Code héraldique (1854) [fr]

Anmerkung DE: Autor des nachstehenden Beitrages bin nicht ich.
Jules Pautet du Parois (1799-1870) verfasste ihn 1854.
Ich habe ihn auf google-books gefunden, wo er in einer schauderhaften Qualität eingescannt war. Auf die Reproduktion der Abbildungen habe ich daher bewusst verzichtet.

Code héraldique classé par titres, chapitres et articles.

  1. Titre Premier – Des armoiries.
    1. Chapitre Premier.
    2. Chapitre II. Division des armoiries.
    3. Chapitre III. Composition des armoiries.
  2. Titre deuxième: Du blason.
    1. Chapitre premier. Définition.
    2. Chapitre II. De l’écu.
    3. Chapitre III. Partitions de l’écu, écartelures et divisions.
    4. Chapitre IV. Des émaux.
    5. Chapitre V. Des figures ou pièces héraldiques.
    6. Chapitre VI. Rebattements.
    7. Chapitre VII. Pièces du second ordre.
    8. Chapitre VIII. Position, accompagnement et modification des pièces du premier ordre.
    9. Chapitre IX. Arrangement des figures.
    10. Chapitre X. Des figures naturelles.
    11. Chapitre XI. Des figures chimériques.
    12. Chapitre XII. Des figures naturelles empruntées aux plantes.
    13. Chapitre XIII. Figures naturelles empruntées aux astres, aux météores et aux éléments.
    14. Chapitre XIV. Des figures artificielles.
  3. Titre troisième. Des brisures.
    1. Chapitre Unique.
  4. Titre quatrième. Armoiries extérieures.
    1. Chapitre premier. Des ornements extérieurs.
    2. Chapitre II. Des couronnes.
    3. Chapitre III. Des couronnes de la noblesse.
    4. Chapitre IV. Des couronnes antiques et des couronnes murales.
    5. Chapitre V. Des casques.
    6. Chapitre VI. Modifications des casques.
    7. Chapitre VII Du bourlet et des lambrequins.
    8. Chapitre VIII. Du Cimier
    9. Chapitre IX. Des tenants.
    10. Chapitre X. Des supports.
    11. Chapitre XI. Du manteau.
    12. Chapitre XII. Du cri de guerre.
    13. Chapitre XIII. De la devise
  5. Titre cinquième : Des souverainetés, dignités et emplois.
  6. Titre sixième.
    1. Chapitre premier. Dignités ecclésiastiques.
    2. Chapitre II. Grands dignitaires.
  7. Titre septième.
    1. Chapitre unique.

Titre Premier – Des armoiries.

Chapitre Premier.

Article 1. Les armoiries ou armes sont des emblèmes de noblesse et dignités régulièrement donnés ou autorisés par un pouvoir souverain, pour la distinction des personnes, des familles, des sociétés, des corporations et des villes.

Art. 2. Elles sont méthodiquement composées de figures diverses, de différentes couleurs ou émaux, représentées sur un fond ou champ dont le dessin rappelle plus ou moins le bouclier des armes antiques et du moyen-âge.

Chapitre II. Division des armoiries.

Art. 3. Les armoiries se divisent en huit espèces différentes.

Art. 4. On distingue les armoiries:

  1. de domaine,
  2. de dignités,
  3. de concessions,
  4. de villes,
  5. de patronage,
  6. de prétentions,
  7. de familles et
  8. de sociétés ou corporations.

Art. 5. Les armoiries de domaine sont celles qui sont destinées à symboliser les empires, royaumes, possessions territoriales, anciens fiefs des souverains, princes et gentilshommes. On peut les appeler: signes de la terre.

Art. 6. Les armoiries de dignités sont celles qui sont attachées aux souverainetés, fonctions et dignités, et que l’on est tenu de porter indépendamment de celles qui sont personnelles.

Art. 7. Les armoiries de dignités se composent de signes intérieurs ou extérieurs;

Art. 8. Les signes intérieurs occupent le champ de l’écu.

Art. 9. Les signes extérieurs accompagnent ou surmontent l’écu sans faire partie de son champ.

Art. 10. Les armoiries de concession sont celles qui contiennent quelques signes ou pièces des armoiries de souverains; quelquefois ces armoiries tout entières figurent dans celles de certaines familles dans le but de récompenser des services rendus au prince ou au pays, en en perpétuant le souvenir. .

Art. 11. Les armoiries de villes sont celles que les cités, au moyen-âge, lors de l’affranchissement des communes, firent graver sur leurs sceaux, peindre sur leurs bannières et sculpter, au fronton de leurs hôtels-de-ville.

Art. 12. Ces armoiries sont simples ou de patronage.

Art. 13. Les armoiries simples des villes sont celles qui se sont conservées dans leur symbolisme primitif, telles qu’elles furent choisies par les jurés, jurati de la commune.

Art. 14. Les armoiries composées des villes ou de patronage, sont celles qui portent en chef celles du souverain, comme Souvenir de résistance à l’ennemi ou de services rendus au prince ou à l’Etat.

Art. 15. Les armoiries de prétention sont celles qui contiennent des pièces destinées à indiquer les droits que l’on a ou que l’on veut avoir sur des royaumes, principautés, villes et terres qui ont échappé au pouvoir du prétendant ou de ses ascendants.

Art. 16. Les armoiries de familles dont les symboles peuvent tenir plus ou moins de celles déjà énoncées, se partagent en sept espèces.

Art. 17. Elles sont légitimes, vraies, pures et pleines quand elles ne sont accompagnées d’aucun signe accessoire. Les aînés des familles les portent ainsi.

Art. 18. Elles sont parlantes lorsqu’elles désignent le nom de la famille qui les porte, et il n’y a rien à y souhaiter, quand elles, sorti si anciennes qu’il est incertain si la famille a emprunté son nom des armes, ou si la famille a donné le nom aux armes.

Art. 19. Elles sont brisées quand les cadets les surchargent de, quelques pièces ou les modifient pour se distinguer de leurs aînés.

Art. 20. Elles peuvent être chargées par concession ou substitution.

Art. 21. Elles peuvent être substituées, quand une personne prend le nom et les armes d’une autre famille: les primitives disparaissent alors.

Art. 22. Les armoiries sont diffamées quand le souverain, pour cause de crime, impose l’obligation de quelque modification injurieuse, et ôte à l’une des pièces principales ses caractères les plus honorables.1

Art. 23. Les armoiries sont à. enquérir lorsqu’elles ne sont point établies d’après les règles héraldiques, afin d’en faire demander la cause, qui, alors, est toujours honorable.

Art. 24. Les armoiries de sociétés, ou corporations, qui forment la huitième espèce, sont celles des académies, universités, corps savants, chapitres, communautés religieuses, corps de marchands et artisans.

Chapitre III. Composition des armoiries.

Art. 25. Les armoiries ne différeraient point des emblèmes, symboles et devises2 si elles n’avaient des émaux et des figures déterminés par des règles invariables.

Art. 26. Les armoiries se composent de l’écu, dont la surface extérieure donne le champ.

Art. 27. Des émaux qui sont: deux métaux, l’or et l’argent; cinq couleurs: gueules, azur, sinople, sable, pourpre; enfin deux pannes ou fourrures qui sont: hermine et vair, auxquelles on petit ajouter la contre-hermine et le contre-vair.

Art. 28. Elles se composent enfin des figures, qui sont: ou héraldiques et propres; ou naturelles; ou artificielles.

Art. 29. Il est nécessaire d’ajouter comme appendice aux couleurs la carnation pour les parties du corps humain, et les couleurs naturelles des animaux, des plantes, etc.

Art. 30. On ne doit jamais mettre couleur sur couleur, ni métal sur métal.

Art. 31. Les exceptions constituent ce que l’on appelle armes à enquérir.

Art. 32. Les fourrures se mettent avec les couleurs, c’est la règle.

Art. 33. Elles peuvent se mettre avec les métaux, c’est l’exception.

Titre deuxième: Du blason.

Chapitre premier. Définition.

Art. 34. Le blason est l’art de connaitre, expliquer, et décrire méthodiquement les armoiries.

Art. 35. On lui donne aussi le nom d’art héraldique, des fonctions des hérauts d’armes, qui consistaient à décrire, à haute voix, les armoiries des gentilshommes qui concouraient aux tournois, cela s’appelait blasonner3.

Art. 36. Pour décrire convenablement les armoiries, il faut connaitre l’écu, les émaux, les figures, pièces et meubles. Viennent ensuite les brisures et les ornements extérieurs.

Chapitre II. De l’écu.

Art. 37. L’écu, scutum, représente l’ancien bouclier; ses formes ont beaucoup varié; il a été couché, avec le casque assis sur l’angle sénestre; en bannière, c’est-à-dire quarré; échancré à dextre pour servir d’arrêt à la lance: échancré des deux côtés pour le reposer sur les bras; ovale, c’était la forme italienne; arrondi à la partie inférieure, c’était la forme espagnole.

Art. 38. L’écu est à peu près partout maintenant ramené à la forme d’un carré long de huit parties sur sept (fig. 1). Les angles inférieurs s’arrondissent d’un quart de cercle dont le rayon est d’une demi-partie; deux quarts de cercle, de même proportion, au milieu de la ligne horizontale du bas, se joignent en dehors de cette ligne, et forment la pointe. Telle est la dimension géométrique de l’écu.

Chapitre III. Partitions de l’écu, écartelures et divisions.

Art. 39. L’écu est ou simple ou composé.

Art. 40. L’écu simple n’a qu’un émail sans divisions. (fig. 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74 et 75.)

Art. 41. L’écu composé peut avoir plusieurs émaux et par conséquent plusieurs partitions ou divisions.

Art. 42, L’écu est parti quand il est partagé par un trait perpendiculaire de haut en bas. (fig. 18.)

Art. 43. L’écu est coupé quand il est partagé par un trait horizontal. (fig. 19.)

Art. 44. L’écu est tranché, quand il est partagé par un trait diagonal de droite à gauche. (fig. 29, quartier.)

Art. 45. L’écu est taillé, quand il est partagé par un trait diagonal de gauche à droite. (fig. 29, 3. quartier.)

