestre d’argent.
    • un vol coupé alternativement d’azur et d’argent indique que l’aile dextre est coupée d’azur sur argent et la senestre d’argent sur azur (V. Ouvert, 3e)

Vol de l’aigle de Brandebourg

C’est un vol de gueules, chaque aile chargée d’un demi-cercle treflé d’or (VI, 3e rang, 8).

Vol de l’aigle de Prusse

Vol de sable, chaque aile chargée d’un demi-cercle treflé d’or (VI, 3e rang, 8.).

Volet

Petit manteau qui entoure quelquefois le casque en remplacement des lambrequins.

Voûté

se dit d’une fasce ou bande courbée vers le chef de l’écu (I, 51, 65, 67.) On trouve quelques armoiries qui présentent un chef voûté, c’est-à-dire que la ligne qui sépare le champ du chef est voûtée (I, 37.) (V. Affaissé.) Le voûté n’est pas un caractère essentiel des pièces héraldiques citées, mais provient de la représentation d’armoiries en sculpture sur de surfaces convexes. Dans ce cas, les fasces ou bandes, observées d’un point de vue en bas, devaient présenter une apparence”> voûtée.

Y

Yeux

les yeux paraissent d’ordinaire fixes (V, 10.) Lorsqu’ils sont de profil, il faut l’exprimer (V, 11.).

Les yeux d’animaux, qui sont de la dernière rareté en armoiries, doivent être désignés spécialement. On trouve un exemple de ce genre dans les armoires de la famille de Finkenaugen en Courlande, qui porte des yeux de pinson, armes parlantes.