Art. 46. De ces quatre partitions principales se forment toutes les autres.

Art. 47. Le parti et le coupé forment l’écartelé. (fig. 20. 1er, 2, 3, 4, quartiers.)

Art. 48. L’écartelé peut être de quatre, de six, de huit, de dix, de douze, de seize quartiers et plus.

Art. 49. Le tranché et le taillé donnent l’écartelé en sautoir.

Art. 50. L’écu parti d’un, coupé de deux, forme six quartiers. (fig. 21.)

Art. 51. Le parti de trois traits, coupé d’un, donne huit quartiers. (fig. 22.)

Art. 52. Le parti de quatre traits, coupé d’un, donne dis quartiers. (fig. 23.)

Art. 53. Le parti de trois traits, coupé de deux, donne douze quartiers. (fig. 24.)

Art. 54. Le parti de trois traits, coupé de trois, donne seize quartiers. (fig. 254

Art. 55. Le parti de quatre traits, coupé de trois, donne vingt quartiers.

Art. 56. Un écu de trente-deux quartiers doit être parti de sept traits, coupé de trois.

Art. 57. L’écu porte quelquefois un écusson que l’on appelle écu sur le tout, écusson en coeur. (fig. 20, 27 et 28.)

Art. 58. L’écusson sur if tout peut porter un autre écusson qui est alors sur le tout du tout. (fig. 29.)

Art. 59. Le parti de deux traits, coupé de trois, donne, comme l’article 53, douze quartiers. (fig. 28.)

Art. 60. L’écu peut être écartelé, contre-écartelé, tranché, taillé, coupé, chargé sur le tout et sur le tout du tout, parti. (fig. 29.)

Art. 61. L’écu a neuf points ou places principales, qui s’expliquent par leur énonciation même.

Art. 62. Le premier, le second et le troisième occupent le chef de l’écu, horizontalement en commençant par la droite; le point ou lieu d’honneur est immédiatement sur dessous du chef. Le milieu, qui s’appelle centre, cœur ou abime: le point dit le nombril de l’écu est immédiatement au-dessous du centre; le bas, ou la pointe de l’écu; et les points dextre à la droite; sénestre, à la gauche.

Art. 63. L’écu est fascé de six pièces quand il est partagé en six parties horizontales, d’une partie deux sixièmes chaque. (fig. 30.) .

Art. 64. L’écu est fascé de huit pièces quand il contient huit parties horizontales. (fig. 31.)

Art. 65. L’écu est palé de six pièces quand il contient six parties perpendiculaires de une partie un seizième chaque. (fig. 32.)

Art. 66. L’écu est pale .de huit pièces quand il contient huit parties perpendiculaires de sept huitièmes chaque. (fig. 33.)

Art. 67. L’écu est bandé de six pièces quand il renferme Ur parties posées de droite à gauche, de une partie deux tiers chaque. (fig. 34.)

Art. 68. L’écu est bandé de huit pièces quand il renferme huit parties de une partie un quart chaque. (fig. 35.)

Art. 69. L’écu est chevronné de six pièces quand il contient six parties en chevron de une partie et quart chaque. (fig. 36)4.

Chapitre IV. Des émaux.

Art. 70. Les émaux sont tous les métaux, couleurs et fourrures qui entrent dans la composition des armoiries. (Voir article 27.)

Art. 71. L’or et l’argent sont les seuls métaux énoncés dans le blason.

Art. 72, Dans la gravure on représente les émaux par le pointillé ou des hachures déterminées.

Art. 73. L’or, qui est jaune, est représenté par le pointillé. (fig. 67.)

Art. 74. L’argent, qui est blanc, est représenté par un fond uni sans aucun trait. (fig. 68.)

Art. 75. Le gueules, qui est rouge, est représenté par des traits perpendiculaires. (fig. 69.)

Art. 76. L’azur, qui est bleu, est représenté par des traits horizontaux d’un flanc de l’écu à l’autre. (fig. 70.)

Art. 77. Le sinople, qui est vert, est représenté par des lignes diagonales d’un angle à l’autre; de droite à gauche. (fig. 72.)

Art. 78. Le sable, qui est noir, est représenté par des lignes croisées. (fig. 71.)

Art. 79. Le pourpre, qui est violet, est représenté par des lignes diagonales, comme le sinople, mais de gauche à droite. (fig. 73.)

Art. 80. La fourrure appelée hermine, est argent ou blanc pour le fond, et sable pour les mouchetures. (fig. 74.).

Art. 81. La contre-hermine est sable pour le fond, et argent ou blanc pour les mouchetures. (fig. 75.)

Art. 82. Le vair est d’argent et d’azur, et se représente par les traits propres à ces deux émaux. (fig. 76.)

Art. 83. Le contre-vair est aussi d’argent et d’azur; diffère du vair en ce que le métal y est opposé au métal, et la couleur à la couleur. (fig. 77.)

Art. 84. Le vair en pal ou appointé, offre la pointe d’un vair opposé à la base de l’autre.

Art. 85. Quand l’hermine et le vair sont de, couleurs différentes de celles qui leur sont propres, articles 80 et 82, on l’exprime par ces mots: hermine ou vairé de tel ou tel émail. (fig. 78.) Blasonnez: vairé d’or et de gueules.

Art. 86. Quelquefois le vair sert de bordure, on le blasonne: à la bordure de vair. (fig. 79.)

Art. 87. Il y a dérogation à l’article 30 en faveur du chef et de la champagne, et de toute figure mouvante des bords de l’écu.

Art. 88. Ces pièces sont dites alors cousues.

Art. 89. Le pourpre se place indifféremment sur tous les émaux.

Art. 90. La carnation et les objets naturels se placent aussi indifféremment sur tous les émaux.

Art. 91. Les fourrures se posent indistinctement sur la couleur et le métal.

Art. 92. Fourrure sur fourrure n’est pas admis.

Chapitre V. Des figures ou pièces héraldiques.

Art. 93. Les figures, pièces et meubles, sont héraldiques ou propres, naturelles et artificielles.

Art. 94. Les figures héraldiques se subdivisent en pièces honorables ou du premier ordre, et en pièces moins honorables ou du second ordre.

Art. 95. Les pièces du premier ordre, quand elles sont seules, occupent le tiers de l’écu, à l’exception du franc-quartier, du canton et du giron, qui n’en occupent que le quart.

Art. 96. Les pièces honorables du premier ordre sont chef, la fasce, la champagne, le pal, la bande, la barre, la croix, le sautoir, le chevron, le franc-quartier, le canton, la pointe ou la pile, le giron, le pairle, la bordure, l’orle, le trescheur, l’écu en abime et le gousset, en tout dix-neuf.

Art. 97. Le chef occupe horizontalement le tiers de l’écu. (fig. 2.)

Art. 98. La fasce occupe horizontalement le milieu de l’écu. (fig. 3.)

Art. 99. La champagne occupe la partie inférieure ou la pointe de l’écu.

Art. 100. Le pal occupe le tiers de l’écu perpendiculairement. (5g. 4.)

Art. 101. La bande se pose diagonalement de droite à gauche. (fig. 6.)

Art. 102. La barre se pose diagonalement de gauche à droite.

Art. 103. La croix remplit de chacune de ses branches le tiers de l’écu, quand elle n’est point cantonnée ou accompagnée. (fig. 5.)

Art. 104. Le sautoir formé de la bande et de la barre, s’appelle aussi croix de Saint-André, croix de Bourgogne. (fig. 8.)

Art. 105. Le chevron est une pièce qui descend du chef de l’écu aux parties dextre et sénestre de la pointe. (fig. 7.)

Art. 106. Le franc-quartier est le premier quartier de l’écu, un peu moindre cependant. (fig. 54.)

Art. 107. Le canton est le diminutif du franc-quartier. (fig. 55 et 56.)

Art. 108. La pile ou la pointe est une figure pareille à un angle aigu dont la pointe touche le haut, et la base le bas de l’écu.

Art. 109. Le giron est une figure triangulaire, un quartier du gironné, pouvant mouvoir de toutes les parties des bords de l’écu.

Art. 110. Le pairle est une figure pareille à ri grec, Y, clet les branches touchent les angles supérieurs de l’écu, et laase la pointe de l’écu.

Art. 111. La bordure est une plate-bande, de la largeur des sept huitièmes du champ; elle règne tout autour et touche les extrémités. (fig. 65.)

Art. 112. L’orle est une bordure isolée, plus étroite que la bordure proprement dite, qui ne touche point le bord de l’écu, dont elle s’éloigne d’une distance égale à sa largeur.

Art. 113. Le trescheur (prononcé trêscheur), ou Essonnier, n’est que l’orle fleuronné.

Art. 114. L’écu en abime est un petit écusson dans le centre du grand. (fig. 20, 27, 28, 6,0 et 61.)

Art. 115. Le gousset est un pairle plein.

Art. 116. La croix pleine et le sautoir plein sont toujours ends, comme pièces honorables.

Chapitre VI. Rebattements.

Art. 117. Les pièces honorables, excepté la croix et le Sautoir pleins, se trouvent souvent en nombre, ou rebattus; il faut, en blasonnant, exprimer le nombre des pièces.

Art. 118. II y a des exemples de chef sous un autre chef, chacun d’une partie et demie. (fig. 9.)

Art. 119. Les fasces peuvent être au nombre de deux, une partie et demie, un dixième. (fig. 10.)

Art. 120. Les fasces peuvent être an nombre de trois, une partie, un huitième. (fig. 11.)

Art. 121. Les fasces peuvent être an nombre de quatre.

Art. 122. Les fasces qui dépassent le nombre de quatre prennent le nom de Burelles. (fig. 39 et 40.)

Art. 123. Les fasces rétrécies, ou burettes, qui sont en nombre impair, s’appellent Trangles. (fig. 41 et 42.)

Art. 124. Les pals ou paux peuvent être au nombre di deux, de trois et de quatre.

Art. 125. Les pals ou pals rétrécis ou multipliés au-dessus, de quatre prennent le nom de vergettes. (fig. 43 et 44.)

Art. 126. Les bandes peuvent être an nombre de deux, de trois et de quatre.

Art. 127. Les bandes au-delà de quatre portent le nom de cotises. (fig. 45, 46, 47.)

Art. 128. Les chevrons se multiplient jusqu’au nombre de sept; exemples de deux et trois chevrons. (fig. 16 et 17.)

Art. 129. L’écu peut être burelé (fig. 48), vergeté (fig. 49), coticé (fig. 50).

Art. 130. Les pièces honorables qui ne sont point en nombre et qui n’ont point la largeur convenable, réduites au tiers, changent de nom.

Art. 131. Le chef diminué s’appelle comble.

Art. 132. Le pal diminué s’appelle vergette. (fig. 43.)

Art. 133. La fasce diminuée s’appelle devise en devise. (fig. 37 et 38.)

Art, 134. La bande diminuée s’appelle cotice.

Art. 135. La barre diminuée se nomme traverse ou bd-ton en barre.

Art. 136. La cotice alézée, c’est-à-dire qui ne touche point les bords de l’écu, s’appelle bâton péri en bande. (fig. 64.)

Art. 137. La barre alézée s’appelle bâton péri en barre. (fig. 66.)

Art. 138. La champagne diminuée s’appelle plaine; elle est réduite au tiers.

Art. 139. Les fasces, les bandes et les barres extrêmement diminuées et mises deux à deux, s’appellent jumelles.

Art. 140. Les mêmes, disposées trois à trois, s’appellent tierces.

Art. 141. Trois fasces alésées, c’est-à-dire ne touchant pas les bords de l’écu, s’appellent hamade.

Art. 142. Le chevron réduit au tiers ou au quart, s’appelle étaye.

Art. 143. Le sautoir réduit de même prend le nom de flanquis.

Art. 144. La croix, réduite au quart, s’appelle filet en croix.

Art. 145. Les écussons peuvent être aussi en nombre dans l’écu. _

Art. 146. Quand l’écu est chargé de pals, de fasces, de bandes de chevrons, autant d’un émail que d’un autre, en nombre égal, on doit, en blasonnant, énoncer le nombre de pièces. (Voir articles 63, 64, 65, 66, 67, 68 et 69.)

Art. 147. Si ces pièces sont opposées, c’est-à-dire si, divisées par un trait, le métal y est opposé à la couleur, et le couleur au métal, on doit dire contre-pallé, contre-fascé, contre-bandé, contre-chevronné.

Chapitre VII. Pièces du second ordre.

Art 148. Les pièces du second ordre sont au nombre de treize, savoir;

Art. 149. L’emmanché, qui se compose de pièces enclavées l’une dans l’autre, en forme de longs triangles pyramidaux.

Art. 150. Les points équipolés, qui sont au nombre de neuf en échiquier. (fig. 51.)

Art. 151. L’échiquier ou échiqueté. (fig. 52.)

Art. 152. Les frettes ou le fretté, qui sont des bandes et des barres entrelacées, (fig. 53.)

Art. 153. Le treillissé, qui est le fretté cloué à l’intersection des bandes et des barres.

Art. 154. Les losanges, dont il faut exprimer le nombre et la situation.

Art. 155. Les fusées, qui sont des losanges allongées,

Art. 156. Les macles, qui sont des losanges vidées en losanges.

Art. 157. Les rustes, qui sont des losanges percées en rond.

Art. 158. Les besants, pièces de monnaie, toujours d’or ou d’argent.

Art. 159. Les tourteaux, pièces rondes semblables aux besants, mais toujours de couleur.

Art. 160. Les besants-tourteaux, et tourteaux-besants, mi-parties de métal et de couleur; les premiers quand ‘on commence par le Métal, les seconds quand on commence par la couleur.

Art. 161. Les billettes, figures semblables à des briques, plus hautes que larges, elles peuvent être percée.

Art. 162. L’emmanché peut l’être en fasce, en pal, ou en bande, il faut l’exprimer.

Art. 163. L’échiqueté, ordinairement de six traits, doit être spécifié s’il en a moins.

Art. 164. Les billettes-sont ordinairement posées à plomb; il y en a des exemples de fasce et de bande, il faut l’exprimer.

Art. 165. En blasonnant, il faut faire attention au nombre des pièces, à leur position et à leurs émaux.

Chapitre VIII. Position, accompagnement et modification des pièces du premier ordre.

Art. 166. Les pièces du premier ordre peuvent être abaissées, c’est-à-dire placées au-dessous de leur situation ordinaire.

Art. 167. Accompagnées de plusieurs pièces.

Art. 168. Adextrées, c’est-à-dire accompagnées à droite.

Art. 169. Aiguisées, c’est-à-dire dont les extrémités sont aiguës.

Art. 170. Alésées, en retraite, et ne touchant aucun des bords de Vécu.

Art. 171. Bandées, posées en bande.

Art. 172. Barrées, posées en barre.

Art. 173. Bastillées, à créneaux renversés regardant la pointe de l’écu.

Art. 174. Bordées, qui ont des bords de différents émaux.

Art. 175. Bourdonnées, dont les branches sont tournées et arrondies en bourdons de pèlerins.

Art. 176. Bretessées, crénelées haut et bas en alternative.

Art. 177. Brochantes, qui se superposent à d’autres:

Art. 178. Câblées, faites de cordes ou de câbles tortillés.

Art. 179. Cantonnées, placées dans un des deux cantons du chef où de pointe, ou accompagnées de quelques autres figures dans les cantons de l’écu.

Art. 180. Chargées, portant d’autres pièces superposées.

Art. 181. Chevronnées, chargées de chevrons.

Art. 182. Cléchées, dont les extrémités sont en forme d’anneaux de clefs.

Art. 183. Componnées, composées de pièces carrées, d’é-, maux alternés.

Art. 184. CONTRE- bandées,- barrées,- bretessées e écartelées,- fascées,- fleurées,- palées,- potencées,- vairées, pièces dont les figures sont opposées.

Art. 185. Cousues, quand les pièces sont de métal sur métal et de couleur sur couleur.

Art. 186. Cramponnées, qui ont à leur extrémité un crampon de guerre ou demi-potence.

Art. 187. Crénelées, portant créneaux.

Art. 188. Denchées, qui se terminent en pointes aiguës comme des dents.

Art. 189. Pièces de l’un en l’autre, sur l’une des parties de l’écu de l’émail de l’autre, réciproquement et alternativement.

Art. 190. De l’un à l’autre, passant sur toutes les partitions et alternant les émaux.

Art. 191. Dentelées, à petites dents.

Art. 192. Diaprées, de diverses couleurs.

Art. 193. Ecartelées, posées sur l’écu écartelé, et alternant les émaux de l’un à l’autre,

Art. 194. Echiquetées, composées de pièces quanta’, alternées comme celles des échiquiers.

Art. 195. Ecimées, dont la partie supérieure est enlevée.

Art. 196. Empoignées, assemblées et croisées en psi et en sautoir au milieu de l’écu.

Art. 197. Endentées, pièces de triangles alternés de divers émaux.

Art. 198. Enfilées, portant des couronnes, annelets et autres pièces trouées, passées dans les branches.

Art. 199. Engoulées, dont les extrémités sortent de gueules de lions, léopards, dragons, etc.

Art. 200. Engrélées portant des petites dents arrondies.

Art. 201. Entées, qui entrent les unes dans les autres par des ondes arrondies.

Art. 202. Entrelacées, passées les unes dans les autres.

Art. 203. Faillies, rompues et offrant solution de continuité.

Art. 204. Fascées, divisées et posées en seines.

Art. 205. Fichées, à pied aiguisé.

Art. 206. Fleuronnées, dont les bords portent des sorbes de fleurs, ou trèfles.

Art. 207. Florencées, dont les extrémités se terminent en fleurs-de-lis.

Art. 208. Frettées, couvertes de bâtons croisés en sautoir, laissant des vides en losange.

Art. 209. Fuselées, chargées de fluées.

Art. 210. Gringolées, terminées en têtes de serpents.

Art. 211. Haussées, plus haut que la situation ordinaire.

Art. 212. Losangées, couvertes de losanges.

Art. 213. Mouvantes, gin touchent au chef, aux angles, aux flancs, ou à la pointe de l’écu, et semblent en sortir.

Art. 214. Nébulées, en forme de nuées.

Art. 215. Ondées, tortillées en ondes.

Art. 216. Pallies, chargées de pals, ou paux.

Art. 217. Parties, divisées de haut en bas en deux parties égales.

Art. 218. Patries, dont les extrémités s’élargissent en forme de patte étendue.

Art, 219. Péries, qui ne touchent point les bords de l’écu.

Art. 220. Pommettées, dont les extrémités sont tournées en plusieurs boules ou pommes.

Art. 221. Potencées, terminées en T.

Art. 222. Recercelées, pièces dont les extrémités sont ancrées et tournées en cerceaux.

Art. 223. Recroisettées, dont les branches dans les croix forment d’autres croix.

Art. 224. Resarcelées, croix recouvertes d’autres croix d’autre émail.

Art. 225. Retraites, qui, de l’un de leurs côtés, ne touchent pas les bords de Péon.

Art. 226. Sénestrées, accompagnées à gauche d’une antre pièce.

Art. 227. Versées, tournées vers la pointe de l’écu.

Art. 228. Vivrées, sinueuses et ondées, avec des entailles faites d’angles rentrants et saillants.

Art. 229. Vidées, ouvertes et qui laissent voir le champ de Vécu.

Art. 230. Tous ces attributs, au nombre de soixante-neuf, s’appliquent, à quelques exceptions près, à toutes les pièces honorables. La diversité des fasces, chevrons, croix, sautoir, etc., est, par conséquent, immense5.

Chapitre IX. Arrangement des figures.

Art. 231. Une seule figure occupe le milieu de l’écu.

Art. 232. Deux figures se mettent en fasce ou en pal.

Art. 233. Trois figures se mettent 2 et 1, ou en pal, ou en chef.

Art. 234. Quatre figures se rangent 2, 2; on signale l’exception en blasonnant.

Art. 235. Cinq figures se disposent en sautoir ou en Croix:

Art. 236. Six figures se disposent par 3, 2, 1, ou par 2, 2, 2.

Art. 237. Sept figures se disposent par 3, 3, 1, ou 3, 1, 3, ou enfin 2, 3, 2.

Art. 238. Huit figures peuvent se mettre en orle. (Voyez Art. 112.)

Art. 239. Neuf figures se rangent 3, 3, 3, ou 3, 3, 2, 1.

Art. 240. Dix figures se posent 3, 3, 3, 1, ou 4, 2, 4, ou 4, 3, 2, 1, ou en orle.

Art. 241. Onze figures se posent 4, 3, 4, ou en orle.

Art. 242. Il faut, en blasonnant, désigner l’ordonnance des figures.

Art. 243. Au nombre de treize, les figures peuvent être posées cinq en pal de l’un en l’autre, accostées de huit de l’un à l’autre.

Art. 244. Quand les pièces sont en si grand nombre qu’elles remplissent l’écu, et que celles des bords sont coupées par la moitié, elles s’appellent semées, le tout est na écu semé de, etc.

Art. 245. Les besants et les tourteaux peuvent porter croix ou figure, on les nomme alors croisés de tel émail, ou figurés.

Chapitre X. Des figures naturelles.

Art. 246. Ces figures appartiennent aux esprits célestes; anges, chérubins, à l’homme, aux animaux, aux plantes, aux astres et météores, et aux éléments.

Art. 247. Les figures tirées des esprits célestes et de l’homme, sont ou de carnation, ou de l’émail ordinaire du blason.

Art. 248. Elles peuvent être d’anges, de chérubins, d’hommes, de femmes, de vieillards ou d’enfants.

Art. 249. Elles sont ou nues, ou habillées, couronnées, chevelées, quand la chevelure est d’un émail différent, et leur attitude peut varier, c’est ce qu’il faut spécifier, ainsi que le nombre d’ailes pour les chérubins que l’on dit: ailés de 2, de 4 ou de 6 pièces, et déterminer la position des mains.

Art. 250. Une tête avec la poitrine, sans bras, s’appelle buste; il est de front, c’est la règle; de profil, c’est l’exception qu’il faut spécifier.

Art. 251. Une tête de sable et de profil, est appelée tête de maure; quand elle est ornée d’une bandelette ou tortil, on la désigne tortillée de tel ou tel émail.

Art. 252. Un bras droit s’appelle dextrochère, un bras gauche sénestrochère; ils sont nus ou habillés, ou armés.

Art. 253. Deux mains droites, l’une dans l’autre, s’appellent foi; on les pose en fasce ou en bande; on désigne l’émail des manches s’il est différent de celui des mains.

Art. 254. Les figures des animaux sont empruntées aux quadrupèdes, aux oiseaux, aux poissons, aux reptiles, aux insectes.

Art. 255. Il faut y joindre les figures allégoriques, représentant des chimères et monstres.

Art. 256. Les animaux doivent regarder la droite de l’écu.

Art. 257. Quand les animaux regardent la gauche, on les dit contournés.

Art. 258. Les lions et les léopards sont très-fréquents dans les armoiries; ils y tiennent le premier rang parmi les animaux.

Art. 259. La posture du lion est d’être rampant, c’est-à-dire dressé sur ses pattes de derrière, est la règle; une autre position est l’exception, il faut la spécifier.

Art. 260. Quand les lions paraissent marcher, on les appelle passants ou léopardés.

Art. 261. Le lion doit toujours être vu de profil.

Art. 262. Le léopard se montre toujours de front.

Art. 263. La posture du léopard est d’être passant; s’il rampe, est-à-dire s’il se dresse sur ses pattes de derrière, on rappelle lionné ou rampant.

Art. 264. Les lions et les léopards sont armés lorsqu’ils portent les ongles d’émail différents du reste du corps.

Art. 265. Ils sont lampassés quand on voit leur langue.

Art. 266. Ils sont accolés quand ils ont des colliers ou des couronnes passées dans le cou.

Art. 267. Ils sont couronnés quand ils portent couronne.

Art. 268. Ils sont adossés quand ils sont au nombre de deux, rampants, dont un contourné. (Voyez Art. 256.)

Art. 269. Ils sont affrontés, quand, au nombre de deux, ils sont placés front à front.

Art. 270. Ils sont marnés lorsqu’ils n’ont ni langues, ni dents, ni ongles.

Art. 271. Ils sont diffamés lorsqu’ils n’ont point de queue.

Art. 272. Ils sont naissants et issants lorsqu’il n’en parait que la tête et la moitié du corps.

Art. 273. Naissants, lorsqu’ils sortent ainsi du milieu de l’écu.

Art. 274. Issants, lorsqu’ils touchent au bord inférieur de l’écu ou d’une pièce quelconque, tels que le chef, la fasce.

Art. 275. Ils sont burelés, bandés, coupés, partis, échiqueté, d’hermines, de vair. Ceci s’explique de soi-même.

Art. 276. Ils sont en barroqués quand ils sont couchés sur les quatre pattes.

Art. 274. Ils sont vilenés quand leur verge est d’émail différent.

Art. 278. Ils sont évirés si la verge manque.

Art. 279. Leur langue sort recourbée et arrondie à l’extrémité.

Art. 280. Leur queue droite est un peu onduleuse; elle a le bout et la touffe tournés vers le dos.

Art. 281. Leur queue est quelquefois partagée en deux; on la dit alors fourchée.

Art. 282. Elle est souvent nouée et passée en sautoir.

Art. 283. Quand il y a plus de deux lions dans l’écu, ils prennent le nom de lionceaux.

Art. 284. Les têtes de lion seules sont coupées, c’est-à-dire séparées nettes, ou arrachées, c’est-à-dire à coupure en lambeaux.

Art. 285. La plupart de ces désignations s’appliquent aussi aux autres animaux qui figurent dans le blason.

Art. 286. Le cheval est toujours de profil: s’il est nu, il se dit gai; s’il porte harnais, il se dit: sellé, bridé, bardé, caparaçonné, de tel ou tel émail.

Art. 287. Si le cheval est dressé sur ses pieds de derrière, on le dit effaré ou cabré: si l’oeil est d’émail différent, on le dit animé.

Art. 288. Les, chiens, lévriers surtout, sont très-communs dans les armoiries: ils sont passants, courants, couchés, rampants, assis, accolés, bouclés, c’est-à-dire portant collier, si c’est un lévrier, et un collier bouclé, si c’est un autre chien.

Art. 289. Le lévrier a un collier, le levron n’en a pas, c’est leur seule différence.

Art. 290. Le chat est toujours vu de front; il est effarouché quand il est dressé.

Art. 291. Le loup, dont il faut exprimer la situation, est tangué, onglé, denté, ravissant s’il est chargé de sa proie; il est allumé quand ses yeux sont d’un autre émail.

Art. 292. La tête du loup séparée est toujours vue de profil.

Art. 293. L’ours est passant ou rampant et toujours de profil; sa tête séparée est aussi de profil.

Art. 294. Le taureau peut être passant; s’il est dressé on le dit furieux.

Art. 295. La vache est toujours passante.

Art. 296. On les dit l’un et l’autre, onglés pour l’émail des pieds, accornés pour les cornes, accolés pour le collier, clarinés pour la sonnette pendue au cou. Le taureau a la queue relevée et jetée à sénestre; le boeuf a la queue pendante.

Art. 297. Les têtes de boeuf seules, vues de front, se nomment rencontre de boeuf; vues de profil, elles reprennent leur nom simple. Elles sont bouclées si un anneau est passé dans le mufle.

Art. 298. Les béliers et les moutons sont passants, debout ou sautant.

Art. 299. Les brebis sont toujours paissantes.

Art. 300. Le bélier est toujours accorné.

Art. 301. La tête de bélier de front se nomme rencontre de béliers.

Art. 302. On voit dans les armoiries, outre les béliers, les moutons et les brebis, des agneaux, des boucs et des chèvres.

Art. 303. La licorne est acculée quand elle est droite sur son séant, les pieds de devant levés; elle est en défense lorsqu’elle baisse la tête et présente la pointe de sa corne.

Art. 304. Le cerf est toujours de profil; il en passant, courant ou gissant.

Art. 305. Il est ramé de tel émail, c’est-à-dire que son bois est de tel émail; pour exprimer le nombre de dagues, on dit ramé et sommé de tant de dagues.

Art. 306. La tête seule vue de front se nomme rencontre de cerf; de profil avec une partie du cou, on dit: … au cou et tête de cerf.

Art. 307. Un bois de cerf attaché à une partie du crâne, se nomme massacre.

Art. 308. On le dit chevillé de tant de cors; les perches de bois séparées s’appellent cornes.

Art. 309. Le daim entre aussi dans les armoiries.

Art. 310. Le sanglier est toujours passant et ordinairement de sable.

Art. 311. Sa tête, nommée hure, est vue de profil.

Art. 312. Il est défendu ou aux défenses de .. (exprimer l’émail), miraillé de.. pour l’émail de l’oeil.

Art. 313. Pour les autres quadrupèdes on doit exprimer l’espèce, le nombre, la situation et les émaux.

Art. 314. Le lièvre arrêté et assis sur ses pattes est en forme.

Art. 315. Parmi les oiseaux qui figurent dans le blason, l’aigle est le plus usité.

Art. 316. L’aigle à deux têtes est éployée, elle peut être becquée, membrée, languée, couronnée, diadêmée, onglée, d’un autre émail. Elle est essorante si elle parait prendre sa volée; si le bout des ailes de l’aigle tend vers le bas de l’écu, elle est au vol abaissé.

Art. 317. Les aigles au nombre de plus de deux s’appellent aiglettes.

Art. 318. Les aiglettes sans becs ni jambes sont des alérions.

Art. 319. Les canettes sont des canes vues de profil.

Art. 320. Les merlettes ressemblent aux canettes, moins le bec et les jambes.

Art. 321. Le coq est crêté ou barbé le tel émail, il est chantant s’il a le bec ouvert, hardi s’il lève la patte dextres

Art. 322. Le paon est vu de front et faisant la roue, il est dit rouant.

Art. 323. Les oiseaux de fauconnerie sont reconnaissables par leurs longes, grillettes, chaperons et perchoirs; ils sont longés, grilletés (portant grelots), chaperonnés, perchés.

Art. 324. Les autres oiseaux qui figurent dans les armoiries étant sans attributs, il faut désigner leurs nom, nombre, situation et émaux.

Art. 325. Le phénix est représenté sur un bûcher qu’on appelle immortalité.

Art. 326. Le pélican nourrit ses petits de son sang, au nombre de trois; si le sang est d’un autre émail que son corps, on dit que sa piété est de tel émail.

Art. 327. La grue posée de profil tient dans sa patte dextre levée un caillou qu’on nomme vigilance.

Art. 328. Les oiseaux avec leur couleur naturelle se posent indifféremment sur métal ou sur couleur.

Art. 329. Deux ailes seules relevées et adossées s’appellent vol; une aile seule est appelée demi-vol.

Art. 330. Les poissons entrant dans le blason, il faut les nommer, désigner leur nombre, leur situation et leur émail.

Art. 331. Le dauphin est allumé pour l’émail lorré pour celui des nageoires, peautré pour celui de la queue quand cet émail diffère du reste du corps; pâmé lorsqu’il est sans oeil, sans dent, d’une seule couleur, la gueule béante et comme près d’expirer; couché $i sa tête et sa queue tendent vers le bas de l’écu; vif s’il est dressé de profil et arrondi en demi-cercle, la gueule et la queue tournées à dextre.

Art. 332. On appelle bars deux poissons adossés, courbés et posés en pal.

Art. 333. Les insectes, mouches, abeilles, sauterelles, etc., sont introduits dans les armoiries; ils sont volants ou passants; il faut en déterminer le nombre, la position et l’émail.

Art. 334. Quand les taches du papillon sont d’émail différent du corps, on le dit miraillé de..

Art. 335. Le hérisson et le porc-épic sont bigarrés lorsque leurs taches sont d’un émail différent du corps.

Art. 336. On appelle papelonné ou papillonné, un ouvrage à écailles; le plein de ces écailles tient lieu du champ et les bordures d’ornements.

Art. 337. Les différentes espèces de serpents se posent en pal, quelquefois en rond, se mordant la queue, on en fasce.

Art. 338. Le serpent se nomme bisse; quand il parait dévorer un enfant, on l’appelle guivre.

Art. 339. Quant aux autres reptiles et insectes qui sont sans attributs, il faut en exprimer le nombre, la position et l’émail.

Chapitre XI. Des figures chimériques.

Art. 340. Les figures chimériques participent de l’homme et des animaux; ee sont les créations des poètes et des peintres.

Art. 341. Les harpies, les sirènes, les centaures, les hydres, les dragons, les lions et antres animaux dragonnés, les griffons, les lions monstrueux, etc.

Art. 342. La harpie a la tête et la gorge d’une jeune femme, le reste du corps semblable à l’aigle, de front, et les ailes étendues.

Art. 343. La sirène est posée de front ou de profil. Elle tient de la main dextre un miroir ovale à manche et de la sénestre un peigne. La queue de poisson est ordinairement simple, elle peut élit double.

Art. 344. Lorsque la sirène parait dans une cuve, elle prend le nom de Mellusine ou Merelusine6.

Art. 345. Le centaure est le monstre fabuleux que tout le monde coupait, on en désigne l’émail.

Art. 346. L’hydre est de profil, elle a sept têtes, dont six sont dressées et menaçantes, et la septième pendante.

Art. 347. Le dragon est placé de profil, c’est un animal mixte, sa poitrine et ses deux pattes sur lesquelles il repose ressemblent à celles du griffon, mais sa langue se termine en dard.

Art. 348. Les lions et autres animaux sont dragonnés quand ils se terminent en queue de dragon.

Art. 349. Le griffon est un animal moitié aigle, moitié lion.

Art. 350. Il faut décrire avec soin les autres figures chimériques dont le blason ne détermine ni la forme ni les attributs, afin d’en faire concevoir la situation, la forme et l’émail.

Chapitre XII. Des figures naturelles empruntées aux plantes.

Arr. 351. Les arbres sont quelquefois d’un seul émail; quand leur tige et leur fruit diffèrent, on dit fusté de tel émail, pour la tige; fruité de tel, pour le fruit; englandé de.., pour le fruit du chêne. Quand les racines paraissent, les arbres sont arrachés.

Art. 352. Il faut, autant que possible, désigner l’espèce de l’arbre.

Art. 353. Une branche retortillée en anneaux les uns sur les autres, sans feuilles, ou avec feuilles, se nomme retorte.

Art. 354. Une espèce d’arbre sauvage, mal représente, et auquel on donne la forme d’un chandelier à sept branches, se nomme créquier.

Art. 355. Les arbres paraissent quelquefois dans les Armoiries par pièces détachées ou fragments; il faut en désigner le nombre et la situation.

Art. 256. Les noisettes dans leur fourreau se nomment coquerelles.

Art. 357. L’arbre est quelquefois représenté sec, on le désigne par les mots: arbre sec.

Art. 358. Les feuilles, gerbes, épis et fruits qui se rencontrent en blason, doivent être désignés par leur espèce, leur nombre et leur situation.

Art. 359. Les fruits accompagnés de feuilles sont feuillés; s’ils pendent à une branche, ils sont soutenus.

Art. 360. Les fleurs de trois-feuilles se nomment tierce-feuilles; de quatre, quatre-feuilles; de cinq, quinte-feuilles.

Art. 361. Les fleurs sont tigées de tel émail et feuillées de tel, selon l’émail de la tige et des feuilles.

Art. 362. Les lis naturels sont appelés lis des jardins, ou au naturel.

Art. 363. Les fleurs-de-lis des anciennes armoiries de France, quand elles sont coupées par le bas, sont dites au pied nourri.

Chapitre XIII. Figures naturelles empruntées aux astres, aux météores et aux éléments.

Art. 364. Un globe cerclé et surmonté d’une croix s’appelle monde, on en désigne l’émail.

Art. 365. Le soleil est ordinairement d’or; quand il est de couleur on le nomme, ombre de soleil.

Art. 366. Le croissant est posé montant, les cornes dirigées vers le chef de l’écu, c’est la règle; si ses cornes regardent la pointe, il est versé, c’est l’exception.

Art. 367. Le croissant aux cornes regardant le flanc dextre est tourné; il est contourné lorsqu’il est posé dans le sens contraire.

Art. 368. Les croissants peuvent être tournés en bande, adossés, appointés, affrontés, mardonnés.

Art. 369. L’étoile est de cinq pointés, ou rais, c’est la règle; s’il y en a plus, il faut spécifier l’exception.

Art. 370. Une comète est toujours coudée c’est-à-dire portant une trace lumineuse.

Art. 371. Les nuages qui figurent dans les armoiries y reçoivent des positions et des émaux qu’il faut désigner.

Art. 372. L’arc-en-ciel est toujours au naturel, cintré, et en fasce.

Art. 373. Le feu parait dans le blason sous forme de flammes, de flambeaux allumés, de charbons ardents, de bûchers.

Art. 374. L’eau comprend les fontaines, les rivières, les ondes.

Art. 375. La terre offre dans le blason quelques parties dont elle est l’élément, comme des montagnes; des collines, des terrasses des rochers.

Art. 376. On nomme coupeau le sommet arrondi des montagnes ou collines.

Chapitre XIV. Des figures artificielles.

Art. 377. Le blason emprunte les figures artificielles, aux cérémonies sacrées ou profanes: à la guerre, à la chasse, à la pêche, à la navigation à l’architecture, aux arts et métiers.

Art. 378. Les cérémonies sacrées fournissent au blason les calices, les encensoirs, les crosses, les mitres, les chandeliers d’église, les chapelets, etc., dont il faut spécifier la position, le nombre, l’émail, et avant tout, le nom.

Art. 379. Les cérémonies profanes fournissent au blason, les couronnés, les sceptres, les diamants et pierres précieuses, qui se peignant ordinairement au naturel.

Art. 380. Les rais qui sont des bâtons fleurdelisés.et pommettés placés comme les rais d’une roue, prennent le nom de rais d’escarboucle quand ils sont chargés en coeur d’une de ces pierreries.

Art. 381. Les vêtements, quand ils entrent dans les armoiries, peuvent être frangés, comme les gonfanons qui ont des franges, dont il faut spécifier l’émail; houppés, munis de houppes; doublés, rebrassés, bordés.

Art. 382. Le bonnet albanais, le chapeau antique, en pyramide à bords retroussés, les chaperons ou capuchons, la manche mal taillé, manche d’habit bizarre, les houssettes ou bottines éperonnées, quelquefois au nombre de trois, disposées en rais dont les pieds tournent aux extrémités de l’écu, figurent dans les armoiries avec d’autres vêtements qu’il faut décrire et spécifier.

Art. 383. Les ustensiles de ménage, même les plus vulgaires, font aussi partie du blason; il faut déterminer leur nombre, leur forme, leur émail.

Art. 384. Une anse seule se nomme cornière.

Art. 385. Les instruments de guerre qui figurent dans le blason, sont les épées, les badelaires (épées courtes, larges et recourbées), les dards, les lances, les haches, les étriers, les éperons, les molettes d’éperons, les casques, les cuirasses, les hallebardes, les béliers anciens, les haches d’armes, les cuirasses, armures, les chausse-trapes, trompettes, les arcs et flèches. (Pour le moyen-âge.)

Art. 386. Pour l’âge moderne, ce sont les canons, les fusils les bombes, les obus, etc.

Art. 387. Pour les épées, il faut désigner leur situation; dire si elles sont nues ou dans le fourreau, de quel émail elles sont montées ou garnies.

Art. 388. On nomme bouterolle, le bout du fourreau d’un badelaire.

Art. 389. Les otelles sont des bouts de fer de pique. Les flèches sur la corde sont encochées empennées quand leurs plumes on pennons sont d’un autre émail.

Art. 390. Il faut désigner si les casques sont de front ou de profil, et dire de quel côté de l’écu ils sont tournés.

Art. 391. Les molettes d’éperon portent une ouverture au milieu, c’est ce qui les distingue des étoiles.

Art. 392. Les éperons sont quelquefois complets; il faut le dire.

Art. 393. Les boucles de baudrier se nomment fermaux elles sont rondes, c’est la règle; quand elles ont d’autres formes, il faut le dire.

Art. 394. Les anneaux ou annelets s’appellent vires quand Ils sont plusieurs et concentriques.

Art. 395. La chasse, la pêche et la navigation fournissent aussi des pièces au blason.

Art. 396. Ce sont entre autres les cors, les huchets, les couples de chiens (bâton muni de deux attaches).

Art. 397. Les cors et huchets (espèce de cor de chasse) sont enguichés, pour désigner l’émail de l’embouchure; virolés pour désigner l’émail des cercles dont ils sont ornés; liés par le cordon qui les attache.

Art. 398. La navigation fournit au blason: les vaisseaux, qui sont équipés ou habillés quand ils ont leurs agrès; arrêtés quand ils sont sans voiles et sans mâts; les voiles, qui seules sont dites enflées ou en poupe; les ancres, dont il faut spécifier les parties, quand elles sont d’émail différent; la traverse de bois des ancres s’appelle trabs, la tige, stangue, et ses câbles, gumènes.

Art. 399. Les pièces fournies par l’architecture sont: les châteaux, les tours, les portes, églises, villes, colonnes, ponts, murailles.

Art. 400. Les châteaux pont maçonnés de.. (dire l’émail) lorsque la séparation des pierres est marquée d’un émail différent.

Art. 401. Les tours sont donjonnées ou sommées de tant de tourelles ou pièces. .

Art. 402. Les tours crénelées sont dites crénelées de tant de pièces.

Art. 403. Les châteaux sont ajourés quand leurs fenêtres sont d’un autre émail; si les fenêtres et portes sont closes dé grillages, il faut les dire grillées de..

Art. 404. Si les tours sont quarrées, couvertes, et girouettées, il faut le dire.

Art. 405. Les herses figurent dans le blason, ce sont des grillages de bois dont les montants, qui posent à terre, sont aiguisés: c’était des clôtures de forteresses ajoutées aux portes ordinaires.

Art. 406. Le bris est un fer destiné à soutenir les portes.

Art. 407. II faut dire si les ponts ont plusieurs arches, s’ils sont maçonnés, crénelés, chargés de tourelles.

Art. 408. Les bâtiments dont le toit est d’un autre émail sont essorés de

Art. 409. Une muraille qui se termine en pointe par carreaux superposés à plusieurs montants, s’appelle pignon ou pignonée.

Art. 410. Un pan de muraille joint à une tour, s’appelle avant-mur.

Art. 411. Les pièces empruntées aux arts et métiers, sont les harpes, lyres, violons, etc., maillets, roues, marteaux, doloires, rateaux, charrues, faulx, faucilles, chaînes, etc. Il faut en désigner le nom, le nombre, la position et l’émail.

Art. 412. On distingue parmi les roues celle d’horloge qui est crénelée et n’a qu’une croisée au lieu de rayons, et celle de Sainte-Catherine, qui est armée de pointes.

Art. 413. Les anilles sont des fers de moulin, ou crochets adossés, avec une ouverture cari1ée au milieu.

Art. 414. Le broie ou moraille est une pince destinée à serrer le nez des chevaux difficiles à ferrer.

Art. 415. La hie est une masse en pal munie de boucles et destinée à enfoncer les pavés.

Art. 416. Il faut désigner l’émail des chaînes, et dire comment elles sont posées.

Art. 417. La cloche munie d’un battant d’émail différent est bataillée.

Art. 418. Les clefs entrent fréquemment dans le blason; Il faut désigner leur position et leur émail.

Art. 419. Le roc est la tour du jeu d’échec, on le représente à peu près comme un Y dont les branches seraient recourbées.

Titre troisième. Des brisures.

Chapitre Unique.

Art. 420. Les branches d’une même famille se distinguent par des changements dans les armoiries de la tige principale.

Art. 421. La brisure peut se faire par le changement de toutes les pièces en conservant les émaux.

Art. 422. Par le changement des émaux en conservant les pièces.

Art. 423. Par le changement de situation des pièces, an par la diminution ou l’accroissement de leur nombre.

Art. 424. Par addition de quelque pièce.

Art. 425. Par les partitions ou les écartelures.

Art. 426. Par un changement dans les ornements extérieurs.

Art. 427. La meilleure manière de briser est sans contredit celle qui altère peu, et surtout celle qui n’altère point les armoiries: les modes indiqués dans les articles 424 et 425 sont donc préférables en ce qu’ils permettent de conserver les armoiries primitives à peu près intactes, et, par conséquent, très-reconnaissables.

Art. 428. Le lambel (fig. 63), la bordure (fig. 65), le bâton péri (fig. 64), le canton (fig. 55) et autres pièces qui n’altèrent que peu le blason principal, sont les pièces dont on se sert ordinairement pour brisure.

Art. 429. Le changement dans les ornements extérieurs, usité dans quelques royaumes d’Europe, est aussi un moyen rationnel de briser, puisqu’il n’altère pas l’écu, et ne le rend pas méconnaissable.

Art. 430. Les écus accolés sont d’usage pour les femmes mariées, ainsi que les écus écartelés. (fig. 80.)

Art. 431. Les écus en losange sont aussi destinés aux femmes; ils le sont de même aux filles. (fig. 81.)

Titre quatrième. Armoiries extérieures.

Chapitre premier. Des ornements extérieurs.

Art. 432. Les ornements extérieurs sont: les couronnes, les casques, le bourrelet, les lambrequins, les cimiers, les tenants, les supports, le manteau, le cri de guerre, la devise.

Chapitre II. Des couronnes.

Art. 433. Les couronnes sont de souveraineté et de noblesse.

Art. 434. Parmi les couronnes de souveraineté, la couronne papale est la première, par son double symbolisme spirituel et temporel.

Art. 435. La couronne papale est triple, et prend le nom de tiare, c’est un haut bonnet rond, cerclé d’une triple couronne, dont la seconde fut ajoutée par Boniface VIII, et la troisième par Benoît XII, sommé d’un globe cintré et surmonté d’une croix avec deux pendants derrière. (fig. 82.)

Art. 436. La couronne de Napoléon Ier, Empereur des Français, chef de la dynastie Napoléonienne, est un cercle d’or enrichi de pierreries, relevé de six fleurons d’où partent six demi-cercles qui aboutissent à un globe cerclé et sommé d’une croix; l’aigle impériale occupe les intervalles des demi-cercles. (fig. 85, couronne de droite.)

Art. 437. La couronne impériale est une sorte de mitre ouverte à la persane, offrant an milieu un diadème qui soutient un globe d’or surmonté d’une croix du même. (fig. 83.)

Art. 438. La couronne du roi de France était d’or, couverte et fermée par le haut de cambrure et voutière de huit quarts de cercle en, diadèmes relevés, et aboutissant à une doutée fleur-de-lis, qui est le cimier des rois de France, enrichie de pierreries, et rehaussée de huit fleurs-de-lis au pied nourri sur le bas de chaque diadème. (fig. 84, fig. 85,) couronne du centré.)

Art. 439. La couronne du roi des Français était un cercle d’or enrichi de pierreries, couvert de huit hauts fleurons, d’où partaient huit demi-cercles aboutissant à un globe d’or cerclé et surmonté d’une croix du même. (fig. 85, couronne de gauche.)

Art. 440. La couronne du dauphin de France fut d’abord couverte et fermée de cambrure et voutière représentant des dauphins, dont la queue aboutissait à la double fleur-de-lis, ensuite elle n’eut de différence que le nombre des demi-cerétes ou diadème qui n’est que de quatre.

Art. 441. La couronne des fils de France, enfants puniés du roi, est couverte; il n’y a sur le cercle enrichi de pierreries d’autre rehaussement que les huit fleurs-de-lis.

Art. 442. La couronne des princes du sang fut rehaussée de quatre fleurs-de-lis et de quatre fleurons placés alternativement d’abord ;puis les fleurs-de-lis restèrent seules au nombre de huit. (fig. 86.)

Chapitre III. Des couronnes de la noblesse.

Art. 443. Les couronnes de la noblesse sont: couronnes de duc, de marquis, de comte, de vicomte, de baron et de vidame.

Art. 444. La couronne de duc est un cercle d’or enrichi de pierres précieuses et rehaussé de huit grands fleurons refendus, feuilles d’arche. (fig. 87.)

Art. 445. Les ducs princes ou de maison princière placent cette couronne sur une toque de velours de gueules, terminée par une perle, une houppe, une croix. (fig. 88.)

Art. 446. La couronne de marquis est un cercle d’or à quatre fleurons, alternés chacun de trois perles en forme de trèfle. (fig. 89.)

Art. 447. La couronne de comte est rehaussée de dix-huit perles, dont neuf seulement sont apparentas. Le cercle est d’or enrichi de pierreries. (fig. 90.)

Art. 448. La couronne de vicomte n’est rehaussée que de quatre perles dont trois visibles. (fig. 91.)

Art. 449. La couronne de baron est un cercle d’or entortillé de perles enfilées, posées en bande, en six espaces égaux, trois à trois. (fig. 92.)

Art. 450. La couronne de vidame (avoué, ou défenseur des droits des Eglises7; il suppléait à l’évêque pour aller à la guerre et défendre le diocèse) est d’or, garnie de pierreries et de perles rehaussées de quatre croisettes palées. (fig. 93.)

Chapitre IV. Des couronnes antiques et des couronnes murales.

Art. 451. Parmi les couronnes antiques on trouve une couronne murale, accordée à celui qui montait le premier sur la muraille d’une ville assiégée; elle est d’or, le cercle chargé de dix lionceaux de sinople et relevé, de tours crenelées. (fig. 94.) Art. 452. Une couronne civique, faite de branches de chêne vert; on raccordait à celui qui avait sauvé la vie d’un citoyen. (fig. 95.)

Art. 453. Une couronne navale faite d’un cercle d’or relevé de proues et de poupes de navires, qui était le partage, de celui qui sautait le premier dans un vaisseau ennemi. (fig. 96.)

Art. 454. Une couronne vallaire, d’or, relevée de pals, paux, ou pieux, c’était la récompense de celui qui le premier franchissait la palissade du camp ennemi. (fig. 97.)

Art. 455. Les couronnes murales actuelles, destinées aux armoiries des villes, sont formées de murailles sommées de créneaux. (Voir les Armes de Paris.) (fig. 98.)

Art. 456. Les couronnes murales des bonnes villes de l’Empire de Napoléon ler diffèrent selon l’ordre qu’elles occupent; elles sont du premier, du second ou du troisième ordre. (Voir plus loin l’Armorial de l’Empire.)

Chapitre V. Des casques.

Art. 457. Depuis le xve siècle, avant lequel le casque posé de profil sur la pointe gauche de l’écu penché était un simple ornement, les héraldistes convinrent de donner des signes distinctifs aux casques des armoiries selon le rang des personnes.

Art. 458. Le casque des empereurs et des rois est d’or taré (posé) de front, entièrement ouvert et sans grille. (fig. 99.)

Art. 459. Celui des princes et des ducs est de même, mais moins ouvert. (fig. 100.)

Art. 460. Le casque de marquis est d’argent, taré de front, à onze grilles d’or, les bords et les diaprures du même. (fig. 101.)

Art. 461. Celui des comtes et des vicomtes est d’argent tari au tiers, à neuf grilles d’or, les bords du même. (fig. 102.)

Art. 462. Celui des barons est d’argent à demi-profil, portant sept grilles d’or, et les bords du même. (fig. 103.)

Art. 463. Celui des gentilshommes non titrés est d’acier poli, taré de profil, grillé de cinq ou de trois, selon l’ancienneté. (fig. 104.)

Art. 464. Le casque des anoblis est d’acier poli, de profil et sans grille, visière presque baissée. (fig. 105). .

Art. 465. Le casque des bâtards est de même qu’à article 463, mais tourné à sénestre et visière baissée. (fig. 106.)

Chapitre VI. Modifications des casques.

Art. 466. Princes du sang, de front, ouvert, onze grilles.

Art. 467. Ducs: d’argent, de front, neuf grilles.

Art. 468. Marquis: d’argent, de front, sept grilles.

Art. 469. Comtes et vicomtes: d’argent deux tiers, sept grilles.

Art. 470. Barons et anciens gentilshommes: d’argent bruni, de côté, montrant les deux tiers de la visière et cinq grilles.

Art. 471. Les autres gentilshommes: d’acier poli, de profil, visière ouverte, grillé de trois.

Art. 472. Les écuyers: de profil sans grille.

Art. 473. Les bâtards: de même, tourné à sénestre, ou contourné.

Art. 474. Sous l’empereur Napoléon Ier, on substitua à la couronne et au casque une toque de velours noir, retroussée de vair ou contre-vair et d’hermine ou contre-hermine, selon le titre plus ou moins élevé du personnage, et surmontée de plumes blanches ou d’argent en nombre déterminé et gradué. (Voir plus loin l’Armorial de l’Empire.)

Chapitre VII Du bourlet et des lambrequins.

Art. 475 Le bourlet, appelé aussi fresque, torque ou tortil, quand il désigne, celui que les simples gentilshommes mettent sur leur casque, est un cercle cordonné, un tour de livrée rempli de bourre, de la couleur des émaux de l’écu et des figures principales.

Art. 476. Les lambrequins représentent des morceaux d’étoffe découpés en forme de feuillage; entourant le casque et descendant aux deux côtés de l’écusson; ils sont toujours des émaux de l’écu et de ses principales pièces.

Art. 477. Les lambrequins découpés en lanières légères que le vent soulève facilement, se nomment volet.

Art. 478. Découpés en manière de cape, ils te nomment capeline.

Art. 479. Découpée en forme de camail ou petit manteau ils se nomment mantelet.

Art. 480. On les appelle aussi achement pour rappeler les rubans et livrées que les dames attachaient au casque des chevaliers.

Art. 481. Les lambrequins, sous l’empire de Napoléon Ier, furent constamment d’or ou d’argent contrairement aux prescriptions de l’article 475

Chapitre VIII. Du Cimier

Art. 482. Le cimier est la partie la plus élevée dans les ornements de l’écu, c’est la figure que l’on met à la cime, du casque ou de la couronne.

Art. 483. Les cimiers de plumes se nomment plumails.

Art. 484. Le cimier représente une pièce du blason, de l’écu, comme un aigle, un lion, une fleur-de-lis; mais jamais il ne doit représenter une des pièces honorables.

Art. 485. Le timbre est tout ce qui se met sur l’écu, et comprend le heaume ou casque, la couronne, le cimier, le bourlet, les lambrequins.

Art. 486. L’écu est timbré, c’est-à-dire, couvert du casque ou timbre.

Chapitre IX. Des tenants.

Art. 487. Les tenants sont des figures célestes, idéales, ou humaines, comme anges, génies, hommes, femmes, saures, sauvages, chevaliers.

Art. 488. Elles se placent de chaque côté de l’écu qu’elles soutiennent.

Art. 489. Il y a des exemples d’un seul tenant.(fig. 449.)

Chapitre X. Des supports.

Art. 490 Les supports sont des figures d’animaux ou d’êtres fantastiques qui supportent l’écu.

Art. 491. Il y a des supports de sirènes, de lions, de lévriers, de griffons, d’aigles, de lions casqués, de paons à tête humaine, de cygnes, de léopards, d’ours, etc.

Chapitre XI. Du manteau.

Art. 492. Le manteau est un ornement extérieur de l’écu qui remonte à une haute antiquité pour les rois.

Art. 493. C’est plus tard qu’il devint propre aux princes et aux ducs.

Art. 494. Les armes impériales et royales, doivent être placées sous une tente ou pavillon orné de franges et de riches broderies, avec leurs tenants.

Chapitre XII. Du cri de guerre.

Art. 495. Le cri de guerre qui servait jadis de signal, soit pour livrer le combat, soit pour se reconnaitre dans la mêlée, comme

  • le cri des rois de France: Mont-joie-Saint-Denis;
  • le cri de la maison de Bourbon: Mont-joie-Notre-Dame;
  • celui des ducs de Bourgogne: Mont-joie au noble duc;
  • celui des comtes de Champagne: Passavant le meillor;
  • celui des Croisés: Diex le volt (Dieu le veut);
  • celui des Montmorency: Dieu aide au premier baron chrétien;
  • celui des Montoison: A la recousse, Montoison;
  • celui des Beaufremont: Dieu aide au premier chrétien;
  • celui de Napoléon Ier: Honneur et patrie;

ce cri de guerre se prend pour certains mots qu’une nation, une ville, une maison illustre portait écrits sur les bannières, les sceaux, les cottes de maille, et qu’on ajoutait à l’écu comme ornement extérieur.

Art. 496. On met maintenant le cri de guerre au-dessus des armoiries du chef de la famille.

Art. 497. Le cri, étant inhérent à la possession, n’était point pris par les cadets.

Art. 498. Dans un écu où il y a cri et devise, le cri se place au-dessus du casque, au-dessus de l’écu, et la devise au bas de l’écu.

Art. 499. Le cri de guerre se nomme aussi cri d’armes.

Art. 500. Le cri peut n’être ni d’invocation, ni de résolution, ni d’exhortation, ni de’ défi, ni d’évènement, mais simplement le cri du nom, et tous les cris sont de ralliement.

Chapitre XIII. De la devise

Art. 501. La devise est une sentence qui rappelle un nom, ou une action mémorable, ou l’ensemble d’actes d’éclat, ou qui porte à accomplir ces derniers.

Art. 502. Il y a deux sortes de devises: la devise personnelle et la devise héréditaire.

Art. 503 La devise personnelle se compose de la figure qui la symbolise, c’est le Corps de la devise et de la sentence qui se nomme l’âme de la devise

Art. 504. La devise héréditaire, qui se place toujours au haut des armoiries, dont elle fait, pour ainsi dire, partie, n’est ordinairement composée que de mots qui expriment brièvement et allégoriquement une pensée, un sentiment, une qualité, une aspiration (1).

Art. 505. Les autres marques extérieures de l’écu tiennent aux souverainetés, dignités et emplois, et sont décrites dans le titre suivant.

(a) Exemples de quelques devises héréditaires: Beaufremont: Plus devil que joie: Clermont: Si omnes, ego non; Duchâtel: Mo cor Dbe (s’il plait Dieu)

Titre cinquième : Des souverainetés, dignités et emplois.

Art. 506. S.S. le pape remplit le champ de l’écu des pièces qui constituent ses armes personnelles, puis l’écu est surmonté d’une tiare faite de trois couronnes dont elle est cerclée, d’un bonnet rond élevé, orné d’un globe cintré et surmonté d’une croix d’argent. Derrière l’écu sont deux clefs passées en sautoir, l’une d’or et l’autre d’argent, liées d’azur, chargées de croisettes de sable et la croix triplée posée en pal.

Art. 507. L’Empereur des Français porte de France impériale qui est d’azur à l’aigle d’or empiétant un foudre du même; l’écu timbré d’un casque d’or, taré de front, tout ouvert et sans grilles, aux lambrequins d’or, d’argent, de sinople, d’azur, et de gueules, couvert d’une couronne d’or enrichie de pierreries, relevée de six fleurons d’où partent six demi-cercles qui aboutissent à un globe cerclé et sommé d’une croix; l’aigle impériale occupe les intervalles des demi-cercles qui aboutissent à une aigle impériale d’or qui est le glorieux cimier de France désormais. L’écu supporté par deux anges vêtus aux armes de France impériale, tenant chacun une bannière aux mêmes armes, le tout sous pavillon impérial, semé d’abeilles d’or, comblé d’une couronne comme le précédent et sommé d’un panonceau ondoyant de sinople au cri: HONNEUR ET PATRIE! en lettres d’or.

Art. 508. Les prétentions des autres souverains, symbolisées par les écus des diverses contrées qu’ils supposent devoir faire partie de leurs Etats, en droit plus ou moins contestable, bien qu’en fait la plupart de ces nations aient pour jamais secoué leur jôug, ces prétentions compliquent tellement leurs armoiries qu’il serait trop long de les décrire.

Art. 509. Le roi de France portait: sous Saint-Louis, semé de France ancien; sous Charles VI, d’azur à trois fleurs de lis, et sous Henri IV, de France et de Navarre.

Titre sixième.

Chapitre premier. Dignités ecclésiastiques.

Art. 510. S. S. le pape occupe le premier rang. (Voir l’Art. 506 pour les signes héraldiques de sa puissance.) (fig. 82.)

Art. 511. Le cardinal est prince ecclésiastique, il a voix active et passive dans le conclave, lors de l’élection du pape, il fait partie du conseil et du sénat du souverain pontife, qui se Compose des cardinaux-évêques, des cardinaux-prêtres et des cardinaux-diacres.

Art. 512. Le cardinal timbre son écusson d’un chapeau rouge garni de cordons de soie rouge entrelacés en lozange, avec cinq rangs de houppes qui augmentent en nombre, et font en tout pour chaque cordon quinze de chaque cilié, posées 1,2, 3, 4, et 5; il pose une croix en pal derrière l’écu de ses armes. (fig. 107)

Art. 513. Le cardinal, duc et pair8 pose son écu sur le manteau et timbre de la couronne de duc. (fig. 108.)

Art. 514. Le cardinal associé à l’ordre entoure l’écu d’un cordon bleu où pend la croix du Saint-Esprit. (fig. 109.)

Art. 515. L’archevêque primat surmonte son écu d’un chapeau de sinople garni de longs cordons de soie entrelacés en losanges, quatre rangs de houppes de chaque côté, posées 1, 2, 3 et 4. Derrière l’écu, une croix double posée en pal, couronne de duc. (fig. 110.)

Art. 516. L’archevêque porte la croix simple en pal derrière l’écu. (fig. 111.)

Art. 517. L’archevêque prince de l’empire porte l’écu sur le manteau, l’épée à dextre, la croix à sénestre derrière l’écu et en sautoir, surmonté d’une couronne de l’empire. (fig.112.)

Art. 518. Le grand aumônier de France porte au-dessous de l’écu un livre couvert de satin bleu, avec les armes de France, brodées en or et argent sur le plat, V écu entouré du cordon bleu avec la croix. (fig. 113.)

Art. 519. L’évêque porte le chapeau de sinople, avec les cordons à trois rangs de houppes seulement, posées 1, 2 et 3, six de chaque côté, l’écu surmonté de la mitre posée de front à dextre, et à sénestre, la crosse tournée en dehors. (fig. 114.)

Art. 520. L’évêque duc et pair prend le manteau et la couronne de sa noblesse. (fig. 115.)

Art. 521. L’évêque associé à l’ordre entoure son écu du cordon bleu, d’où pend la croix du Saint-Esprit. (fig. 116.)

Art. 522. L’évêque prince porte: à dextre une crosse en pal, à sénestre une épée de même. (fig. 117.)

Art. 523. Les abbés réguliers timbrent: d’une mitre de front à dextre, la crosse en pal tournée en dedans, derrière l’écu à sénestre. (fig. 118.)

Art. 524. L’abbé protonotaire porte l’écu sous un chapeau de sable à deux rangs de houppes, une mitre à droite et la crosse à gauche, tournée en dedans. (fig. 119.)

Art. 525. Le prieur porte sous le chapeau de sable, le bâton de prieur. (fig. 120.)

Art. 526. Les abbesses portent l’écu en losange, entouré d’un chapelet, la crosse posée en pal derrière l’écu timbré de la couronne de leur noblesse. (fig. 121.)

Chapitre II. Grands dignitaires.

Art. 527. Après l’extinction de la charge de sénéchal, celle de connétable, comes stabuli, devint la première de l’armée.

Art. 528. Le connétable, supprimé sous Louis XIII, fut rétabli, par Napoléon Ier, qui créa un vice-connétable. (Voir l’Armorial de l’Empire.)

Art. 529. Le connétable de l’ancienne monarchie porte de chaque côté de son écu une épée nue, la pointe haute, tenue par un dextrochère, armé d’un gantelet et sortant d’une nuée, il timbre de la couronne de sa noblesse. (fig. 87.)

Art. 530. Le chancelier de France, chef suprême de la justice, rétabli par Napoléon 1ier sous le titre de grand chancelier, à qui Louis XIII attribua les fonctions d’officier de l’état civil, porte: pour cimier une figure de reine représentant la France, qui tient de la main droite le sceptre et de la gauche les grands sceaux du royaume, et derrière l’écu de ses armes, deux masses de vermeil sont passées en sautoir. (fig. 122, pour les masses seulement.)

Art. 531. Il prend la qualité de chevalier et timbre l’écu de ses armes qui est environné du manteau de pair, d’une couronne ducale, sommée d’un mortier comblé d’or, rebrassé d’hermine et bordé de perles. (fig. 122.)

Art. 532. Les attributs héraldiques du garde-des-sceaux sont les mêmes que ceux du chancelier.

Art. 533. La dignité de maréchal de France date de 1185; elle arrivait immédiatement après celle de connétable.

Art. 534. D’abord unique et commissionné, le maréchal de France eut-des collègues en nombre illimité, et devint inamovible depuis François I.

Art. 535. Il porte pour attributs héraldiques deux bâtons d’azur passés en sautoir derrière l’écu de ses armes, ces bâtons semés de fleurs-de-lis d’or sous la branche ainée des Bourbons; d’abeilles du même sous Napoléon Ier; d’étoiles du même sous Louis -Philippe; d’abeilles du même sous S.M. Napoléon III. (fig. 123.)

Art. 536. La dignité d’amiral de France, connue dès 1270, qui ne s’étendait primitivement qu’en Normandie, et sur quelques chies voisines, fut supprimée par Louis XIM, rétablie par Louis XIV, élevée et confirmée depuis dans l’importance que lui donne le commandement des forces maritimes.

Art. 537. Les attributs héraldiques de l’amiral de France sont: deux ancres d’or passées en sautoir derrière l’écu. (fig. 124.)

Art. 538. La charge de général des galères, supprimée lors de la réunion du corps des galères au département de la marine, prenait pour insigne héraldique un grappin d’or on ancre double, dont les trabes sont tout unis. (fig. 125.)

Art. 539. Le grand-maitre d’artillerie de France, supprimé en 1755, avait pour signes héraldiques, deux pièces de canon adossées, placées en supports. (fig. 126.)

Art. 540. Le colonel général de l’infanterie de France, supprimé en 1788, portait pour attributs six drapeaux passés en sautoir derrière l’écu de ses armes. (fig. 127.)

Art. 541. Le grand-maitre de France, grand-maitre de la maison du roi, portait pour attributs: deux bâtons de vermeil fleurdelisés; terminés en la partie supérieure de deux couronnes fleurdelisées et fermées; ces deux billons passés en sautoir derrière l’écu de ses armes. (fig. 128.)

Art. 542. Le grand chambellan: deux clefs d’or passées en sautoir derrière l’écu de ses armes, et dont les anneaux te terminent en couronnes impériales. (fig. 129.)

Art. 543. Le grand écuyer de France, qui portait l’épée royale dans le fourreau, aux grandes cérémonies royales: une épée royale avec baudrier, la garde de l’épée d’or, semée de fleurs-de-lis du même émail; le fourreau et le baudrier de velours bleu, semé de fleurs-de-lis d’or, doit porter aujourd’hui de même, aux signes impériaux. (fig. 130.)

Art. 544. Le grand bouteiller, grand échanson de France; deux flacons de vermeil, gravés aux armes de France, posés un de chaque côté de l’écu. (fig. 131.)

Art. 545. Le grand pannetier de France: la clef d’or et le cadenas que l’on sert au couvert du roi. (fig. 132.)

Art. 546. Le grand-veneur de France: deux cors de chasse placés de chaque côté de son écu. (fig. 133.)

Art. 547. Le grand fauconnier: une longe d’où pend un leurre semé de fleurs-de-lis. (fig. 134.)

Art. 548. Le grand louvetier de France porte de chaque côté de son écu et un peu au-dessous, presque en supports, deux têtes de loup de front, ou en rencontre. (fig. 135.)

Art. 549. Un premier président au parlement timbre de la couronne de sa noblesse, surmontée d’un mortier de velours noir, enrichi de deux larges passements d’or.

Art. 550. Un président à mortier timbre de même, mais le mortier n’est orné que d’un galon.

Titre septième.

Chapitre unique.

Art. 551. Les colliers des différents ordres de chevalerie sont l’un des principaux ornements extérieurs du blason; On en entoure l’écu et l’on en fait prendre l’étoile bu croix au-dessous, d’une manière apparente.

Art. 552. Quelquefois l’écu est entouré d’un ruban portant devise, et duquel pend une médaille, si elle a été donnée par un prince souverain.

  1. Saint-Louis ordonna que Jean d’Arènes, qui avait insulté sa mère, porterai, dans son arme an lion qui ne serait ni lampassé ni viré. []
  2. Ce mot doit prendre con acception vraie qui est de désigner les figures symboliques; ce-que l’on appelle généralement devise n’est que l’âme c’est-à-dire la xxxx []
  3. Le mot blason vient ou de blasing, expression anglaise qui veut dire explication ou du mot allemand blasen qui signifie sonner du cor []
  4. Il existe d’autres partitions extraordinaires, formées de celles ci-dessus, mais dont les lignes suivent des directions différentes, se recourbent et se replient, sont mouvantes de telle ou telle partie de l’écu, et présentent de bizarres irrégularités qu’il faut signaler; ces conditions sont rares et anormales. []
  5. (a) Nous en passerons, en revue un grand nombre dans les exercices. []
  6. Mère Lusine, fée qui trompe. []
  7. Les vidames d’Amiens, de Chartres et de Rheims étaient les plus considérables. []
  8. A Rome, nul ordinal, quoique prince, ne met de couronne sur ses armoiries. []

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